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Quoiqu'origlnaire de pays très c h a u d s , il végété fort bien dans les climats méridionaux
de l'Europe. Le premier individu q u ' o n y ait possédé fut semé en 1611
dans le j a r d i n de Farnese. Cette espece est r é p a n d u e a u j o u r d ' h u i dans tous les autres
jardins d ' I t a h e , et dans ceux de l ' E s p a g n e , du Portugal, et du midi de la France.
USAGE. L'odeur musquée des fleurs est si agréable q u ' o n s'en sert pour aromatiser
des pommades : les r a c i n e s , au c o n t r a i r e , en ont u n e très mauvaise comme plusieurs
autres especes du genre.
CULTURE. On multiphe tous les Mimosa par le moyen des graines. Dans lo nord
de la F r a n c e , et dans les h e u x dont la température n'est pas plus c h a u d e , on aide
leur g e r m i n a t i o n par u n e chaleur artificielle, et l ' o n tient en serre les jeunes plants:
lorsqu'ils ont acquis quelques pouces de h a u t e u r on les met séparément avec leur
motte dans de petits p o t s , et on les traite ensuite comme les plantes des pays chauds.
Ces précautions sont moins nécessaires à mesure qu'on avance dans les contrées
d ' u n e t e m p é r a t u r e plus élevée. Le Mimosa de F a r n e s e , qui est cultivé et qui donne
des fleurs en plein air dans le midi de la France, n e fleurit dans les départements
du n o r d que lorsqu'on le r e n t r e dans la serre à l ' é p o q u e où ses boutons commencent
à se montrer.
2. MIMOSA arborea.
M. inermis ; foliis bipinnatis ; foliolis oultriformibus
dimidiatis ; spicis paniculatis ; staminibus
loneissimis.
MIMOSA en arbre.
M. sanscpines; feuillesdeuxfoisailëes; folioles
en forme de lame de couteau, traversées sur
le bord par la nervure longitudinale ; Heurs eu
épis formant un panicule ; étamines très
longues.
Mimosa Julibrissin , arborescens foliis bipinnatis; pinnulis cultriformibus acuminatis ; floribus
omnibus perfectis. Scop. Insubr. i . p . 18. t. 8. Arr. Kew.
Julibrizin om Julibrissin, vulgairement.
Arbre élevé, dont l e t r o n c est d r o i t , et la cime large et r é g u l i e r e , remarquable par
son beau feuillage et par ses fleurs jaunes qui forment au bout des rameaux un
panicule qu'on diroit composé de longues houppes de soie.
Feuilles très g r a n d e s , de plus d ' u n pied de long sur six à h u i t pouces de large;
pétiole commim ayant une glande au-dessus de son point d ' a t t a c h e , et portant
jusqu'.à quatorze paires de pétioles secondaires garnis c h a c u n de seize à vingt-quatre
paires de foholes de q u a t r e lignes de l o n g , et surmontées d'une pointe. Panicules
formés de vingt à quarante épis de médiocre g r a n d e u r , portés sur de très longs
pédoncules simples et étalés en ombelle. Cahce long d ' u n e ligne. Corolle monop
é t a k trois fois aussi grande que le calice. Etamines p u r p u r i n e s , nombreuses,
déhées, terminant chaque épi par un faisceau de soie long de plus d ' u n pouce. ( ')
FLEURIT. Cet arbre est en fleur au miheu de l'été.
HABITE. Il croit à la Chine et dans plusieurs parties du levant, où d sert à l'ornement
des jardins. Il est r é p a n d u par-tout à Constantinople, d'où il a été p o r t é dans
le nord de l ' E u r o p e en 17.45: il résiste en plein air aux hivers rigoureux dans le
climat de Paris et de Londres, et par conséquent ou réussira très b i e n à le naturaliser
dans le midi de la France, où l ' o n c o m m e n c e , dit-on, à l e multlpher.
(1) Ou voit dans une note de l'herbier de M. de Jussieu que le Mimosa arborea de Linné et le Mimosa
Julibrissin àci Scopoli sont deux especes différentes. .S'il faut en juger par les échantillons séparés dans l'herbier
d'après cette note, cette assertion ne paroît point fondée.
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