*
I ff
58 B I L L A R D I E R A . B I L L A R D I E R E.
il trouve un appui, ayant la tige et les branches très minces, les feuilles alternes,
longues d'un pouce environ, les rameaux velus, et terminés par une fleur blanchâtre
qui donne pour fruit une baie grosse comme une ohve, pendante, couverte
d'un duvet blanc, et remplie à son centre par plusieurs graines.
Kameaux cylindriques, rougeâtres; poils blancs. Feuilles oblongues, un peu
pointues, rétrécies en un court pétiole, couvertes de poils un peu rudes ; ceux de
la circonférence, en les débordant, les font paroitre ciliées. Fleurs longues d'un
pouce environ , en tube assez mince ; pédoncule courbé ; calice velu sur la surface
extërne, ayant les foholes un peu épaisses, concaves à la base, et rétrécies insensiblement
en pointe au sommet ; pétales étroits , pointus, plus larges dans
leur moitié supérieure, un peu en goutiere dans l'inférieure. Etamines blanches,
comme le cahce et la corolle. Ovaire couvert de poils soyeux. Baie dont la peau
mince et velue se détache avec une extrême facilité de la pulpe du fruit; pulpe
blanchâtre, assez épaisse, environnant quatre rangées de graines d'un rouge brun,
assez semblables à des lentilles.
FLEURIT. On a des fleurs et des fruits pendant toute la belle saison.
HABITE. La Nouvelle-Hollande.
USAGE. C'est le seul végétal indigene à fruits bons à manger que les voyageurs
aient trouvé dans les contrées désertes de ce pays : nous en avons goûté dans les
jardins de madame Bonaparte à iVIalmaison ; leur saveur est fade et pâteuse, sans
avoir rien de repoussant; c'est à la culture à la perfectionner. Le climat de la Provence
sera très propre à la naturalisation de ce végétal.
CULTURE. On sait peu de chose sur sa culture : il paroît très vivace; quoiqu'on
le rentre l'hiver dans l'orangerie dans le nord de la France, il supportera fort bien
les froids de nos contrées méridionales.
E X P L I C A T I O N
Rameau en fleur et en fruit.
1. Pétale et étamine,
2. Calice renfermant Tovaire.
3. Ovaire mis à nu.
4' Semences.
D E L A P L A N C H E I5.
ROBINIA.
ROBINIA. LINN. Classe XVII. Diadelphie. Ordre III. Décandrie.
ROBINIA. ) L.AMARCK., Encyclop. Juss. Classe XIV. Dicotylédones poly-
CARAGANA. S pétales.Etamines hipogynés. Ordre XL L E S LÉGUMINEUSES.
G E N R E .
CALICE. Petit, régulier, à quatre ou cinq dents plus ou moins marquées.
COROLLE. Irréguliere, papillonnacée; étendard étalé, relevé, ovale-arrondi;
ailes ovales, Ubres , munies d'un appendice obtus; carêne obtuse
, de la longueur des ailes.
ETAMINES. Dix, dont neuf réunies par leurs filets en un seul corps, et la
dixieme libre.
PISTIL. Ovaire oblong; style délié; stigmate velu ou lisse sur sa face antérieure.
PERICARPE. Légume long, uniloculaire, à deux valves.
SEMENCES. En forme de rein, plus ou moins sphériques, plus ou moins nombreuses.
CARACTERE ESSENTIEL. Calice réguher, en cloche. Corolle irréguliere, papillonnacée.
Dix étamines diadelphes. Légume long, uniloculaire, à deux valves.
CARACTERE SECONDAIRE. Arbres, arbrisseaux, sous-arbrisseaux, la plupart à feudles
adées, avec des stipules, et à fleurs disposées en grappes pendantes.
ORDRE NATUREL. Famille des Légumineuses. Il est placé dans la sixieme section
de cette famille avec la Réglisse, l'Indigotier, le Baguenaudier, les Astragales,
et tous les autres genres dontles fleurs ont, la corolle irréguhere papillonnacée;
dix étamines réunies en deux corps; un légume uniloculaire, à deux valves, et
les feuilles ailées.
DÉNOMINATION. Le nom du genre fut d'abord le même que celui de l'espece la
plus commune. Comme le feudiage de cette espece ressemble un peu à celui de
l'Acacia d'Egypte, ct qu'elle est comme lui armée de fortes épines, les premiers
nomenclateurs crurent la pouvoh désigner par le même nom générique ; mais
bientôt on observa entre l'un et l'autre des caractères très différents, et on donna
à l'espece dont il est question le nom de Faux-Acacia, Pseudo-Acacia. Tournefort
se servit de ce nom pour le titre du genre et de l'espece ; mais dans la suite Linnoeus
le conserva pour l'espece elle-même, et indiqua pour le genre celui de ROBINIA;
d voulut par là honorer la mémoire de celui qui avoit le premier introduit en
Europe un végétal aussi précieux,
OBSERVATIONS. Les especes du genre Robinia sont maintenant au nombre de quinzeles
unes se trouvent naturellement dans le nord de l'Asie, principalement dans la
Siberie et la Chine; toutes les autres sont d'Amérique, et croissent, à l'exception
d'une seule, dans ses contrées septentrionales. La beauté du feuiflage et des fleurs