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bois. La faîne est assez pilée lorsqu'on pressant la p â t e entre les doigts o n en voit
sortir de l'iiuile. On l'enferme alors dans u n sae, et on la soumet â l ' a c t i on d'une
f o r t e presse. L ' h u i l e qui coule est mise dans des vases, oil on la laisse reposer pendant
trois mois. Après ce temps, si elle a été b i e n p r é p a r é e , toutes les parties étrangères
sont déposées. On la s o u t i r e , et on la laisse déposer encore trois autres mois.
On la laisse ensuite se bonifier dans les vases oii elle a été déposée : elle conserve
p e n d a n t dix ans ses v e r t u s , qualité fort remarqualîle par laquelle «lie l'emporte
sur l ' h u i l e d'olives.
Ija p â t e , après la séparation de l ' h u i l e , forme u n corps solide qui porte le n om
do tourte ou tourteau. Si l ' o n a séparé les amandes de leurs enveloppes avant de
les r é d u i r e en p â t e , les tourteaux mis en poudre peuvent servir à la n o u r r i t u re
des b e s t i a u x ; mais la méthode contraire est généralement suivie, n o n comme
m e i l l e u r e , mais comme infiniment plus expédilive. Dans ce cas o n a la p r é c a u t i on
d ' a j o u t e r aux faînes q u ' o n pile u n e quantité d ' e a u suffisante p o u r imbiber la partie
seche o u ligneuse des écorces, q u i , sans c e t t e p r é c a u t i o n , absorberoient u n e grande
q u a n t i t é d'huile. Par ce procédé les t o u r t e a u x c o n t i e n n e n t très p e u de parties alimentaires,
et n e servent que pour b r û l e r ; ils font u n fou clair, sans odeur désa
g r é a b l e , et d o n n e n t autant de chaleur que le charbon de t e r r e ; leur braise se
conserve allumée p e n d a n t vingt-quatre h e u r e s , e l l e s cendres qui en proviennent
sont excellentes pour les lessives.
CULTURE. Le Hêtre vient dans tous les t e r r a i n s , si ce n ' e s t dans ceux qui sont
marécageux. Il p r o s p é r é dans les sols crétacés ou p i e r r e u x b i e n mieux que tout a u t re
arbre. Sa croissance est rapide. Il vit environ cent ans. Il ne faut point tailler cet
arbre p e n d a n t l'été.
Pour le multijilier on seme ses g r a i n e s , aussitôt après leur m a t u r i t é , dans une
t e r r e I r a n c h e et douce. Lorsque les j e u n e s jilants ont u n pied de h a u t e u r on les
a r r a c h e jwr u n temps de pluie, et on les plante en pépinière dans des rigoles, à
u n pied de distance les ims des autres ; lorsqu'ils ont cinq pieds d'élévation on les
enleve de la p é p l n i e r e pour les placer à demeure.
On multiplie la variété en la greffant par approche.
E X P I, I C A T I O N D E L A P L A N C H E 24.
1. Fleur màle.
2. Pistil.
3. Fruit formé par le caliee fendu en quatre parties, et servant de capsule aux graines.
4- Graine.
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