uu arbre d'Amérique indiqué par Boerhaave sous le nom de Pavia. Celte réunion
de deux végétaux, qui par le nombre de leurs étamines appartiennent à
deux classes différentes du système sexuel, a été néanmoins adoptée par presque
tous les botanistes. Le Marronier d'Inde et tous les Pavia qu'on connoît aujourd'hui
ont en effet entre eux une très grande ressemblance : mais d'autres auteurs
ont cru devoir conserver les genres primitifs, parcequ'ils sont bien distincts ; car,
outre que les étamines sont au nombre de sept dans le Marronier, et au nombre
de huit dans les Pavia, le calice dans les especes de ce dernier genre forme un
long tube au lieu d'être en cloche comme dans VHippocastanum. La corolle n'a
que quatre pétales au heu de cinq; les fdets des étamines sont droits et plus longs
que les pétales ; la capsule est en forme de poire au lieu d'être sphérique, et
n'est jamais hérissée de piquants ; les fleurs enfin sont en épi simple et non ramifié.
On peut encore ajouter que les Pavia sont des arbres assez petits ou des
arbrisseaux dont la culture et l'usage sont très différents de ceux du Marronier
d ' I n d e ; et cette considération dans un ouvrage comme celui-ci est d'un grand
poids pour faire préférer la séparation du Marronier et des Pavia en deux genres.
H. foliis dig it a tis septenis ; floribus pyramidatis
terrninalibus.
E S P E C E .
HIPPOCASTANUM vulgare. T. i 3 , 14. MARRONIER d'Inde. Pl. . 3 , 14.
M. à feuilles divisées en sept digitations ; fleurs
en pyramides terminales.
Castanea folio multifido. B.\UH. Pin. 419. CLUS. Hist. 1. p. 7.
Castanea equina. DODON. Pempt. p. 814. LOB. Icon. 2. tab. 161. RAJ. Hist. 2. p. 1623.
Hippocastanum. Rivrs. Pempt. t. 123. DUH.4M. Arb. et Arbust. i . p. 293.
Hippocastanum vulgare. G.tEHTN. de Fruct. et Sem. 2. p. i35. t. 111.
AEsculus Hippocastanum. LINN. MILL. Dict.
Arbre de premiere grandeur, s'élevant à plus de soixante pieds, et portant sur
un tronc droit une large tête pyramidale, garnie d'un superbe feuillage d'un verd
foncé, sur lequel, vers le milieu du printemps, brillent avec un vif éclat de grandes
pyramides de fleurs blanches panachées de rouge.
Ecorce unie sur la tige encore jeune, crevassée sur le tronc épais et vieux. Bourgeons
d ' u n brun jaunâtre, très gros, enduits d'un suc très visqueux. Feuilles opposées,
presque circulaires, larges de plus d'un pied, composées de cinq ou sept
folioles ovales-oblongues, de grandeur inégale, pointues, dentées, et partant,
comme les rayons d'un parasol, du sommet d'un long pétiole. Fleurs blanches
panachées de rouge, assez grandes, disposées en grand nombre sur les ramifications
d'une grappe pyramidale tournée vers le ciel, et placée au bout du rameau qui la
porte. Fruits gros comme le poing, sphériques, verds, hérissés de pointes piquantes.
Graines de la grosseur et la figure d'une belle châtaigne, mais d'une saveur amere
et désagréable.
Dans une variété la tige s'éleve moins, se ramifie moins, et les rameaux portent
moins de feuilles; les fleurs sont d'un blanc jaunâtre, et paroissent plus tard; les
fruits n e sont presque pas épineux, et tombent plus vite.
FLEUHIT. L'arbre est en fleur au mois de mai; les fruits sont mûrs au mois d'aoiît;
leur nombre est beaucoup moindre que celui des fleurs ; le pistd avorte dans la
plupart d'entre elles.
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