que les divisions du calice et de la corolle. Fruit jaune, un peu enfoncé au sommet,
ayant la grosseur et à-peu-près la forme d'une pomme. '
Les habitants des isles de la Dominique et de la Barbade, où cette plante croît
naturellement, servent ses fruits sur leurs tables : leur pulpe a une saveur douce;
leur écorce, qui est assez épaisse, est employée dans le pays, comme celle de nos
citrons, pour faire de petites boîtes.
S. PASSIFLORA quadrangularis. LINN.
P. foliis indivisis, subcordatis, integerrimis;
petiolis sexglandulis; caule membranaceotetragono.
LTXX. JACÇ. Amer. 23I. t. I43. et
Pict. 113. t. 218. MILL. Dict. n. 20.
GRENADILLE quadrangulaire.
G. à feuilles un peu en coeur, non lobées, très
entieres ; à pétioles munis de six glandes; à
tige à quatre angles membraneux.
Assez semblable à la précédente, mais très distincte par ses tiges relevées de quatre
angles; ses feuilles moins longues, et la colerette des fleurs beaucoup plus courte.
Le caractère des six glandes sur chaque pétiole n'est pas distinctif, car on trouvé
une variété de l'espece où les pétioles n'eu portent que deux.
Les fleurs de cette plante sont grandes et très odorantes ; les filaments de. leur
couronne sont élégamment teints de couleurs variées. Les fruits sont jaunes et gros
comme un oeuf d'oie; on les sert sur les tables dans les Antilles: leur pulpe a une
saveur sucrée un peu aigrelette et agréablement parfumée. On ht dans l'histoire
des plantes d'Amérique, par Jacquin, que chez les Caraïbes ce végétal est généralement
cultivé ; d fait le plus bel ornement des jardins ; mais il a deux inconvénients,
les loirs viennent en foule dévorer ses f r u i t s , et les serpents se placent de préférence
à l'ombre de son feuillage pour épier leur proie.
6. PASSIFLORA Laurifolia.
P. foliis indivisis, ovatis, integerrimis; petiolis
biglandulosis, involucris dentatis. LINN.
Ainoen. acad. i . p. 220. f. 6. MILL. Dict. n. 16.
J i c q . Obs. 1. p. 35. Hort. vol. 2. p. 162. et
Amer. Pict. p. 115.1.219.
Granadilla fructu citriformi, foliis oblongis. TOUHN. 241.
Clematitis indica fructu citriformi. PLUM. Amer. 64. t. 80.
Marquinus. MERIAN. Surin. 21. t. 21.
Pomme de Liane, vulgairement.
Plante sarmenteuse très grande, s'élevant jusqu'au sommet des plus grands arbres
et étalant ses branches dans toute leur cime : elle a les feuilles alternes, ovales,
longues de deux ou treis pouces ; à leur aisselle sont placées une vrille et une fleur
blanche, pourpre et violette , ceinte d'une colerette aussi grande qu'elle, et teinte
de verd. Ces belles fleurs flattent beaucoup la vue, ainsi que les fruits qui leur succèdent;
G R E N A D I L L E à feuUles de L a u r i e r.
G. à feuilles ovales, non lobées, entieres; à
pétioles munis de deux glandes, à colerette
dentée.
Ils ressemblent à des citrens ; leur pulpe est agréablement aigrelette, et
etanche la soif: on s en sert avantageusement dans les fievres.
Ce végétal croît à la Martinique, à Cayenne, et dans d'autres parties de l'Amérique:
les habitants le cultivent dans leurs jardins avec la plupart des autres especes,
en lui donnant la forme de berceaux, pour goûter le frais sous leur ombrage.
E X P L I C A T I O N DE LA P L A N C H E 12.
1. Pistil.
HIPPOGASTANUM. MARRONIER D'INDE.
HIPPOCASTANUM. TOUENEF.
AESCULUS. LINN. Classe VIL Heplandrie. Ordre I. Monogynie.
AESCULUS. Juss. Classe XIII. Plantes dicotylédones polypétales. Étamines
attachées sous le pistil. Ordre VI. LES ÉRABLES.
G E N R E .
CALICE. D'une seule piece , en cloche, à cinq dents.
COROLLE. A cinq pétales inégaux, ondulés et ciliés à leur bord, rétrécis en
onglet.
ETAMINES. Sept; filets attachés sous l'ovaire, inégaux, effilés, arqués de bas
en h a u t , aussi longs que la corolle ; antheres un peu vacillantes.
PISTIL. Ovaire libre, arrondi, placé surun disque, etterminé par un style
courbe surmonté d'un stigmate simple.
PERICARPE. Capsule globuleuse, verte et coriace, plus ou moins épineuse,
s'ouvrant en trois valves, et divisée en trois loges par des cloisons
attachées longitudinalement sur le milieu des valves.
SEMENCES. Deux dans chaque loge , mais l'une et souvent toutes les deux
avortées, excepté dans une ou deux loges ; semblables au premier
aspect à des châtaignes, couvertes comme elles d'une enveloppe
coriace d'un rouge brun, attachées également par une
large surface de couleur cendrée, mais arrondies au sommet
au lieu d'avoir une pointe : cotylédons très épais, et adhérant
entre eux dans la maturité; embryon courbé sur les cotylédons;
plumule grande, formée de deux folioles digitées.
CARACTERE ESSENTIEL. Calîce niouophylle, campanulé, à cinq dents; cinq pétales
inégaux; sept étamines; un style; une capsule à trois loges.
CARACTERE SECONDAIRE. Tîgc ligucusc ; fcullles digltécs ; fleurs en pyramide.
ORDRE NATUREL. Ce genre peut être considéré comme formant avec le genre Pavia,
dont il est très voisin, une petite famille entre celle des Erables et celle des Savoniers
; ils se rapprochent et s'éloignent également par leurs caractères de l'une
et l'autre.
DÉNOMINATION. Le Marronier d'Inde tire son nom de celui de ses graines nommées
marrons comme celles du Châtaignier-Marronier, à cause de leur ressemblance
avec ces dernieres. Hippocastanum signifie en français cliâtaigtie de cheval ; et ce
mot a dû son origine à l'usage qu'on fait des marrons d'Inde en Turquie contre
quelques maladies des chevaux.
OBSERVATIONS. Ce genre est établi sur une seule espece. Il fut en premier lieu
nommé par Tournefort Hippocastanum. Linnecus changea ce nom en celui
àiJEsculus, et réunit sous cette dénomination nouvelle le Marronier d'Inde et
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