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membrane verte, qui les fait paraître toutes plates, et semblables à de longues
feuilles linéaires. La membrane est rétréeie d'espace en espace, et de l'articulation
apparente formée par ce rétrécissement naît une petite feuille lancéolée sessile.
A l'extrémité de la tige et des branches est un épi serré de fleurs de couleur
jaune qui produisent des légumes velus, noirâtres, comprimés, et remplis par trois
ou quatre graines. On trouve ce Genêt dans les lieux incultes, dans les prés secs,
et sur le bord des bois, en France et en Allemagne : il fleurit au commencement
de l'été.
E X P L I C A T I O N D E S P L A N C H E S.
PLANCHE 22. 1. Pétales séparés de la fleur. Pétalesupérieuretojrfarf^ypétaleslatérauxa/fcj;
pétales inférieurs carène,
2. Fleur dont on a enlevé les pétales.
3. Pistil.
4 Li'gume ouvert.
5. Graines.
PLANCHE 23. 1. Fleur dont on a enlevé les pétales.
3. Pistil.
F AG US. H Ê T R E .
FAGUS. LINN. Classe XXI. Monoecie. Ordre VIL Polyandrie.
FAGUS. Juss. Classe XV. Dicotylédones apétales. Etamines séparées
du pistil. Ordre IV. LES AMENTÂGÉES.
G E N R E .
r L E U I \ S U N I S E X U E L L E S M O N O Ï Q U E S.
Mâles. Réunies sur des chatons globuleux, pédonculés, pendants.
CALICE. D'une seule piece, en cloche, à cinq découpures pointues.
COROLLE. Nulle.
ETAMINES. Depuis cinq jusqu'à neuf; fdets plus longs que le calice; antheres
oblongues.
Femelles. Solitaires.
CALICE. Epais, coriace, velu, fendu en quatre parties au sommet.
COROLLE. Aucune.
PISTIL. Ovaire caché dans le calice sans y adhérer; trois styles; trois stigmates
simples renversés.
PÉRICARPE. Formé par le calice, ovale-pointu, hérissé de pointes, ets'ouvrant
en quatre valves.
SEMENCES. Trois ouquatre dans chaquefruit, coniques-triangulaires, revêtues
d'une peau b r u n e , lisse, coriace ; amande blanche et hudeuse.
CARACTERE ESSENTIEL. Flcurs mâles OU cliatous globuleux. Graines oléagineuses.
CARACTERE SECONDAIRE. Tige ligueuse. Feuilles simples, alternes. Fleurs placées aux
aisselles des feuilles.
ORDRE NATUREL. Le Hêtre est placé par Jussieu dans la troisième section de la
famille des Amentacées avec l'Aune, le Charme, le Chêne, le Coudrier, le Plat
a n e , et les autres genres de la famille qui ont les fleurs unisexuelles mâles et
femelles sur le même individu.
DÉNOMINATION. Le nom de Fagus, selon Virgile et Pline, est tiré d'un mot grec
qui en latin signifie eclo, je mange. En nommant ainsi le Hêtre, les anciens voulurent
exprimer qu'on peut manger ses fruits.
OBSERVATIONS. Ce genre n'a qu'une espece. Dans Linnaîiis, celles du genre Châtaignier
s'y trouvent réunies ; mais cette réunion, qui n'avoit jamais été faite par
les anciens botanistes, n'a pas été adoptée par la plupart des modernes. Il existe
entre ces végétaux un caractere distinctif très saillant : dans le genre Châtaignier
les chatons des fleurs mâles sont très alongés, et les graines farineuses; dans le
Hêtre, au contraire, les chatons mâles sont globuleux, et les graines oléagineuses.