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Ï20 LAURUS. LAURIER.
rameaux ; les fruits enfin, blanchâtres et hsses, gros et ronds comme u n e pêche brugnon
oiiun p e u a l o n g é s e n p o i r e j l e u r m a t u r i t é n ' e s t p a r f a i t e qu'au boutd'un an. L'amande,
nommée muscade, placée au centre du fruit, est recouverte par une coquille mince;
cette coquille l'est par une membrane rouge, en réseau, connue sous le nom de macis,
et celui-ci par une enveloppe épaisse et charnue, désignée, comme dans le fruit du
noyer, par le nom de brou. On convertit le brou en compote ou en marmelade,
parceque son âcreté empêche de le manger cru. Le macis et la muscade, comme
tout le monde sait, sont employés en médecine, mais plus encore dans la cuisine et
par les parfumeurs ; personne n'ignore les divers usages de ces aromates. On emploie
en friction, dans la paralysie, l'huile qu'on retire de la muscade.
LE MUSCADIER A SUIE, Mjristica sehifera. LAM. Cet arbre dont Aublet a fait un
genre distinct sous le nom de Virola, qu'il porte en Amérique chez les Galibis, est
commun à Cayenne et dans la terre ferme de la Guiane. Il a soixante pieds de haut
et une tête sphérique et touffue. On le distingue du précédent à ses feuilles échancrées
en coeur à la base, par ses lleurs mâles qui n'ont que six étamines au lieu de
neuf ou douze, et par ses fruits dont l'enveloppe extérieure n'est pas charnue. On
tire de son écorce rouge un suc âcre qu'on emploie pour guérir les aphtes et appaiser
la douleur des dents cariées, en les couvrant d'un peu de coton imbibé de ce suc.
On extrait des amandes, qui sont extrômcinent grosses, un suif avec lequel on fait
des chandelles.
LE RAVENSAHA, Agathophyllum ravensara. Cet arbre haut et touffu est indigene
à Madagascar, et fournit aux habitants de cette isle des feuilles et des fruits qui
tiennent à la fois, pour l'odeur et la saveur, des quatre fines épices que nous connoissons
en Europe.
L'HERNANDIER SONORE, Hernandia sonora. LINN. Est un arbre élevé des Indes
orientales, remarquable par la singularité de ses fruits: leur enveloppe extérieure
enflée en forme de vessie, et beaucoup plus grande que la noix qu'elle contient, est
percée au sommet d'un petit trou, par lequel, lorsqu'il fait du vent, l'air entrant
comme dans un sifflet, r e nd un son bruyant qui se fait entendre à u n e grande distance.
E X P L I C A T I O N D E S P L A N C H ES
P L A N C H E 32. 1. Fleur. 2. Graine. 3. Graine séparée e^ deux parties, pour montrer
la place de l'embryon à la base des deux cotyledons.
PLANCHE 33, 1. Fleur vue par-devant. 2. Fleur vue par derriere, pour montrer les trois
divisions extérieures du calice, plus petites que les intérieures.
P L . \ N C H E 34. 1. Fleur en panicule avant la feuillaison.
PLANCHE 35. 1. Fleur grossie.
O N O N I S .
ONONIS. LINN. Classe XVII. Diadelphie. Ordre III. Décandrie.
ONONIS. JUSS. Classe XIV. Dicotylédones polypétales. Étamines périgynes.
Ordre XI. LES LÉGUMINEUSES.
G E N R E .
CALICE.
COROLLE.
ETAMINES.
PISTIL.
D'une seule piece, en cloche, divisé en cinq découpures linéaires
n'adhèrent pas à l'ovaire.
Attachée au calice, polypétale, papUionacée; étendard plus grand
que lesautrespétaleset ordinairement marqué de lignes coloréesailes
plus courtes que l'étendard; carène un peu pointue et un
peu relevée antérieurement.
Attachées à la corolle, au nombre de dix, réunies par la base des
fdets en une gaine qui enveloppe l'ovaire.
Ovaire surmonté d'un style dont le stigmate est simple.
PERICARPE. Légume sessile, court, renflé, contenant peu de graines.
SEMENCES. Graines en rein; embryon sans albumen.
CARACTERE ESSENTIEL. Calice en cloche à cinq dents linéaires; étendard grand,
rayé. Tous les filets des étamines réunis à la base. Légume renflé, sessile; peu de
graines.
CARACTERES SECONDAIRES. Plaiites Ordinairement licrbacécs..Feullles à trois folloles
et quelquefois simples, toujours dentées; stipules faisant corps avec le pédole.
Fleurs jaunes ou purpurines, placées à l'aisselle des feuilles ou au sommet des
rameaux, une à une ou plusieurs ensemble; pédoncules quelquefois munis d'un
filet.
ORDRE NATUREL. Les Ononis sont placés dans la cinquième section des légumineuses
de Jussieu avec les genêts, les cytises, les trefles, les haricots, et les autres
genres de la famdle qui ont la corolle irréguliere papilionacée, dix étamines
diadelphes, un légume undoculaire à deux valves, et les feuiUes simples ou à
trois foholes.
DÉNOMINATION. Ononis ou Anonis dérive d'un mot grec qui signifie âne. Les anciens
avoient donné ce nom à l'espece ordinaire parceque les ânes la recherchent.
Ou désigne ordinairement ces plantes par les noms français de Bugrane et XArrétehoeuf.
Cette derniere dénomination appartient plus particulièrement à l'Ononis
des champs dont les racines longues et étalées horizontalement sous la t e r r e , retiennent
la charrue et retardent la inarche des boeufs dans les sillons.
OBSERVATIONS. Willdonoiv, dans la derniere édition du Species Plantarum de Linnoeus,
fait mention de soixante-huit especes d'Ononis. Plus de la moitié sont
d'Afrique, principalement du Cap de Ronne Espérance; les autres appartiennent
à l'Europe. Presque tous sont des herbes annuelles ou à racine vivace. Ceux qui
sont ligneux forment de petits arbustes; un seul est uu arbrisseau de quatre ou
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