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p id o tu s| | ce qui aurait p u produire une confusion presque
inextricable, si d'heureuses circonstances n’avaient mis à
notre disposition et l’individu de Palla’s. et celui de M. Til<&
sius, ce qui nous a rendu facile d ’établir leurs çaractèrësi
H y a d’ailleurs dans les 'deux Océans^plusieurs autres es-*-
pè©es de chabots, faciles à caractéïisef'f maisr jusqu’à p ré sent,
c’est dans les climats septentrionaux qu’on les a dé*
couverts, et il, ne nous en est arrivé aucuns des parages
de la zone torride.
L e grand Chaboisseau; ® u R amcblatka.
ÇCottus ja o k , n’db.- Cottus scorpius3 P air) ,
M. Lichtenstein a bien voulu nous eOnSer 1’individu
qui a servi de,sujet à Pallasp o u rla description de^ce grand
cotte d u Kamchatka, qu’il croit d e mème^sespèce que, notre
scorpius1 : nous l’avons comparé aveeSotn à ^ o s ' individus
d’Europe, et nous avons trouvé qu’il en a en effet plusieurs
caractères^ e t notamment que les épines dé^sign préopèr-
cule sont disposées de la même manière et,danC[es mêmes
proportions; mais $e£différences sont nombreuses, y
ÀU lieu dé tubercules, il à derrière l’oe il, derrière le crâne et à la
tempe, quelques légères granulations. Le long de son dos, au-dessus
de la ligne latérale, est.-une rangée d’écailles tout autrement faites
que celles qu’on voit quelquefois sur l’espèce d’Eur&pej elles sont
rondes, un peu concaves î leur surface est chagrinée, et leur bord
entouré tout autour de petites pointes .minces, courtes et rélevées,
étc. j mais au-dessous d e la n g n e latérale il y.en "a1 quèîques-unes
de semblables à celles de notre espèce. La première dorsâle nst plus
basse, plus courte, et je n’ai pu y découvrir que sept rayons; Pallas
1. Zoogr. rossic., t. II I , p, i 3l.
CHAT. VL tHABO*S* 127
,, u’eq compte méfpg qir§ .six. La |§COHde en a quinze, et l’anale
’ 'qUaÿ f l i ; : t > W D/Tr-iâ ; A .14.
r :Sà taille surpà^éHOut ce que l’o n ‘connaît de nos chà-
Boisféaùx* d'Europe1. L'individu? que notis avoyis sous les
yeux est-long d é’vingt-un p6û%||: 'Pallits ajoute qu’il y eu a
d è d e ü x pieds/'Cemà^dmsûufaliste en décrit les couleurs
êcM'ffle^il suit :
L e 'a ^ ro u s s â tr e , semé' de petites’“taches brunes, irrégulières,
inégalement serrées, et quidisparaisséht par degrés au-dessous de
la ligne latérale -, le ventre blanchâtre ; cinq bandes brunes, trans-
1 «verses, irrégulières*sur la pectora^j la dorsale épineuse tachetée
de brun, la ihollé marqsiéet, de quatre bandes verticales brunes ; la
. jcât(d|tie, de trois. Il y enva a u s sitïp i|| sur l’an aie.
>. 'Wdûs 'àvéfSls, Lbustiâi;ét,sur l’individ u seofcssTéstfes de ces.
différente^ teint e$,Ve t nfdh§ ÿ avons »reconnu, âûfeiquePallas
le dit luî-mêmhj que les douleurs de cette espèce diffèrent
encore plifss'<jûtedfe formes’de'celles de nos mers. .
GeépM^h^ést tdeS-vîvà'é'e; on1 a d i fc à Plallas qu’il subsiste
hdrs d'è:l ^ ü ; pendantlQhux jours, eÊÉciême qu après qu on
lu râ enlieM?®Krentrailles et qu’on.l’a Suspendu à la fumée
poûÿ le ^ c b e r , il s^_tefëncore pendant quelques heures.
" ’Son goût ressemble à$fçlui des gadês §*et l’on fait avec
lés' téïfer d’é&êellent bôuillon, comparable ûèelui du poufet.
* ’Lés ûofns de l’espècè sont, chez les RamchadalèS, j a o k ;
chèzrïes K o r ia k e s , i la à l ; chÉÉ les Kouriles; s u s ia tk i- e t k e i-
scjiag* ,Les;ï\^peS‘' du Kaméhatka le nomment ram sch c t',
et lêl^Eamutes ta k fc h i.
dN*ôuà* devins faire remarquef ldi que Pallas,. à la suite de
sa 'dfecriplSdh déro'cotte*, ajouté cbmme variété rindffë?-
t . Zoogr. rossic. y t. III, p. m a , B.