
GLYCERIA fluitans.
Fétuque flottante. Herbe à la Manne.
Nom Allemand. Schwimmendes Süssgras. Mannagras.
Fleurit pendant l ’été 2f.
T riandrie.' D igynie.
Ord. Nat. de linn. IV. Graminées. J ussieu.
C abact. génériques. Panicule rameuse et diffuse, quelquefois unilatérale. Epillets quadri-ou souvent
multiflores cylindriques ou comprimés, à rachis fragile. Glumes au nombre de deux, mutiques,
membraneuses, inégales, plus courtes que les fleurs. Glumelles au nombre de deux, membraneuses ou
herbacées, presque d’égale longueur, l ’inférieure oblongue, obtuse, arrondie au sommet, mutique,
convexo-carinée, à 5 ou 7 nervures; la supérieure bicarinëe, entière, rarement bifide. Trois étamines
à anthères un peu courtes. Ovaire ovoïde ou obovoïde, lisse. Styles deux courtes. Stigmate plumeux
à poils rameux denticulés. Deux lodicules, carneuses, tronquées, quelquefois carinées ou aigues
avec une dent latérale. Caryopse elliptique ou oblongue, lisse, convexe au dos, un peu comprimée
au ventre, pourvue d’un canal, entourée de paillettes, mais libre.
C aractères spécifiques. Panicule unilatérale, étalée, locustes linéaires, comprimeés, 7— 11 flores,
floscules obtus, libres, à 7 nervures; racine rampante, chaume couvert souvent jusqu’à la panicule
de gaines.
- a représente une panicule entière en fleur, b. une partie du chaume avec une feuille, de
grandeur naturelle, c. valvule inférieure, d. valvule supérieure, e. glumelle inférieure, f. glu—
nielle supérieure, f. la fleur avec Vovaire, styles, stigmates, étamines et lodicules, g. caryopse
de la face dorsale, en grandeur augmentée.
L ieu natal. Elle croît abondamment dans les lieux marécageux, près des fosses, des rivières, aux bords
des lacs etc., les féuillcs inférieures flottantes sur la surface de l’eau. On la trouve aussi dans les
lieux plus secs, dans les prairies marécageuses.
Elle se rencontre dans le pays entier.
U sage médical et économique. Nous avons déjà dans le Magazifn van Vaderl. Landbouw, T. "VI.
p. 36i-36ü, fait connaître cette plante comme portant une graine saine et nourrissante,-semblable au
riz, connue dans la commerce sous le nom de Manne orientale ou polonaise. H outtuijn, basteb,
b . j . van geuns et brugmans l’ont recommandée à ce titre. Elle mérite d’être cultivée dans les terrains
humides,, et brugmans voulait en cultiver à la manière du riz. On pourrait cueiller les graines de la
plante spontanée, en les recueillant par un crible de poils de chevaux, cependant les glumelles adhérantes
aux graines rendent cette recolle assez difficile.
Les feuilles sons une bonne nourriture pour le bétail. Un cultivateur anglais en a nourri cinq
chevaux depuis le mois d’Avril jusqu’à l ’automne. Les oiseaux aquatiques, les canards surtout sont fort
avides des semences, pour quel but il serait fort utile de cultiver cette plante près des canardières.
Les poissons même les vengent avidement. Selon stellingfleet, la chaise de cottingham provient du
bétail nourri par cette plante. (Voyez y. d . trappris, U e r b . - K i v . , I . 3/j. pag. 140—145).