
FR AG ARIA vesca.
Fraisier de table.
Nom Allemand• Wilde Erdbeere.
—■— Anglais, Wood Strawberry.
I l fleu r it en M a i et J u i n ,
I c o sa n d r ie , p o ly g y n ie .
Ord. Nat. de L in n é XXXV. Senticosae. Rosacées. O e c a n d o ile .
C a r a c t. G é n é r iq u e s . Calice ouvert» à 10 découpures, dont 5 alternes pins petites. Cinq pétales.
Réceptacle des graines pulpeux, hémisphérique, ordinairement caduque.
C a r a c t; S p é c if iq u e s . Calice du fruit réfléchi. Feuilles presque soyeuses en dessous, portées sur de
longs pétioles, dont les poils sont très étalés.
La racine est noirâtre, fibreuse et pousse au collet plusieurs sarmens qui rampent sur terre et servent
à la multiplication de la plante• La tige est dressée, presque simple, couverte de poils étalés. Les
pétioles sont très longs, couverts de poils étalés et servent de support à trois folioles pâles et soyeuses
à leur surface inférieure, fortement dentées en scie sur le bord. Les fleurs forment une cime très irrégulière
au sommet des tiges et sont portées sur des pédicelles assez longs et couverts de poils appliqués
sur la surface des pédicelles. Les pétales, dont on en voit un vers b , sont blancs, au nombre de cinq
et à peu près de la même grandeur que le calice. On le voit dans la figure a , où l'on a dessiné une
fleur vue-sur le dos, pour montrer le calice, dont le limbe est formé de 5 découpures un peu plut
larges et de 5 alternes, un peu plus étroites. Les fleurs sont d'abord dressées , mais se penchent plus
ta rd , quand le fru it commence à mûrir, de sorte que celui-cï'est entièrement penché à sa maturité.
On peut s'en convaincre par l'inspection de la figure c , ou. l’on voit que le calice du fru it mûr est
entièrement réfléchi, un caractère, qui sert, à distinguer cette espèce d’avec la Fraearia collina,
figurée dans la Flora Danica, tab. 1389. On voit rets d le pédoncule , le calice et le réceptacle, sur
lequel sont encore attachés les restes des étamines. Cette dernière figure nous explique aussi, pourquoi
la partie charnue, qu'on emploie de la ftaise, ne doit pas être nommée réceptacle, mais gynophore,
puisqu’on peut très bien distinguer le gynophore mangeable du réceptacle qui se trouve au sommet au péaicelle.
Les véritables fruits , les graines ou plutôt les petites noix , de forme orale et comprimée , sont insérées
sur le gynophore. On voit une telle noix, avec son style persistant, dessinée à la loupe vers e. La
plante parvient à la hauteur d'un ou de deux décimètres.
Yar. (o. à fruits blancs.
L ieu natal. Dans les bois, sur les coteaux et les petites digues ombragées, dans un sol plus ou
moins élevé.
Il est commun dans tout le pays. La plante dessinée est des environs de Groningue.
La variété a été trouvée par de G o r te r à Harderwijk,
Usa g e é c o n om iq u e . Cette plante nous offre les fraises odorantes, ce fruit si agréable, si sain et connu
de tout le monde. On en prépare dans P Amérique septentrionale, au mojen d’une fermentation, une sorte de
vin, selon M a ttu s ch k a . Le kermès végétal ou de Pologne se trouve quelquefois sur ses racines, suivant
B r e y n e , cité par S. J. van G eu n s ; on peut faire usage des feuilles encore jeunes en guise de thé suivant
la Gazette économique No. 125. Les feuilles servent du reste à la nourriture des moutons et des chèvres et
quelquefois aussi des boeufs; mais les chevaux n’y touchent pas. Linné Pan Suecus. On peut se procurer
les fraises les plus agréables au goût, en transplantant dans les jardins les fraisiers qui croissent gpontanémênt dans
les dunes et autres endroits sablonneux. On doit renouveler les plantes, après qu’elles sont restées dans le jardin
pendant trois années de suite, en les divisant dans le mois d‘Août et de Septembre et les transportent sur d’autres
couches. On devra couper tous les sarmens, surtout pendant la fleuraison, et butter soigneusement les plantes, qui
auront porté fruit.