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 t.  Lo tus  temdfolius.  Poil. Pal. n. 711. 
 Cette  espèce  se  distingue  à sa  racine vivace,  un  peu  dure  ou  
 ligneuse j  à  ses  tiges  demi-couchèes ;  à  ses  pédoncules beaucôup  
 plus  longs  que  les  feuilles,  et  chargés  de 8  à  10  fleurs  réunies  
 en  tête  déprimée,  jaunes,  et qui  deviennent  vertes  par  la  dessication; 
   enfin  à  ses  gousses droites,  roides,  cylindriques.  Elle  
 offre un  grand  nombre  de  variétés,  selon  les  circonstances  de  
 sa  végétation.  La  variété  «,  qui  croît  dans  les  prés  un  peu  
 secs,  est  légèrement  velue,  longue  de  2  décim.,  et  a  ses  folioles  
 ovales ,  un  peu  rétrécies  ,  et  ses  stipules  ovales,  élargies  
 à  leur base. La variété  /3 ,  qu’on  trouve dans les lieux un peu humides  
 ,  est toute glabre , presque droite  ,  et s’élève à  6-7 décim..  
 La variété y ,  qui  croit  sur  le  bord  des  bois,  est  toute  hérissée  
 de  poils ,  sur-tout  sur  les  calices ,  et  forme des  touffes  presque  
 droites,  hautes  de  5 — 6  decim.  La  variété ƒ   ,  qui  naît  sur  les  
 hautes  montagnes  ,  est  petite,  couchée,  presque  glabre,  et  a  
 ses  fleurs  très-peu nombreuses.  Enfin  la varité  s ,  qui  croît  dans  
 les  terreins pierreux, se  distingue  à sa  lige presque droite, haute  
 de  5 decim.,  et  sur-tout  à  ses  folioles  et  à  ses  stipules  lancéo-  
 lées-linéaires. 
 3937.  Lotier  poilu.  Lotus hispidus. 
 L o tu s   hispidus.  Desf. Cat.  190. 
 Sa  racine,  qui  est  grêle,  branchue  et  fibreuse ,  donne  naissance  
 à  plusieurs  tiges  couchées ,  rameuses par la  base ,  longues  
 d ’un  décim.  ;  le  bas  de  la  plante  est  presque  glabre ;  toute  la  
 partie  supérieure ,  et  sur-tout  le  calice  ,  est  hérissée  de  longs  
 poils  blancs,  droits  et  un  peu  roides;  les  stipules  sont  ovales,  
 pointues,  foliacées;  les  folioles  sont  ovales-oblongues ,  un peu  
 rétrécies  à  la  base ;  les  pédicelles  sont  un  peu  plus  longs  que  
 les  feuilles,  très-hérissés ,  chargés  de  4  à  5 fleurs  tantôt  nues.,  
 tantôt  entourées  d’une  à  2  folioles  oblorïgues ;  le  calice  est  
 fortement hérissé,  à 5  lanières  très-longues  ,  presque  égales  à la  
 corolle;  celle-ci  est  jaune,  et devient  toute  verte par  la dessication. 
   O.  Cette  plante  a  été  découverte  dans  l’isle  de Corse  par  
 MM.  Miot  et Noisette. 
 3938. Lotier hérissé.  Lotus hirsutus. 
 Lo tus  hirsutus. Linn. spec.  1091.  Lam.  Dict. 4-  P: 607. —  Lotus  
 hcemorroidalis.  Lam. Fl.  fr. 2. p. 633. —  J. Banh.  a .p. 36o. iiv 
 Sa  tige  est  droite,  cylindrique,  dure,  un peu  ligneuse,  rameuse  
 ,  velue  et haute  de  5  décim, ;  les  folioles  de  ses  feuilles 
 sont  ovales-lancéolées  ,  velues  et  d’un  verd  blanchâtre  :  les  
 stipules  leur  ressemblent par la  forme et la grandeur ,  et  se confondent  
 avec elles à cause de, la brièveté du pétiole :  les fleurs sont  
 d’un blanc  mêlé de couleur de  rose ,  réunies  7-8  ensemble;  elles  
 forment des  têtes assez grandes , non  globuleuses,  et  d’un aspect  
 très-agréable ; leur calice est velu et légèrement rougeâtre: lefruit  
 est un  légume court  et ovale.  1j.  On trouve cette  espèce dans  les  
 lieux humides et  maritimes des  provinces  méridionales ,  depuis  
 Nice jusqu’à Narbonne ;  il  s’avance vers  le nord  jusqu’à  Thin  et  
 Vienne en Dauphiné ( Vill.) ; dansla Limagne d’Auvergne ( Del.),  
 et se retrouve aux environs de Nantes  ( Bon.  ).  Il est connu sous le  
 nom  de  lotier hémorrhoïdal, non qu’il serve  contre  les  hémor-  
 rhoïdes , mais parce qu’on  a cru  trouver une  ressemblance  entre  
 la forme  de  ses  fruits  et  celle  des  tumeurs  hémorrhoïdales. 
 393g. Lotier  droit.  L o t u s   r e c l u s . 
 Lotus  reclus. Linn.  spec.  1092.  Lam. Dict.  4*  P*  tho. ——  Lo tus  
 glomeratus. Lam. Fl.  fr.  2.  p. 633. — Barr.  ic.  t. 544-  
 Sa  tige  est haute  d’un mètre,  droite  ,  velue  et  rameuse;  les  
 folioles  de  ses  feuilles  sont  ovales  ,  cunéiformes  ,  un  peu  obtuses  
 à  leur  sommet,  molles,  velues  et  d’un  verd  blanchâtre  
 en dessous  :  les  stipules ovales ,  pointues,  presque  en  coeur,  de  
 moitié plus petites  que les folioles :  les fleurs sont d’un  blanc rougeâtre  
 ,  réunies  20  ensemble  en  têtes  globuleuses  ,  quelquefois  
 nues et sans bractées  ;  il  leur succède des  légumes  grêles  ,  droits  
 et  fort  courts.  J>.  Cette  plante  croît  sur  le  bord  des  ruisseaux  
 dans  les  provinces  méridionales. 
 D C LX X X IV .  D O R Y C N I U M .   D O R Y C N I U M . 
 Dorycnium..  Tourn.  Hall.  Vill.  W ild .  non  Roy.  Moench.  —   
 A sp a la lh i  sp.  Lam. 
 C a r .  L e   ca lice   est  à  5  d en t s ,  disposées  en  2  lè v r e s ;   le   stigm 
 ate   est  en  tête ;  la  gousse  est  r e n f lé e ,  à  une  ou  2  gra ine s. 
 O b s .  Herbes  ou  sous-arbrisseaux  à  feuilles  ternées,  presque  
 sessiles,  et  qui  paroissent  digilées  ,  parce  que  les  stipules  ressemblent  
 absolument  aux  folioles ,  et  semblent  insérées  avec  
 elles;  les  fleurs  sont  petites,  d’un  blanc  rougeâtre.  
 Sg/jD.Dorycnium ligneu y t .D o r y  c n i u m  s u f j f r u t i c o s u m . 
 Dorycnium Mijji'uticosurn.  Vill.  Dauph.  3.  p.  J16  —  Dorycnium  
 Monspe/iense.  Wild.  spec.  3.  p.  i3g6.  —   Lotus  dorycnium.  
 Linn.  spec.  10g3. —  Lotus digitatus.  Lam.  Fl.  fr. 2'. p. 632.—   
 Lob.  ic.  2  p.  5 i.  1.  1.  2 
 Sa  tige  est  grêle,  ligneuse,  rameuse,  et  s’élève  à  peine