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supérieures sont presque sessiles ; les fleurs sont blanches , terminales
et d’une grandeur médiocre ; leurs pétales sont profondément
bifides ; les pédoncules se réfléchissent après la fleurai—
son.^. On trouve cette plante dans les bois et les lieux couverts.
4456* Stellaire trompeuse. Stellaria mantica.
Cerastium manticum. Linn. spec. 62g. — Hall. Hclv. n. 883. —
Seg. Véron. 3. t. 4. f. 2.
Cette plante est entièrement glabre , et a le port d’une stellaire
; sa tige est droite, grêle, ferme , cylindrique, longue de
2-5 décim., simple, excepté vers le sommet, où elle est divisée
en 2 rameaux qui sont eux-mêmes bifurqués ; les fleurs
sont portées sur de longs pédicelles, soit au sommet, soit à la
bifurcation des rameaux ; les feuilles sont droites, linéaires-
lancéolées , écartées ; les bractées et les folioles du calice sont
lisses, ovales - lancéolées , entourées d’une bande blanche et
membraneuse j les pétales sont blancs, étroits, 2 fois plus
longs què le calice ; l’ovaire porte 5 , 4 ou 5 styles ; ces variations
se rencontrent dans des individus absolument semblables.
©. Elle croît dans les prairies un peu humides des collines et
des basses montagnes; en Piémont j en Suisse.
4437. Stellaire holostée. Stellaria holostea.
S . holostea. Linn. spec. 6o3. Lam. Illustr. t. 378.
Sa tige est menue , droite , glabre , feuillée , et s élève jusqu’à
5 décim.; ses feuilles sont longues, un peu élargies à
leur base , se rétrécissent ensuite insensiblement vers leur sommet
, et forment en se terminant une pointe fort aiguë; elles
sont glabres , d’une consistance sèche , et remarquables par des
aspérités ou de petites dents presque imperceptibles , situées
en leurs bords et sur leur nervure postérieure , qui les rendent
comme accrochantes et rudes au toucher; les fleurs sont grandes
et de couleur blanche; les folioles du calice sont lisses , membraneuses
sur les bords , de moitié plus courtes que les petales ;
les bractées ou feuilles florales sont foliacées , et non scarieuses
comme dans les deux espèces suivantes. ty. On trouve cette
plante dans les haies et les bois taillis.
4438. Stellaire glauque. Stellaria glauca,
S . glauca. W ilh . Bot. 420. — S.p a lu s tr is . Itelz.Prod. ed. 2. n.
548.— S . media. Sibth. Oxon. — S .graminea , fi. Linn.
spec. 6o4- y
Cette espèce est exactement intermédiaire entre la précé-
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dente et'la suivante ; sa tige est foible, lisse , longue de 5-4
décim. ; ses feuilles sont d’un verd glauque, lisses sur les bords,
linéaires-lancéolées ; ses bractées sont scarieuses , et les folioles
de ses calices sont marquées de 5 nervures longitudinales comme
dans la stellaire graminée ; mais ses pétales sont environ 2 fois
plus longs que le calice, comme dans la stellaire holostee.
Elle croît au bord des fossés, dans les près humides et les
mares desséchées; elle a été trouvée à Mareoussis près Paris par
M. Léman; aux environs de Strasbourg par M. Nestler.
4439. Stellaire graminée. Stellaria graminea.
S. graminea. Linn. spec. 6o4- Lam. Fl. fr. 3. p. 4^. — J. Bauh.
Hist. 3. p. 2. p. 36. f. 3. pessim.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente ;
mais elle est plus petite dans toutes ses parties ; sa tige est fort
grêle et s’élève rarement jusqu’à 5 décim.; ses feuilles sont
étroites , aiguës , longues de 2 cenlim., et presque point rudes
en Jeurs bords ; ses fleurs sont blanches , assez petites , remarquables
par leur calice à 5 nervures saillantes , et par leurs
pétales bifides au-delà de moitié , qui ne surpassent pas ou
quelquefois n’atteignent pas la longueur du calice ; les pani-
cules sont lâches, toujours terminales ; les bractées sont scarieuses.
if. On la trouve sur le bord des bois et dans tes prés.
444o. Stellaire aquatique. Stellaria aquatica.
S . aquatica. Poil. Pal. n. 422. Lam. Fl. fr. 3. p. 49- — S. u li-
ginosa. Cui t. Lond. t. 38. — S. hypericifolia. Ail. Ped. n.
1720. — S .fo n ta n a . Jacq. Coll. 1; p. 327. — S . alsine. Hoffm.
Germ. 1. p. i 53. — S . lateriflora. Krock. Sil. n. 673. t. 4- ~
S . graminea, y . Linn. spec. 6o4- — S . dilleniana. Leers.
Herb. n. 33i. — J. Bauh. 3. p. 2. p. 365. f. 3.
Cette plante est foible, couchée, entièrement glabre, lisse
sur les angles de la lige et le bord des feuilles , longue de 2-5
décim., un peu rameuse : ses feuilles sont ovales-oblongues
ou oblongues-lancéolées , obtuses ou terminées en pointe calleuse;
ses fleurs sont latérales , pédonculées, rarement solitaires,
plus ordinairement disposées en petites panicules axillaires;
les bractées sont scarieuses; le calice a ses folioles plus longues
que les pétales , et marquées de 3 nervures. O. Elle croit dans
les marais et les lieux humides et spongieux,au bord des fosses
et des fontaines aux environs de Paris ; de Sorrèze ; de Bar—
règes ; dans les Alpes au St.-Bernard ; au col de Balme , et
probablement dans toute la France.