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5885. Trèfle bouclier. Trifolium cljpeatum.
Trifolium clypeutunt. Linn. spec. Io8\. — Alp. exot. 3o6. ic.
Celte espèce est très-facile à reconnoître à ses calices divisés
«n 5 lanières foliacées, ovales-lancéolées , pointues , dont l’inférieure
est plus longue que les autres ; après la fleuraison , ces
lanières s’étalent, et le tube du calice est fermé par une rangée
de poils courts, de sorte que le calice présente un peu l’aspect
d ’un bouclier : la tige est ascendante, rameuse, un peu poilue;
les folioles sont ovoïdes, obtuses , rétrécies à la base; les stipules
sont larges, foliacées, ovales, acérées au sommet': chaque
rameau se termine par un épi ovale , porté sur un pédi—
celle qui sort d’entre deux feuilles opposées, q . Elle a été trouvée
en Piémont près Casal-Borgone (AU.).
3884- Trèfle raboteux. Trifolium scabrum.
Trifolium scabrum. Lion. spec. 1084. Lam. Fl. fr. 2. p. 6o5. —
Barr. ic. t. 870.— Vaill. Bot. t. 33. f. 1.
Sa racine, qui est grêle et à peine rameuse, pousse plusieurs
tiges étalées ou tout-à-fait couchées, presque simples, à-peu-
près glabres, longues d’un décimètre environ; les stipules sont
lancéolées , acérées , un peu élargies à la base dans les feuilles
florales; les folioles sont en forme d’oeuf renversé, obtuses,
entières ou très-légèrement dentelées, pubescerites, assez petites;
les têtes de fleurs sont terminales ou axillaires, sessiles ,
ovoïdes ; les calices sont un peu velus , à 5 lanières lancéolées,
loides, un peu inégales, presque épineuses, d’abord droites,
puis étalées, plus longues que le tube du calice, et qui dépassent
un peu la corolle à la fin de la fleuraison; la corolle est petite,
blanchâtre, q . Elle croit dans les lieux secs et sablonneux des
pâturages et du bord des bois, aux environs de Paris ; d’Abbeville
(Bouch.); de Caen (Rouss. ); dans les fossés d’Orléans
(D u b.); en Auvergne ( Délai b .); à Lautern (Poil.); aux environs
de Montpellier ; en Piémont et aux environs de Nice
( Ail. ) ; en Provence ( Gér. ) ; aux bords de l’Adour près
Samt-Sever.
5885. Trèfle strié. Trifolium, striatum.
Trifolium striatum. Linn, spec. io85. Lam. Fl. lï. 2. p. 600. —
Vaill. Bol. l. 33. f. 2.
Ses tiges sont au nombre de 5-4 , étalées ou presque droites,,
grêles, un peu velues , longues de 1-2 décim. : les stipules sont
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membraneuses à leur base, étroites et acérées le long de la
tige, ovales et très-développées auprès des fleurs; les lolioles
sont en forme de coin ou d’oeuf renversé , obtuses, garnies de
poils couchés, légèrement dentelées au sommet , ou presque
entières ; les têtes de fleurs sont terminales ou rarement axillaires,
ovoïdes, solitaires, sessiles et entourées à leur base par les stipules
des feuilles florales : le calice est velu sur toute sa surface
, tubuleux, strié, à 5 dents fines, écartées, de moitié
plus courtes que le tube , presque égales entre elles : la corolle
est très-petite, d’un rouge pâle O. Il croît dans les prés secs ,
au bord dès routes aux environs de Paris, à Üèvies , Fontainebleau;
à Cambron et Saineville près Abbeville ( Bouch.); à
Caen (Rouss. ) ; dans les fossés d’Orléans ( Dub.) ; sur les bords
de l’Ailier et dans les champs d’Auvergne (Delarb. ); aux bords
de l’Adour près üaint-Sever ; en Piémont près Moncrivello,
entre Pralorm et Canale (Ail.) ; à Mayence (Koel.).
g. III. Calices renflés après la fleuraison ; étendards
caducs ; fleurs blanches ou rougeâtres.
5886. Trèfle écumeux. Trifolium spumosum.
■ Trifolium spumosum. Lînn. spcc. io 85. — Trifolium fo llicu la -
tum. Lam. Fl. fr. 2. p. 599. excl. syn. — J. Baub. a.,p. 379. f.
3. malè.
Cette espece est facile à reconnoître , en ce qu’elle est jusqu’ici
la seule , parmi celles de sa section, qui ait le calice glabre; ses.
tiges sont longues de 2 décim., menues, glabres et couchées j
ses feuilles, sont portées sur d’assez longs pétioles , etcomposées
de 5 folioles cunéiformes , obtuses , presque en coeur renversé ,
glabres et denticulées : les fleurs sont purpurines , et ont un
calice renflé , particulièrement sur le dos , se rétrécissant en
pointe vers' son extrémité , et se terminant en 5 découpures
aiguës, sétacées et recourbées : les bractées , aussi, bien que
les stipules , sont membraneuses et blanchâtres. Q L in ., ^ Gér.
Il croît dans les provinces méridionales le long des roules et
dans les pelouses sèches; entre Nismes et le pont du Gard
( J. Baub. ) ; à Cannelles, Castelnau , le Pérou et l’Estrapade
près Montpellier (Gou. ); au bois de Gramont (G. Baub.);
en Provence au pied des montagnes (Gér.); en Auvergne au
bord des fossés humides (Delarb. ) ; à Huningen (Hall. ); dans
la Bresse et le Lyonnois (Latourr. ).