articulée et branchue dans sa partie supérieure; ses feuilles sont
ovales, pointues, larges à leur base, sessiles, en apparence
perfoliées, lisses et d’un verd glauque : les fleurs sont rouges,
pédonculées et disposées en niveau ou en espèce de corimbe ;
elles sont remarquables par leur calice pyramidal, et à 5 angles
très-saillans et verdâtres, q . On trouve cette plante dans les
champs parmi les bleds , aux environs de Paris , de Genève ,
'de Strasbourg, etc.
4507. Saponaire faux-basilic. Saponaria ocjmoides.
S , ocymoides. ,-Linn, spec. 585. — S . repens. Lam. Fl. fr. 2 . p.
542. — Lob. ic. t. 34i . f. 2.
Sa tige est longue de 2 décim., un peu velue, très-rameuse,
couchée et étalée sur la terre ; ses feuilles sont ovales , pointues,
un peu velues, sur-tout vers les bords, et rétrécies en
pétioles à leur base : les fleurs sont assez petites , purpurines ,
pédonculées , et naissent dans les aisselles ou dans les bifurcations
des tiges ; leur calice est un peu velu, oblong et tubulé.
Vf. Cette plante croît dans les lieux pierreux et couverts des
provinces méridionales; elle est assez commune dans les basses
Alpes du Piémont ; dans le Yalais près du lac de Genève ; en
Auvergne au rocher de Laval près Murat.
43o8. Saponaire jaune. S aponarialutea.
S . lutea. Linn. spec. 585. AU. Pcd. n. i 56o. t. 23. f. 1.
Cette plante a presque le port d’une androsace , et est extrêmement
facile à reconnoître, puisqu’elle est la seule vraie ca-
riophyllée à fleur jaune que nous possédions; une souche épaisse
et presque ligneuse , donne naissance à 2 ou 5 tiges droites ,
cylindriques , longues de 5 à 10 centim. ; la plante est glabre
dans le bas , un peu velue vers le sommet ; ses feuilles sont
linéaires ou un peu lancéolées, la plupart réunies à la base de
la plante ; la tige n’ en porte que 2-3 paires écartées ; les fleurs
forment un corimbe serré ; leur calice est cylindrique, velu ;
leurs pétales jaunes , entiers , obtus. Cette rare et singulière
plante croît dans les Alpes du Yalais à la vallée de St.-
]\icolas, où elle a été trouvée par M. Necker de Saussure, au
mont Ternanche (Hall. ), et au col du mont Cervin (Sauss.);
dans celles du Piémont au mont Assiète , au col de la Fenêtre,
à Savine, à Jaillion ( A il.) , et au petit mont Cenis.
D E S C A R I O P H Y L L É E S .
D t C L X Y . (E I L L E T . D I A N T H U S .
Dianthus. Linn. Juss. Lam. Goerin. — Cariophyllus. Tourn. —
Tunica. Hall.
C a r . Le calice est tubuleux , à 5 dents, entouré à sa base
de 2-4 écailles opposées, embriquées ; la corolle a 5 pétales,
dont l’onglet e'gale la longueur du calice , 10 étamines , 2 styles;
la capsule est à une loge.
O b s . Les pétales sont souvent dentés ou frangés, ordinairement
rougeâtres ; les feuilles sont étroites ; quelques espèces ont
la tige ligneuse.
§. Ier. Fleurs agglomérées.
43og. (Eillet barbu. Dianthus barbatus.
D . barbatus. Linn. spec. 586. Lam. Dict. 4- p. 514- — Tunica
barbata. Scop. Carn. n. 5o2.
A n g u s lifo liu s . — D . barbatus. Lam. FJ. fr. 2. p. 533.’
Ses tiges sont nombreuses , lisses, droites, très-feuillées, et
hautes de 5 décim. ou quelquefois davantage ; ses feuilles sont
lancéolées , pointues , d’un verd foncé , très-lisses et chargées
de 3 nervures: ces feuilles, dans la plante cultivée, deviennent
beaucoup plus larges et ovales-lancéolées : les fleurs forment un
faisceau terminal bien garni; le limbe des pétales est élargi,
court, cunéiforme , piqueté , panaché de blanc et de rouge , et
denté en son bord supérieur; les écailles qui entourent le calice
sont aussi longues que le tube, ovales à leur base, et prolongées
en une longue pointe en forme d’alène. 2f Lin. , <S Desf.
Elle croît dans les lieux stériles des provinces méridionales; en
Piémont dans la vallée de Fenestrelle (Ail.); en Languedoc;
on la cultive dans les jardins sous les noms d'oeillet de poète ,
de doux Jean et de doux Guillaume.
4310. (Eillet des collines. Dianthus collinus.
D . collinus. Fl. liung. t. 38. Balb. Mise. 21.
Cette espèce est voisine de la variété £ de l’oeillet barbu et
de l’oeillet des chartreux ; elle se distingue de l’espèce précédente
par ses liges plus droites, par ses feuilles un peu rudes
sur les bords, par ses écailles de moitié plus courtes que le calice
, par ses pétales poilus à la gorge ; elle diffère de la suivante
par ses feuilles lancéolées et à 5 nervures longitudinales, par
ses fleurs beaucoup plus nombreuses ; enfin elle s’écarte de l’une
et de l ’autre par' l ’aspect blanchâtre de son feuillage, et par ses
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