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paillettes ou espèces de poils grisâtres , et pousse une ou plusieurs
hampes nues , grêles, foibles et longues de 12—15 centim. ;
ses feuilles sont radicales, petiolëes et remarquables par leurs
folioles longues, étroites, glabres et finement nerveuses ; les
fleurs sont purpurines, fort longues, pédicellées, peu nombreuses
et disposées en bouquet lâche. f . Elle croît dans les.
piairies des hautes montagnes ; elle est assez commune dans les
hautes Alpes; dans les Pyrénées; au Mont-d’Or et au Cantal ;
à 1 Hort de Diou (G.bauh.); à l’Espérou et Villemagne près
Montpellier (Gou.); dans les montagnes du Forèz (Lalourr.).
On en trouve une variété à fleur blanche au mont Cenis(All.);
au mont Serin (Hall.). On la nomme vulgairement réglisse de
montagne, réglisse des Alpes, parce que sa racine est douce
et succulente.
3 8 5 8 . Trèfle roîde. Trifolium strictum.
Trifolium-strictum. Linn. spec. 1079. — Mi ch. geint. 25. f. y.
Sa tige est droite, roide, peu rameuse, glabre, ainsi que le
reste de la plante, haute de 1-2 décim.; les stipules sont rhom-
boi'dales , finement dentelées , adhérentes entre elles, formant
une large gaîne , dont l’orifice est oblique ; les feuilles sont
lisses, petiolées, à 5 folioles oblongues , finement dentées en
scie, un peu striées ; les pédoncules sont roides , axillaires ,
plus longs que la feuille, terminés par une tête ovoïde , presque
globuleuse ; les fleurs sont petites, d’un blanc rose; leur étendard
est alongé , un peu tordu au sommet ; leur gousse est
droite , à 2 graines. O. Cette plante croît dans les prés découverts
et sur les collines; à Fontainebleau; dans le Montferrat
( Ail. ) ; en Provence ; sur les bords de l ’Adour, à St.-Sever
dans le département des Landes.
3859. Trefle rampant,. Trifolium repens.
Trifolium repens. Linn. spec. 1080. — Trifolium album , «et /?.
Lam. Fl. fr. 2. p. 6o3. — J. Bauh.Hist. 2. p. 38o. f. 3.
fl. Trifolium luxuriant. Hort. Pa r.— J. Bauh. Hist. 2.p. 38o.f. 1.
Ses tiges sont plus ou moins longues , presque glabres , ordinairement
couchées sur la terre et rampantes à leur base ; ses
feuilles sont pétioîées et composées de folioles ovales , souvent
en coeur renversé, et denticulées ; les fleurs sont d’un Liane
décidé , et ne deviennent brunes ou un peu rougeâtres, que
lorsqu elles se sèchent ou se flétrissent ; elles ont chacune un
pédoncule particulier, long de 2 millim.; ce qui, dans leur
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développement parfait, les rend un peu pendantes, et donne
à leurs fêtes l ’apparence d’une ombelle : les dents du calice sont
inégales entre elles, et on observe une petite tache rouge de
chaque côté de la hase delà dent inférieure du calice; les gousses
renferment 4 graines , et sont cachées dans le calice, ty. Ce
trèfle , connu sous le nom de triolet, est commun dans les prés,
les pelouses et le bord des chemins.
586o. Trèfle hybride. Trifolium hybridum.
Trifolium hybridum. Linn. spec. 1080. — T rifolium a lbum, y .
Lam. Fl. fr. 2. p. 6o3. — Trifolium bicolor. Moeuch. Meth.
n t . — Vaill. Bot. (.22. f. 5.
Cette espèce diffère de la précédente, parce qu’elle est ordinairement
plus grande, que ses tiges sont ascendantes et non
rampantes, que ses calices ont les dents presque égales entre
elles, plus longues que le tube , dont les deux supérieures sont
un peu écartées, et l’inférieure non tachée de rouge à sa base;
on la distingue de la suivante à sa stature beaucoup plus
grande , et à ses folioles un peu ëchancrées au sommet. ?f. Elle
croît dans les prairies un peu humides et les lieux cultivés aux
environs de Paris, à Palaiseau, Fontainebleau; à Orléans
(Dub. ) ; en Bourgogne ( Dur. ) ; dans les prairies voisines du
Rhin (Poil.); au pied des montagnes de Piosascho et de Cu-
mana en Piémont ( Ail. ) ; en Provence ( G ér.), et probablement
dans toute la France.
386i. Trèfle gazonnant. Trifolium coespitosum.
Trifolium coespitosum. Reyn. mem. Sniss. 1. p. 162. "Wïldispec.
3. p. i 35g. —■ Trifolium thalii. Vill. Dauph. 3. p. 47$. t. 41.
Ce trèfle ressemble aux deux précédens, mais sa racine, qui
est dure et preque ligneuse, émet plusieurs tiges nullement
rampantes, disposées en gazon touffu, longues d’un décim. au
plus , droites ou à peine inclinées ; les folioles sont ovoïdes ,
rétrécies à la base , élargies, obtuses, mais non échancrées au
sommet, finement dentées en scie : les calices ont leurs dents
toutes égales entre elles ; les fleurs sont d’un blanc tendant un
peu vers le pourpre , droites, jamais pendantes, et à peine
étalées à la fin de la üeuraison. f-. II croît sur les montagnes
le long des sentiers et des pâturages ; dans les Alpes de la
Provence, du Dauphiné, de la Savoie, du Valais; dans les
montagnes du Lyonnois (Latourr. ); dans les Pyrénées.