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la forme d’une lèvre , et que leur extrémité est e’paisse, obtuse,
«a forme de crosse ; les capsules sont le plus souvent au nombre
-de 5 , oblongues, droites, pointues.
§. Ier. Fleurs jaunâtres.
4679. Aconit tue-loup. Aconitum lycoctonum'.
A . lycoctonum, Linn. spec. j 5o. Lam. Dict. 1. p. 3a. — Cam.’
Epit. 827. ic. — Barr. ic. 899.
Sa tige est haute de 6-g décim. , cylindrique, feuillée et mt
peu rameuse) ses feuilles sont pétiolées, larges d’un décim. ,
palmées, à 5 ou 5 lobes pointus, incisés et dentés ; elles Sont
d’un verd foncé ou un peu noirâtre: les fleurs sont terminales,
d’un blanc jaunâtre , et disposées en grappe alongée ; la division
supérieure de leur calice est alongée en manière de toque ott
de bonnet presque conique, obtus à son sommet, pubescent et
anguleux ou ridé; les autres sont légèrement pubescentes en
dehors, et fortement barbues en dedans vers leur sommet; les
2 pétales supérieurs sont cachés dans le casque qu’ils traversent
en diagonale; leur sommité se roule en arrière, en forme de
spirale ; le limbe du pétale est oyale-oblong, presque entier, 3F.
Elle croît dans les forêts ombragées des montagnes de presque
foute la France.
4680. Aconit des Pyrénées. Aconitum Pyrenaicum.
A . Pyrenaicum. Linn. spec. ;?5i ? Lam. D ict. i.p . 33. non W ild .
— Ray. Europ. 367. n. 3.excl. syn. Matth. — Tourn. Inst. 424*
n. 4* ex herb. Vaill.
Elle ressemble à l’aconit tue-loup par son port, la couleur de
ses fleurs , leur structure, et en particulier par la spirale que
décrit l’extrémité de chacun des pétales cachés sous le casque;
elle en diffère, parce qu’elle est plus grande dans toutes ses
parties; ses feuilles inférieures atteignent 2 et presque 3 décimètres
de diamètre; elles sont découpées en 7-11 lobes qui
n’atteignent jamais jusqu’ au pétiole , et laissent un intervalle de
2-5 centim.; ces lobes sont eux-mêmes divisés en 0-5 découpures
palmées, divergentes et incisées; les découpures latérales
de plusieurs lobes recouvrent celles des lobes voisins ; les fleurs
sont plus grandes, disposées en grappe plus serrée et rameuse
à la base ; le casque est plus long , comparativement à la longueur
des autres parties , et son bord antérieur se prolonge erç
un bec aigu et un peu saillant, 3F • Cette plante croit dans les
Pyrénées.
DES REND NC U LACÉE S. 917
468-1. Aconit anthora. Aconitum anthora.
A ', anthora. Linn. spec. 751. Lara-. Diet. 1. p. 33. — Cam.Epit.
83^. ic.
Sa tige est droite , cylindrique , branchue, glabre ou pûtes—
cente , haute de 5-6 décim.; ses feuilles sont palmées , à 5 ou
7 lobes divisés eux-mêmes en segmens profonds , étroits , linéaires
, pointus et divergens ; leur forme générale est arrondie
; les fleurs forment de petites grappes au sommet de l'a
tige et des rameaux, de sorte qu’elles paroissent quelquefois
disposées en pamcure feuillée; leur calice est grand, jaunâtre,
velu en dehors ; le casque est très-convexe en dessus1, et se prolonge
subitement à l’extrémité en un bec pointu; les 2 pétales
supérieurs (nectaires-, Linn.) sontalongés, suivent la courbure
du casque, se terminent par une crosse roulée en dehors , et
portent en dedans un limbe qui a la forme d’un coeur renversé.
3F. Elle croît parmi les pierres , les fentes des rochers, dans les
montagnes basses exposées au soleil; au mont Thoiry , près
Genève ; dans les Alpes de Savoie, de Dauphiné , de Piémont,
de Provence; dans les Pyrénées ; les montagnes du Bu.«
gey ( Latourr. ).
§. II. Fleurs bleues ou violettes.
4682. Aconit napel. Aconitum napellus.
A . napellus. Linn. spec. ^Si. Lam. Dict. i .p . 33, — Clus. Hisfr..
2. p. 96. £. 2.
Sa tige est droite, simple, ferme , feuillée, et haute de 6
décim. ; elle se termine par un épi un peu dense, dont Tes
fleurs sont d’un bleu violet, assez grandes , serrées et solitaires
sur leur pédoncule ; ses feuilles sont pétiolées , palmées , mul-
tifides , à- découpures linéaires , d’un verd noirâtre, luisantes y,
les jiédicelles sont pubescens; le casque des fleurs est convexe,
et d’une longueur double de sa hauteur; les 2 pétales
cachés sous le casque ont la sommité obtuse , tendant très-
légèrement à se rouler en dehors. 3F. On trouve cette plante
dans les lieux couverts et humides des montagnes ; elle est.
âcre, caustique , et passe pour un poison dangereux ; cependant
son extrait, donné à petites doses , peut, selon Tes expériences
de M. Storck ,. être employé avantageusement et sans
danger dans les maladies où il est nécessaire d’exciter la transpiration
et la sueur. Elle est connue sous les noms de napel, de
thors.
M m m S