la racine sont assez grandes, et portées sur de longs pétioles ;
les fleurs sont petites, nombreuses, verdâtres, et disposées par
bouquets pédonculés au sommet et dans les aisselles supérieures
des tiges. La variété j2 est un peu moins grande dans toutes ses
parties; ses tiges et le dessous de ses feuilles sont plus abondamment
garnis de poils. La variété y que M. Clarion a observée
auprès des glaciers dans les montagnes de Seyne en Provence,
diffère des précédentes, parce qu’elle est entièrement
glabre, et que ses fleurs sont un peu plus grandes. ^ . On trouve
cette plante dans les prés et les bois montagneux; sa variété
croît dans les Alpes.
§725. Alchimille des Alpes. Alchemilla Alpinci.
A lch em illa A/pina. Linn. spec. 179. — A lch em illa argentea.
Lam. Fl. fr. 3. p. 3o3. — Cam. Epit. 90g. ic.
Cette plante a un aspect charmant; sa racine est assez grosse,
ligneuse, et pousse plusieurs tiges hautes de 2 décimètres,
grêles, souvent simples, feuillées et pubescentes ; ses feuilles
sont péliolées, composées de 5 ou 7 folioles très - distinctes ,
disposées en manière de digitations; ces folioles sont ovales ,
un peu rétrécies vers leur base, dentées à leur sommet, vertes
en dessus, soyeuses, luisantes et très-argentées en dessous; les
fleurs sont petites, ramassées par bouquets serrés , et disposées
au sommet et dans les aisselles supérieures des tiges. 2f.
Cette plante croît dans les prairies et les lieux pierreux des
montagnes ; dans les Alpes de la .Savoie, du Piémont, du Dauphiné,
de la Provence ; dans les Monts-d’Or; sur les sommités
du Jura ; elle est très-rare dans les Vosges, oh M. Herman ne
l ’a trouvée qu’au Tossberg dans le Sundgau près du Masevaux.
5726. Alchimille à cinq Alchemilla pentaphjllea.
feuilles.
A lch em illa pentaphyllea. Linn. spec. 179. Lam. Dict. 1. p. 77.
— Bocc. Mus. p. 18. t. t.
Sa racine est fibreuse, noirâtre, et pousse plusieurs tiges
menues, glabres, feuillées, et longues de 1 décimètre;'ses'
feuilles sont pétiolées, vertes, chargées dans leur jeunesse de
quelques poils écartés les uns des autres , deviennent glabres
en vieillissant, et sont composées de 5 folioles et non dé 5 :
ces folioles sont profondément divisées en découpures étroites
et presque linéaires ; les deux latérales sont quelquefois
partagéesen»2 , au-delà de moitié, ce qui fait paroîtreles feuilles
quiuées, mais elles ne le sont pas réellement; les fleurs sont
verdâtres, et disposées 7 3 9 ensemble en ombelles extrêmement
petites, garnies d’une ou 2 feuilles sessiles , situées en
manière de collerette. Cette plante croît parmi les gazons ,
dans les lieux froids, pierreux et exposés au nord; dans les
hautes Alpes, en Savoie au col du Bonhomme ; au Saint-Bernard
près le couvent ; en Piémont ; en Dauphiné au mont Cælo ,
au bourg d’Oysans et au Yalgaudemar (Vill-).
5727. Alchimille des champs. Alchemilla arvensis»
A lch em illa arvensis. Scbp. Carn. i. p. 115. Lam. Dict. i. p. 78.
— A p ha n es arvensis, Linn. spec. 179. Fl. dan. t, 973. — A l -
chemiUa aphanes, Leers. Herb. n. 122,
Cette plante est petite et légèrement velue flans toutes ses
parties; ses tiges sont grêles, feuillées et hautes de 6-9 cent.;
ses feuilles sont petites, blanchâtres , arrondies , découpées en
3 lobes bifides ou trifîdes, et portées par des pétioles fort courts ,
à la base desquels on trouve, comme dans les espèces précédentes,
une stipule embrassante et vaginale ; les fleurs sont très-;
petites, herbacées, sessiles et ramassées dans les aisselles des
feuilles ; les fruits sont souvent composés de 2 semences. O. On
trouve cette plante dansles champs; elle passe pour diurétique:
on la connoît sous le nom de perchepier.
D C L V . S I B B A L D I E . S I B B A L D I A .
Sibba ldia. Linn. Juss. Latu. Goertn.— Fragarioesp. Touru.
C a r . Le calice est ouvert, divisé en 10, découpures, dont
5 alternes plus peti-tes; les pétales, les étamines, les ovaires r
les styles et les stigmates sont au nombre de 5 : les graines sont
recouvertes par le calice qui se referme après la fleuraison.
3728. Sibbaldie couchée. Sibbaldia procumbens,
Sibba ldia procumbens. Linn. spec. 406. Lam. Illustr. t. 221. f. 1 ,
Fl. dan. t. Sa.
Sa racine se divise en plusieurs souches garnies d’écailles
brunes; ses tiges sont longues de 6-g centimètres, très-grèles ,
foibles , feuillées, légèrement velues, et portent à leur sommet
2 ou 5. fleurs blanchâtres , assez petites : les feuilles radicales sont
pétiolées, et Composées de 5 folioles cunéiformes, tronquées à
leur sommet, et terminées par 5 dents verdâtres,, un peu velues
, et légèrement soyeuses dans leur jeunesse : celles de la tige
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