feuilles sont rarement opposées, et qu’enfin les racines de toutes
ces plantes sont longues , fibreuses , douées de propriétés émé«
tiques plus ou moins prononcées.
D C C LX X X IV . V I O L E T T E . F I O L A .
V io la . Tourn. Linn. Jnss, Lam. Goertn.
Car. Le calice est à 5 divisions prolongées au-dessous de
leur base; la corolle est à 5 pélales inégaux , dont le supérieur
est plus grand et se prolonge à sa base en éperon; les étamines
Sont au nombre de 5 ; les filamens sont distincts ; les 2 supérieurs
se prolongent en appendices qui pénètrent dans l’éperon; les
anthères sont rapprochées ou soudées , membraneuses au sommet;
l’ovaire porte r style simple, aigu ou en entonnoir;
la capsule est à 5 angles , à i loge, à 5 valves ; les graines sont
nombreuses, attachées le long du milieu des valves ; le péris-
perme est charnu, l’embryon droit, et la radicule inférieure!
§. Ier. L e s V i o l e t t e s . — Stigmate courbé et aigu.
4 4 5 4 - V io le t t e d é c o u p é e . V io la pinnata.
V . pinnala. Linn. spec. i 3a3. -— J. Bnuh. 3 . p. 544- f> 3*
TTne souche longue, cylindrique , souterraine, donne naissance
à 5-4 feuilles glabres , portées sur des pétioles d’un décim. de
longueur, et dont le limbe est partagé en 5 ou 5 lobes découpés
eux-mêmes presque jusqu’à la base en lanières linéaires, souvent
lobées, obtuses au sommet : d’entre ces feuilles sort un
pédoncule radical, tantôt de moitié plus court que les pétioles,
tantôt égal à leur longeur, muni vers le haut de 2 bractées linéaires
, et terminé par une seule fleur; celle-ci est petite,
violette, penchée, souvent demi-avorlée ; son éperon est un
peu crochu ; la capsule est grande , ovoïde , à 5 valves , eu
forme de carène, à plusieurs graines sphériques et d’un rouge
brun. Elle croît dans les Alpes sur le mont Assiète entre
Albergia et Fenestrelle, entre les monts Genèvre et Césane,
à la vallée dc'Tigne, au-dessus de Termignon,au mont Cenis
près l’hospice (Ail.) ; près Guillestre sur le col de Vars (Vill.) ;
dans la vallée de Sàas (Hall.); et dans celle de £>t.-Nicolas.
44-5 5 . V io le t t e h é r is sé e . V io la hirta,
V . hirta. Linn. spec. i 324- — Moris. s. 5. t. 35. f. 4*
Cette espèce diffère de la violette odorante, parce que ses
feuilles et sur-tout ses pétioles sont hérissés de poils nombreux,
courts, nullement couchés, et parce que le collet de sa racine
n’émet pas de rejets rampans , ou que du moins ses rejets sont
courts et avortés; ses pétioles sont assez longs; ses feuilles
plus pointues , et exactement en forme de coeur ; ses pédoncules
sont glabres, droits , uniflores , munis de 2 bractées au-
dessous du milieu de leur longueur , plus longs que les feuilles ,
selon Smith, beaucoup plus courts qu’elles dans les échantillons
que j ’ai sous les yeux; le calice est glabre, obtus , de
moitié plus court que dans la violette odorante; la capsule est
poilue; les graines sont blanchâtres , ovoïdes; la fleur est bleue,
penchée, inodore, et a ses pétales latéraux marqués d’unô
ligne poilue ( Sm. ) ; les premières qui paroissent sont souvent
dépourvues de pétales ( Thor. ). é j Elle croît dans les lieux
secs et montueux aux environs de Paris , de Strasbourg; à Oro
près Dax ; au vallon d’Asté près Bagnères ; à Gap et aux
Baux en Dauphiné (Vill.) : elle n’est pas rare le long des haies
et des forêts du Piémont (AU.).
44^6 . Violette odorante. V io la odorata.
V odorata. Linn. spec. 1324, Lam. Fl. fr. 2. p.675. Bull.Herb.
1.4169.
Le collet de sa racine pousse les fleurs, les Feuilles et plusieurs
rejets traçans qui multiplient la plante; les feuilles sont
cordiformes, dentées en leurs bords, glabres ou un peu pu-
bescentes , et portées sur de longs pétioles : les fleurs naissent
entre les feuilles, soutenues chacune par un pédoncule foible
et très-grèle, glabre, long de 8-10 centim. ; leur couleur et
l’odeur agréable qu’elles exhalent, sont assez connus : les folioles
du calice sont obtuses, 5 fois plus longues que larges*
on en trouve dans les bois une variété à fleur blanche et on
en cultive dans les jardins une variété à fleur double. Cette
plante fleurit de bonne heure , et croît le long des haies et
dans les lieux un peu couverts ; ses fleurs sont anodines , rafraîchissantes
et béchiques ; les feuilles sont émollientes , et les
racines sont émétiques.
4457. Violette des Pyrénées. V io la P jr en a ica .
V . Pyre/iaica. Ramoud. Pyr. ined.
Cette violette ressemble beaucoup à l’espèce précédente ,
et s’en rapproche en particulier par ses fleurs odorantes et par
sès calices obtus ; elle en diffère par sa racine plus ligneuse ,