45/|.3. Géranium livide. Géranium phoeum.
G . phoeum. Lam. Dict. a. p. 658.
<t. G. phoeum. Linn. spec. g53. Cav. Diss. 4. p. a 10. t. 89. f. 1*
"Vill. Dauph. 3. p. 36g. — Hall. Helv .n. g34-
fi. G. lividum. L ’Her. Ger. t. 3g. — G, patulum. Vill. Dauph. 3i
p. 351. — G. subcoeruleum. Schleich. C at.p. a5. — Hall. n .g35.
Ce géranium varie considérablement dans la forme et la
couleur de ses fleurs ; ses feuilles sont alternes ou opposées, et
sa tige est droite ou un peu couchée à la base, et plus ou moins
velue ; mais son caractère essentiel réside dans ses capsules ve—
lues, et marquées à leur partie supérieure de quelques plis
transversaux très-prononcés et très-constans. Ce géranium s’é*
lève à 5 décim. de hauteur ; sa lige est velue , et garnie de
feuilles pétiolées , et divisées en 5 lobes dentés et incisés : les
feuilles supérieures sont sessiles ; les pédoncules sont biflores,
opposés aux feuilles et alongés. Dans la variété * , les pétales
sont d’un rouge brun livide, et marqués d’une tache blanche à
leur base , avec 5 stries ; ces pétales sont terminés en pointe et
un peu onduleux, quelquefois très-arrondis, comme dans la var. $ ;
ils se réfléchissent plus ou moins par l’âge. La variété /2 a ses
feuilles presque toujours alternes, et est ordinairement plus
velue : ses fleurs sont d’un rose violet, planes, et leurs pétales
très-arrondis et même échancrés au sommet. Ces 2 variétés
ont leur calice velu et à 5 folioles obtuses : elles sont quelquefois
très-velues, et d’autres fois couvertes d’un duvet peu
abondant ; et dans ce cas , leurs feuilles sont plus dures, plus
coriaces, et semblables à celles que Linné donne à son géra*
nium fuscum , que nous regardons avec Cavanilles comme un
état différent de la même espèce. Cette espèce croît dans les prés
des montagnes principalement, et en Belgique (Lest.).
4544- Géranium réfléchi. Géranium refleæum.
G. rejlexum. Linn. Mant. 257. Cav. Diss. 4- p. 208. t. 81. f. i .
Lam. Dict. 2. p. 667. excl. syn. Hall. — Barr. ic. 3g.
Le géranium réfléchi a le port de l’espèce précédente ; ses
tiges sont velues ; ses feuilles sont alternes , molles au toucher ,
plus velues, et partagées en 5 ou 7 lobes crénelés et aigus ;
les supérieures sont sessiles ; les pédoncules sont opposés aux
feuilles, alongés et biflores comme dans l’espèce ci - dessus }
mais les fleurs sont très-différentes ; elles sont rougeâtres , avec
les anthères jaunes et bordées de rouge $ leurs pétales sont
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D E S G É R A N I É E S . 847
oblongs, delà longueur du calice et crénelés ou frangés au
sommet: ils se réfléchissent totalement, de manière à laisser
les étamines à nu ; le calice est velu , et scs folioles lancéolées,
obtuses j les graines sont velues et plissées, comme dans le géranium
livide. Il croît sur les montagnes de l’Auvergne ; dans
les Alpes ( Desf. ). s
4545. Géranium noueux. Géranium nodosum.
G. nodosum. Linn. spec. g53. Cav. Diss. p. 208. t. 80. f. r^
Lam. Dict. 2. p. 657.
Ses tiges sont droites, rameuses , et s’élèvent jusqu a 5 dec. ;
ses feuilles sont pétiolées, presque glabres, nerveuses et luisantes
en dessous, et divisées en lobes simples , ovales, déniés
et pointus : les inférieures ont toujours 5 lobes, mais les supérieures
n’en ont ordinairement que 3 , et sont portées sur des
pétioles beaucoup plus courts : les pédoncules portent 2 fleurs
d’un rouge tirant sur le violet et à pétales échancrés ; les fila-
mens de leurs étamines persistent assez long-temps avec le fruit:
ses capsules sont couvertes de poils assez nombreux et couches.
Jf. Celte plante croît sur les montagnes en Dauphiné ; en Languedoc;
en Provence; en Piémont.
4546. Géranium des bois. Géranium sjlvaticum.
a.. G. sylvaticum. Linn. spec. q54*
/3. G. batrachioides. Cav. Diss. 4* P* 211. t. 80. f. 2. Lam. Dict.
2. p. 65g .— G. syluaticum. Lam. Fl. fr. 3. p. 20.
La tige est droite, dichotome , velue , et haute de 3 décim.
et quelquefois plus : ses feuilles sont velues , palmées , à 5 lobes
plus ou moins profonds, découpés et incisés : les inférieures sont
alternes et pétiolées, et les supérieures sessiles et opposées; les
stipules sont lancéolées , rousses et membraneuses ; les fleurs
forment les dernières bifurcations de la tige , et sont portées sur
des pédoncules velus : elles ont la grandeur de celles du géranium
des bois , et sont purpurines ; leurs pétales sont oblongs,
ordinairement très-arrondis, et quelquefois munis d’une échancrure
peu profonde; les capsules, ainsi que leurs arêtes, sont
velues ; elles n’ont point de plis ni de rides, et leurs graines sont
lisses et noires. La variété a est beaucoup moins velue dans toutes
ses parties ; ses feuilles sont même presque glabres , à lobes plus
profonds et à découpures plus aiguës : les pétales sont échancrés
au sommet. Elle croît dans les Alpes, près du col Ferret; dans