composées de i 5 à 17 folioles ovales-oblongues, peu distantes*
dentées en leur bord , velues , verdâtres en dessus, mais blanchâtres
, soyeuses et luisantes en dessous : entre ces folioles ,
on en trouve souvent d'autres fort petites, qui sont comme
avortées ; les fleurs sont jaunes , axillaires , solitaires, et portées
sur de longs pédoncules radicaux; les divisions moyennes de
leur calice sont quelquefois découpées ou dentées. ?f. Cette plante
est tres-commune sur le bord des chemins et dans les lieux un
peu humides. Elle est vulnéraire, astringente et dessicative.
3733. Potentille couchée. Potentilla supina.
P o ten tilla supina. Linn. spec. 7 1 1 . — Fragaria supina. Cranlz.
■ Austr. 73. — sirgentinasupina. Lam. F l.fr . 3. p. l i L ._Glus.
Hist. 2. p. 107. f. 2.
Ses tiges sont longues d’un décim., couchées, rameuses vers
leur sommet, et légèrement velues; ses fçuilles sont pétiolées,
ailees, un peu velues, d’un verd pâle ou assez clair, et composées
de folioles incisées et pinnatifides ; les fleurs sont petites,
et disposées, vers l’extrémité des tiges, sur des pédoncules solitaires
, axillaires et d’une longueur médiocre;leurs pétales sont
jaunes, et ne dépassent pas la longueur du calice ; le réceptacle
est épais, hérissé de poils. O.'Elle croît dans les champs pierreux
ou sablonneux , dans les lieux où l’eau a séjourné pendant
l ’hiver; aux environs de Paris; en Bourgogne (Dur.); en Lorraine
(Buch.); à Strasbourg; sur les collines voisines de Turin
( AU. ) ; aux environs de Nantes ( Bon. ).
3734. Potentille découpée. Potentilla multifida.
P o ten tilla multifida. Linn. spec. 710. — Hall. Helv. n. 1125.
Cette plante a le port de la potentille argentée; sa tige est
ascendante, presque glabre; ses feuilles sont composées de
lobes pinnatifides, glabres en dessus, couverts en dessous d’un
coton blanchâtre; mais ces lobes, au lieu de partir tous du
sommet du pétiole , comme dans la potentille argentée, naissent
Je long du pétiole , disposés en manière d’aile : chaque
pétiole en porte 3 ou 4 paires ; les fleurs sont jaunes, disposées
en corimbe ; les pétales atteignent à peine la longueur
du calice, et sont échancrés au sommet et en forme de eoeu-r
renversé. ^ C è t te plante croît dans les montagnes du Piémont,
sur le sommet delà Vanoise (Ail. ); au mont Stock et au mont
Sylvio ( Sut. ) (1). (i)
(i) Outre les potenlilles à feuilles, pennées que je viens de décrire, en
D E S E O S A C É E S . 4^7
g. II. Fleurs jaunes : feuilles, digitées ( Quinquejo-
lium, Tourn.).
3735. Potentille droite. Potentilla recta.
P o ten tilla recta. Linn. spec. 711. Jacq. Fl. austr. t. 383. — Lob.
ie, 689. f. 2.
j0. P o ten tilla sulfurea. Lam. F l. fr. 3. p. 114'— Garid. Aix. t. 83.
Elle se-distingue de toutes les espèces voisines à ses stipules
profondément découpées en lobes linéaires sur leur bord extérieur;
sa tige est haute de 6 décim. , très-droite, cylindrique,
feuillée , velue et simplement verdâtre ; ses feuilles sont pe-
tiolées , un peu épaisses , velues, et presque rudes au toucher :
les inférieures sont composées de 7 digitations oblongues et
dentées en scie ; les supérieures sont presque sessiles , et n en
ont ordinairement que 5 : les fleurs sont terminales , d’un
jaune de soufre , les unes ramassées et soutenues par des pédoncules
fort courts, et les autres solitaires sur les pédoncules
qui naissent des bifurcations de la tige , et qui sont assez
longs, if. On trouve cette plante en Provence (Gér. ), en Piémont
( Ail. ) ; en Languedoc ; dans le Dauphiné près Gap et
Embrun (Vill. ) ; dans la Bresse et le Lyonnois (Latourr.) ; en
Bourgogne ( Dur. ).
3736. Potentille hérissée. Potentilla hirta.
P o ten tilla hirta. Linn. spec. 712. Ail. Ped. n. 1478. t. 71. —7*
P o ten tilla recta. Lam. F l.fr . 3. p. 1 i 5.var. a. Thuil. Fl. paris.
II. 1. p. 256 ?
fi. P o ten tilla ruberis. Ail. Ped. n. i 486, non Vill.
Sa tige est droite , rougeâtre , hérissée de longs poils blancs ,
moins épaisse que celle de la potentille droite, haute de 5-4
décim. , terminée par un corimbe irrégulier, de 7 - 8 fleurs
grandes, d’un beau jaune, portées sur des pédicelles hérissés:
les stipules sont étroites, longues, pointues, entières ou à
peine dentées; les feuilles sont à 5 folioles oblongues, un peu
rétrécies à la base, fortement dentées dans toute leur longueur,
hérissées de poils épars: celles du bas ont quelquefois
7 folioles; celles du haut sont presque sessiles, et n’en ont
que 5. La variété et a les folioles élargies au sommet, en forme
trouve aux environs de Paris, à Avcueil et au bois de Boulogne , la potentilla
pensylvanica , qui se distingue à sa tige droite , herbacée, pubcs-
cente, h ses feuilles ailées, à 7-11 folioles fortement dentées; mais cette
plante est étrangère et a été semée autour de Paris.