
 
		F A M I L L E 
 45o4- Tilleul à grandes feuilles.  T  ilia platjphjllos. 
 T .p la ty p h y llo s .  Scop. Carn.  cd.  2.  n. 641. Vent. Monogr.  p.6. 
 1 . 1. f. 2. —  T . Européen,  a.  Linn. spec. 733.—  T . grand ifo lia. 
 Ehrh.  ex Sut.  Fl.  helv.  1. p.  3 i7. —   T .  Europcea. Desf.  Cat. 
 172. —  T .foe m in a . Lob. Hist. 606. 
 Cet  arbre  difFere  du  précédent,  parce  qu’il  ne  s’élève point  
 a  une  aussi  grande  hauteur ;  que  ses  feuilles  sont  environ  d’un  
 tiers plus grandes ,  plus molles, plus velues  et inégalement dentées  
 en  scie;  que  ses  fleurs  s’épanouissent  un  mois plutôt;  que  
 son  péricarpe  est  en  forme  de  toupie  ,  de  consistance  ligneuse  
 et  épaisse,  relevé  de  5  côtes  proéminentes,  h.  Il  est  moins  
 commun  dans  les  bois  que  le précédent ;  on  le  cultive  dans  les  
 jardins  et  les  cours des maisons  de  campagne ,  sous  le  nom  de  
 tilleul de Hollande. 
 QUATREVINGT-QUATRIÈME FAMILLE. 
 M A L V A C É E S .   M A L  V A  C E Æ . 
 Ma loac eoe .  Jnss.  —  Columniferarum  g en .  Linn.  —   Malace. 
 A  clans. 
 L a  famille  des  Malvacees,  considérée  dans  son  ensemble,  
 est 1 une des plus nombreuses  en  espèces,  des  plus intéressantes  
 par  sa  structure,  et  des  plus  importantes  par  la  grandeur  et  
 1 utilité  de  quelques-uns  des  végétaux  qu’elle  renferme  ;  mais  
 I Europe  ne  possède  qu’un  petit  nombre  de  ces  plantes  :  nos  
 Malvacées  sont  des  herbes ou  des  arbrisseaux à bourgeons-nus,  
 à feuilles  alternes ,  simples ,  souvent  palmées  ou  digitées ,  toujours  
 munies  à leur base  de 2  stipules  axillaires :  leurs  fleurs sont  
 assez  grandes,  axillaires  ou  terminales,  hermaphrodites  :  leur  
 calice  est  à  5  divisions,  le  plus  souvent  double,  c’est-à-dire  
 entouré  d’un  calice  externe  à  plusieurs  lobes  ou  à  plusieurs  folioles  
 :  la  corolle  est  régulière ,  à  5  pétales  tantôt  distincts  et  
 bypogynes,  tantôt  réunis  par  la base  avec  la  colonne  des étamines  
 :  celles-ci  sont  très-nombreuses,  hypogynes ;  leurs  fila-  
 mens  sont  distincts dans  les  genres  exotiques ,  plus souvent soudés  
 ensemble  en  une  colonne  qui  entoure  le  style;  quelques-  
 uns  d’entre  eux  sont  stériles  :  les  anthères  sont  situées  au  
 sommet  ou  à  la  surface  du  tube  des  filamens  :  l’ovaire  est 
 simple,  souvent  à  plusieurs  lobes  :  le  style  est  ordinairement  
 unique  :  le  stigmate  est  ordinairement  divisé  :  le  fruit  est  tantôt  
 formé  de  plusieurs  capsules,  soit  verticiliées  autour  de  la  
 base  du  style,  soit  agglomérées  sur  un  réceptacle  commun;  
 tantôt  simple,  à  plusieurs  loges,  à  plusieurs  valves  qui  portent  
 une  cloison  sur  leur  face  interne  :  les  graines  sont  solitaires  
 ou  nombreuses  dans  chaque  loge  ou  capsule  ;  leur  embryon  
 est  dépourvu  de  périsperme  ,  à  lobes  froncés  ,  courbés  sur  la  
 radicule. 
 *  Fruit  composé de plusieurs  capsules.  
 D C C LX X X  VIII.  M A L Q P E .   M   A   L   O   P   E . 
 Malope.  Linn.  Juss.  Lam.  Cav. —  Mala co ides .  Tourn. 
 C a r .  Le  calice  est double ,  l’intérieur  à 5  parties ,  l’extérieur  
 à 3  folioles;  les capsules  sont nombreuses  ,  agglomérées  en  tête,  
 monospennes,  et  ne  s’ouvrent  point  d’elles-mêmes. 
 45o5.  Malope  fausse-mauve.  Malope malacoides. 
 M .  malacoides. Linn.  spec. 9y4-  Cav. Diss.  2. n.  i43.  t.  27.  f.  1. 
 Lam.  Illustr.  t.  583.  f.  1. —  Barr.  ic.  t.  1189. 
 Ses  tiges  sont  longues  de  2-5  décim.,  couchées  ou  ascendantes  
 , cylindriques ,  rougeâtres et presque  glabres;  ses  feuilles  
 sont  alternes,  pétiolées ,  ovalcs-oblongues ,  un  peu  en  pointe  à  
 leur  sommet,  légèrement  échancrées  en  coeur  à  leur  base,  
 crénelées,  et  communément  très-glabres;  on  trouve  quelques  
 poils  écartés  sur  leur  pétiole  :  les  fleurs  sont  grandes  ,  fort  
 belles ,  rougeâtres  ou purpurines,  pédonrulées,  et  placées  dans  
 les  aisselles  supérieures  des  feuilles  :  les  folioles  du  calice  extérieur  
 sont  larges  ,  cordiformes  et  pointues,  'f.  Cette  plante  
 croît  en  Provence,  à  la forêt de  la Ste.-Beaume  ( Gar.  ,  Gér.). 
 D C C É X X X I X ,   M A U V E .   M  A   h   V  A . 
 M a la a .  Linn. Jnss.  Lam. Cav. — M a la a  et A lc e c e  sp. Tourp. ■ 
 C a r .  Le  calice  est  double,  l’intérieur à 5  divisions,  l’extérieur  
 à  5  folioles  :  les  capsules  sont au  nombre  de  8  au moins,  
 disposées  circulairement,  ordinairement  à  une  graine  ,  et  ne  
 s’ouvrent point  d’elles-mêmes. 
 O r s .  Les  mauves  d’Europe  sont des  herbes  à  feuilles  arrondies  
 ,  à  poils  simples  ou  rayonnans,  à  fleurs  blanches  ou  rougeâtres.