Obs. Arbres ou arbrisseaux à feuilles oblougues, à stipules
caduques, e'troiles, un peu adhérentes à la base du pétiole, à
fleurs blanches disposées en épis terminaux ou en bouquets
latéraux, et qui naissent dans plusieurs espèces avant le développement
des feuilles : celles-ci, dans leur boulon, sont pliées
sur leurs nervures longitudinales.
5781. Cerisier à grappes. Cerasus padus.
Prunus padus. Linn. spec. 677. Fl. dan. t. ao5. — Padus avium.
Mill. Dict. n. 1. — Prunus racemosa. Lam. Fl. fr. 3.p. 107.
j8. Fructu rubro.— Prunus rubra. W ild . Arb. 237.
Arbrisseau de 2 - 3 mètres, dont l’écorce est d’un brun
rougeâtre j les feuilles ovales-lancéolées, pétiolées , glabres,
dentées en leur bord, et d’un verd gai ; les fleurs blanches ,
pédonculées et disposées en grappes plus longues que les
feuilles; les pétales denticulés à leur sommet; et les fruits petits,
ronds et d’un goût amer et désagréable : ces fruits sont
noirs dans la variété et, rouges dans la variété ;3 qui est cultivée
dans les jardins. î>. Cet arbrisseau connu sous les noms
de mèrisier à grappes , de putiet, de faux bois' de Sainte-
Lucie , croît naturellement dans les haies et les bois des collines;
en Piémont (AU.); en Dauphiné (Yiil-); dans les montagnes
du Forez (Latourr.); dans le Jura près du Doubs
(Hall.); en Lorraine près Plombières et Giromagny (Buch.);
en Alsace (Mapp.); aux environs de Paris (Thuil.); au
Mont-d’Or et au Cantal (Delarb.); dans les haies de Tarbes
et auprès des torrens à l’Escoubous dans les Pyrénées. On
le cultive dans les bosquets : les oiseaux sont avides de ses
fruits.
Le laurier-cerise (prunus lauro-cerasus, L. ) qui est cultivé
dans plusieurs jardins et presque naturalise, diffère de cet arbrisseau
par ses feuilles persistantes , lisses, coriaces et munies
de 2 glandes sur leur face inférieure.
3782. Cerisier mahaleb. Cerasus mahaleb.
Cerasus mahaleb. Mill. Dict. n. 4. — Prunus mahaleb. Linn.
spec. 678. Jacq. Fl.austr. t. 237.— Prunus odoratus. Lam. F l.
fr. 3. p. 108.
Arbre qui s’élève dans les jardins, jusqu’à 6 mètres de
hauteur; son écorce est brune ou grisâtre, et son bois dur et
•dorant; ses feuilles sont pétiolées, arrondies, mais avec une
pointe
pointe à leur sommet, dentées en leur bord, vertes, glabres
et un peu fermes; elles ont une odeur agréable, sur-tout lorsqu’elles
sont sèches; les fleurs sont blanches, pédonculées et
disposées presque en corimbe sur un pédoncule commun, long
de 3-6 centim.; leurs pétales sont alongés et très-étroits : il
leur succède un fruit noirâtre, petit, rond, d’un goût désagréable
et amer. ï>. On trouve cet arbre dans les lieux incultes
et les bois; en Dauphiné, parmi les fentes des rochers (Vill.);
aux environs de Lyon ( Latourr. ) ; dans les haies de la val
d’Aost, les bois de Suze et les montagnes de Nice (A il.); au
marais de Cambron près Abbeville (Bouch.); aux environs de
Paris (Thuil.); à Chenove, Plombières et Larrey en Bourgogne
(Dur.); en Auvergne (Delarb.); dans les Pyrénées. On
le nomme vulgairement quénot, malaguê , et sur-tout bois de
Sainte-Lucie, parce qu’il croît à Sainte-Lucie près Mihiel en
Lorraine (Buch.). ■
3783. Cerisier tardif. Cerasus semperflorens.
Prunus semperflorens. W ild . spec. 2. p. 992. — Prunus sero-
tina. Roth. Cat. 1. p. 58. — Duham. Arb. fruit, ed. 8°. vol. 1.
p. 265. n. x. t. 7.
(è. Pedun culo fo lia to . ïo u rn . Inst. 626.
Arbrisseau qui se ramifie dès la base , et dont les branches
sont touffues et pendantes ; les feuilles sont glabres, ovales-
lancéolées , dentées en scie , d’un verd foncé en dessus ; les
boutons à fruit donnent au printemps de petites branches qui
portent à l’aisselle de leurs feuilles supérieures les boutons destinés
à fleurir l’année suivante; les fleurs sont portées sur de
longs pédicelles axillaires et solitaires ; les folioles du calice
sont fortement dentées en scie ; la fleur s’ouvre peu, et ses
pétales ne sont point creusés en cuiller; le fruit est rond, à
noyau blanc, à chair tendre, légèrement acide, à peau d’un
rouge clair. î>. Cet arbre est à-la-fois chargé de fleurs etdefruits;
ceux-ci mûrissent jusqu’à la fin de l’automne : ce qui a fait
nommer cet arbre cerisier de la Toussaint ou de la Saint-
Martin; la variété /3 qu’on trouve sauvage dans les bois, et
qu’on nomme cerisier à la feu ille , ne paroît différer du précédent,
qu’en ce que le pédoncule porte la feuille à sa base,
au lieu de naître à son aisselle.
Tome I V . Hh