5 ou en 5 segmens découpés , pinnatifides, quelquefois très«
profonds, mais jamais prolongés jusqu’au point où s’insère le
peUole ; ses fleurs sont grandes , fort belles , de Couleur de chair
ou purpurines, pédonculées , disposées dans les aisselles supérieures
et au sommet de la tige : les divisions de la corolle sont
echancrées, et les calices sont velus. Cette plante croît sur
le bord des bois, dans les lieux incultes et couverts; elle est
émolliente, adoucissante.
45i2. Mauve musquée. Malva moschata.
M . moschata. Linn. spec. 971. Cav. Diss. 2. n. 126. t. 18. f. u
Lam. F l. fr. 3. p. 1 ^ .
0. M a lv a laciniata. Lam. Dict. 3. p. 750.
Sa tige est haute de 5 décim. / droite , souvent simple, cylindrique
, et hérissée par des poils simples, tuberculeux à leur
base, jamais couchés , assez longs , droits et distans; ses fouilles
sont alternes , pétiolées , arrondies et découpées jusqu’au pétiole
en 5 ou 5 parties , multifides et presque ailées ; celles de la racine
sont réniformes et incisées î les fleurs sont grandes, rougeâtres
ou purpurines, la plupart terminales, ramassées, et quelques-
unes solitaires dans les aisselles supérieures : les divisions de
la corolle sont échancrées, et les calices sont hérissés de poils
et de points colorés, semblables à ceux de la tige : ces fleurs
ont une odeur musquée. On trouve cette plante dans les lieux
secs et stériles. La var. /2 ne diffère de la précédente que parce
quelle a toutes les feuilles, même les inférieures, découpées.
M. Kamond en a , au contraire, trouvé dans les Pyrénées une
variété dont les feuilles sont toutes entières
45i 3. Mauve de Tournefort. MalvaTournefortiana.
M . Tournefortiana. Linn. spec. 971. Cav. Diss. 2. n. 122. t. i 7.
f. 3. — M . maritima. Lam. Fl. fr. 3. p. 140. — Pluk. t."
44. f. 4.
La plante que je décris ici n’est peut-être qu’une variété de
l’espèce précédente ; elle paroît en différer , parce qu’elle est
plus grele, plus foible; sa tige est presque glabre; les feuilles
sont toutes profondément découpées, et les inférieures sont
portées sur de longs pétioles ; leurs lobes sont ciliés. étroits ,
linéaires, divisés en 3 lanières à leur extrémité; les fleurs sont
portées sur des pédicelles axillaires , solitaires , et dont les
inférieurs sont un peu plus longs que la feuille , et portent quelquefois
eux-mêmes une foliole découpée. O. Elle croît dans les
lieux maritimes du Languedoc ; on assure qu’elle croît aussi en
Provence ( Tourn. , Pluk. ) ; mais M. Gérard n’a pu la retrouver.
D C C X C . G U I M A U V E . A L T H Æ A .
A lihoe a . Cav. W iü . Desf. — A lthoe a et A lc e a . Tourn. Linn.
Lam.
C ar. Ce genre diffère du précédent, parce que le calice extérieur
est à 6 ou g lanières profondes, que les capsules sont
nombreuses, toujours monospermes.
§. Ier. Capsules entourées dû un rebord membraneux
et sillonné.
45i4- Guimauve passe-rose. Althcea rosea.
A - rosea. Cav. Diss. 2. n. i 56. t. 28. f. 1, — A lc e a rosea. Linn.
spec. 966- Lam. Illustr. t. S81. f. 1.
Sa tige est herbacée, haute de 1-2 mètres , droite, ferme,
épaisse , cylindrique , velue et feuilîée ; ses feuilles sont alternes ,
pétiolées , larges , arrondies, un peu en coeur à leur base , crénelées,
sinuées , anguleuses et velues; ses fleurs sont très-grandes,
souvent doubles , roses, purpurines, blanches ou panachées de
blanc, disposées sur de courts pédoncules dans les aisselles supérieures,
formant un peu l’épi par leur rapprochement, cf .
Cette plante est indigène des environs de Nice (AH.), et des
montagnes de la Provence méridionale (Gér. ). On la cultive
comme ornement dans les jardins, sous les noms de rose tré-
mière , passe-rose , mauve rose.
§. II. Capsules non bordées.
4515. Guimauve officinale. Althoea officinalis.
A . officinalis. Linn. spec. 966. Cav. Diss. 2. n. 161. t. 3o. f. 2,
Lam. Dict. 3. p. 58. — Fuçhs. Hist. p. i 5. ic.
Ses tiges sont hatiles d’un mètre, dures , cylindriques , velues,
assez simples, creuses et feuillées dans toute leur longueur;
ses feuilles sont alternes, pétiolées, un peu en coeur,
anguleuses, pointues , dentées, molles, blanchâtres, et chargées
d’un coton ou d’un duvet presque soyeux ; ses fleurs sont
presque sessiles et disposées dans les aisselles des feuilles supérieures
; elles sont blanchesou légèrement purpurines. Cette
plante croît sur le bord des ruisseaux et dans les lieux un peu
humides; elle est très-emollienle et adoucissante ; sa mcinê est
mucilagineuse, laxative, anodine , béchique et apériûve.