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4686. Aclée en ëpi. A c toe a spicata.'
A . sp ica ta , ot. Linn. spec. 722. Lam. Ulustr. t. 448. f. 1. —.
Christophoriana spicata. Moench.Meth. 279. Lob. ic. 682. f.i.
^ tige est haute de 5 decim. , herbacee et rameuse ; ses
feuilles sont grandes , composées, 2 ou 3 fois ailées, vertes ,
glabres et presque luisantes : leurs folioles sont ovales , pointues,
dentées en scie et plus ou moins incisées ; les fleurs sont petites,
de couleur blanche, et ramassées en épi court et ovale; les étamines
sont plus longues que la corolle ; l’ovaire se change en
une baie ovale , noirâtre dans sa maturité, On trouve cette
plante dans les bois montagneux de presque toute la France.
G E N R E S N O N C L A S S É S .
D C C C X X V . C O R R O Y É R E . C O R I A R I A .
Coriaria. Wiss. Linn. Juss. Lam.
Car, Les flcui s sont t&ntot monoïques ou dioïcjues pâr cUvot-*
tement, tantôt hermaphrodites ; le périgone est simple , à 5
parties; les étamines sont au plus au nombre de 10, insérées
sous l’ovaire ; les anthères sont presque sessiles , oblongues,
droites , et ont leurs loges distinctes à la base; le centre de la
fleur est occupé par 5 ovaires soudés par la hase , et dont
chacun porte 1 style et 1 stigmate : entre ces ovaires se trouvent
5 glandes saillantes en dehors des étamines, et regardées par
Linné eomme des pétales, le fruit est composé de 5 capsules
rapprochées , monospermes , qui ne s’ouvrent point d’ elles-
mêmes, et qui sont recouvertes latéralement par les glandes ,
devenues grandes et charnues : la graine a un embryon droit
dépourvu de périsperme.
O b s . La place de ce genre., dans l’ordre naturel, est tout-
à-fait indéterminée. Se rapproche-t-il des Térébinlhacées ,
parmi lesquelles les anciens botanistes l’avoient classé ; des
Atriplicées, où B. de Jussieu l’avoit placé; des Cistes , auxquels
Adanson l’avoit réuni ; ou des Malpighiacées , dont
A. L. de Jussieu l’avoit autrefois rapproché ?
4687. Çorroyère à feuilles de Coriaria myrtifolias
myrte.
Ç. myrtifolia. Linn. speç. 1467. Lam. Illnstr. t. 832.
Arbrisseau peu élevé, dont les rameaux sont flexibles, lâches,
et épars ; ses feuilles sont opposées , simples, ovales , pointues ,
entières, glabres et portées sur de courts pétioles ses fleurs.
G E N R E S N O N C L A S S É S . 921
terminent les rameaux, et forment de petites grappes garnies
de bractées. î>. Il croît dans les provinces méridionales, le long
des haies dans tous les environs de Nice (Ail.); sur le bord de la
route en ire Figanière et Seillans en Provence (,Gér. ); en Languedoc
où elle porte le nom de redoux ; on l’emploie comme
astringent dans la teinture et la tannerie.
DCGCXXYI. MONOTROPE. M ON O TRO PA.
Monotropa. Linn. Jnss. Lam. — Orobanchoid.es. Toorn. —
Hypopitys. Dill.
C a r . Le calice est à 4 folioles colorées ; la corolle est à 4
pétales hypogynes , alternes avec les feuilles du calice, de la
même couleur et de la même durée qu’elles ; leur base est
prolongée en 2 appendices concaves en dedans , bosselés en
dehors ; les etamines sont en nombre double de celui des pétales
; l’ovaire est libre , surmonté d’un style cylindrique ,
terminé par un stigmate en bouclier; la capsule est ovale-
oblongue, à 4 sillons, à 4 loges, à 4 valves chargées d’une
cloison sur le milieu de leur face interne ; les graines sont
nombreuses, attachées àun réceptacle central et quadrangulaire.
Dans quelques fleurs , le nombre de toutes les parties augmente
d’un cinquième.
O b s . Ce genre a le port des orobanches, dont sa fructification
l’éloigne entièrement. Seroit-il voisin des Crassulées ou
des Rutacées ?
4688. Monotrope sucepin. Monotropa hypopitys.
M . hypopithys. Linn. spec. 555. Lam.Iliuslr. t. 362. f.2.— Pluk.
t. 209. f. 5.
Celte plante est d’une couleur pâle et un peu jaunâtre dans
toutes ses parties ; sa racine est écailleuse, charnue , et naît ou
s’attache sur celles des arbres; elle pousse une tige droite , très-
simple, garnie d’écailles oblongues , pointues, éparses, et presque
embriquées inférieurement: les fleurs sont oblongues , jaunâtres
et disposées en épi terminal penché avant leur épanouissement : la
fleur du sommet est à 5 pétales , à 10 étamines ; les autres ont 4
pétales et 8 étamines, On trouve cette plante dans les bois au
pied des pins , des sapins , des hêtres, des chênes ; à Fontainebleau;
en Dauphiné près Grenoble, Gap, Die, etc. (Yill.);
dans le Jura; à üelleneuve près Montpellier (Gou. ) ; dans les
n)onlagnes du Belley et du Lyonnois (Latourr.); en Alsace
(Mapp.) ; près Lauteren dans le Palatinat (Poil,).