.les ruisseaux; on l’emploie soit dans la médecine, soit sur-tout pour
la cuisine: dans les environs de Rouen on cultive en grand le cresson
de fontaine , dans des especes de jardins à demi-inondés, qu’on
nomme cressonières. Cette plante a le port des cardamines.
4 *49* Sisymbre sauvage. Sisymbrium sylvestre.
S . sylvestre. Linn. spec. 916. Lam. F l. fr. 2. p.519. — Brachio-
lob'os sylvestris. Ail. Ped. n. 1012. t. 56. f. 2. — B a dicula
pinnata. Moencli. Meth, 263.
Sa racine est rampante ; ses tiges sont droites ou un peu
couchées à la base, longues de 2-4 décim. , branchues , un
peu anguleuses ; les feuilles sont glabres , péliolées,', découpées
presque jusqu’à la côte moyenne en lobes lancéolés, pointus,
incisés et dentés ; les fleurs sont d’un jaune doré , disposées en
grappes , qui à la fin de la fleuraison sont longues et flexueuses ;
le calice est coloré; le style court; les siliques sont écartées de
l ’axe , souvent courbées , grêles , longues de 6-g millim. , souvent
avortées, . Elle croît dans les marais , sur le bord des
rivières et des ruisseaux , parmi les grhviers.
4 15o. Sisymbre des marais. Sisymbrium palustre.
S . palustre. Poil. Pal. n. 625.— S . terrestre. Curt. Lond. t. 4g.
— B a d icu la palustris. Moench. Meth. 263. — S.hy b ridum.
Thuil. Fl.paris.II. 1. p. 33i . — S . Islandium. Fl. dan. t. 4og.
S . amphibium , a. Huds. Angl. 296. — Myagrum palustre.
Lam. Dict. 1. p. 5^2. — Myagrum aquaticum , a. Lam. Fl.
fr. 2. p. 483. —r C. Bauh-prod. p. 38. f. 2.
fi. S . pusillum. Vill.Dauph. 3. p .34i . t . 3g. Thuil.Fl.Paris. II.
1. p. 332.
Sa racine est simple , fusiforme , non rampante ; ses tiges
sont tantôt solitaires, droites ; tantôt nombreuses et un peu
étalées , toujours glabres , cannelées , rameuses vers Je haut ,
et longues de 5 décim. ; les feuilles sont minces , glabres ,
découpées presque jusqu’à la côte en lobes ovales ou arrondis
, sinués irrégulièrement , plus grands vers l’extrémité de
la feuille ; celle-ci embrasse la tige par deux petites oreillettes ;
les fleurs sont d’un jaune pâle , disposées en grappes qui s’a-
longent à la maturation ; les pétales sont plus courts que le calice;
les siliques toutes fertiles , écartées de l’axe , horizontales,
courtes , un peu renflées , lisses , obtuses , terminées par un
style très-court. O. Elle croît dans les lieux humides ou-inondés
, sur le bord des marais et des fossés, aux environs de
Paris , sur les bords du lac de Genève , du Rhin , de la Loire ,
et probablement dans toute la France.
4 151. Sisymbre amphibie. Sisymbrium amphibium.
S . amphibium. Linn. spec. 917. — Myagrum aquaticum. Lam.
F l. fr. 2. p. 483. fi. y . Dict. 1. p. 572. — Brachiolobos amphi-
bius. Alt. Ped. n. 1011. — Ba dicula la n cijo lia . Moencli.
Meth. 262.
a. F ù liis simplicibus. — C. Banh. prod. p. 38. f. t .
fi. F o liis variis. — Lob. ic. t. 319.
Sa racine est fibreuse ses tiges sont longues de 2-5 de'cim. f
droites ou flexueuses , garnies de radicules dans le bas , sillonnées
, peu branchues : les feuilles sont oblongues , pointues ,
rétrécies à la base , un peu embrassantes , dentées en scie ,
pinnalifides ou même déchiquetées lorsqu’elles croissent dans
l’eau : les fleurs sont jaunes , disposées en grappes , qui s’a-
longent pendant la fleuraison : les pétales sont plus longs que
le calice : à l’époque de la maturation , les pédicelles s’écartent
de l’axe à angle droit , et soutiennent une silique ovale-globuleuse
, polysperme , terminée par le slyle qui persiste.
Celte plante croît sur le bord des rivières , des ruisseaux et
des .étangs ; la partie qui est submergée est toujours glabre,
dépourvue de pores corticaux; la partie exposée à l’air est
souvent pubescente , toujours munie de pores corticaux.
4152. Sisymbre desPy- Sisymbrium Pyrenaicum.
rénées.
S . Pyrenaicum. Linn. spec. 916. Wiîd . speC.3. p. 4g i . non VîU.
— Myagrum Pyrenaicum. Lam. Dict. 1. p. S’j i . — Brachiolobos
Pyrenaicus. AH. Ped. n. io i3. t-. 18. f. 1.
Sa racine est longue , grêle , cylindrique ; sa tige est droite ,
presque simple, cylindrique,très-légèrement pubescente, haute
de 2-5 décim.; les feuilles de la tige sont découpées jusqu’à la côte
moyenne en lobes linéaires , ordinairement entiers, quelquefois
eux-mêmes découpés ; elles embrassent la tige par 2 appendices
oblongs p les feuilles radicales inférieures ont les lobes
plus larges, sur-tout celui de l’extrémité de la feuille , et sont
simples, entières , ovales; les fleurs sont jaunes, disposées en
grappes; les pétales sont oblongs et dépassent peu le calice ,
lequel est coloré ; les siliques sont ovales-oblongucs, surmontées
par le style. Elle croît dans les prairies sèches et dans
les fentes des rochers des montagnes; dans les Pyrénées ; les
Cévennes ; les montages de l’Auvergne ; duLionnois ( Latour. ) ;
les Alpes du Piémont ; dans les Yosges à la yallée d’Amethal,
et à Sainte-Mariv-aux-Mines»
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