silicule grande, plane , arrondie ou elliptique , entière ; chaque
loge renferme 2 à 4 graines.
Obs. Les fleurs sont grandes , blanches ou violettes; les feuilles
en forme de coeur, quelquefois opposées.
4206. Lunaire annuelle. Lunaria anima.
L . annua. Linn. spec. 9 11. Lam. Illustr. t. 56t. f. 2 .— L . ino-
dora. Lam. Fl. fr. a. p. 457. — L . biennis. JSloeneh. Meth. a6i.
Sa racine est un peu tubéreuse au collet, et pousse une tige
rameuse, un peu velue , et haute de 6-9 décim. ; ses feuilles
sont pétiolées , cordiformes, pointues, dentées en scie, et la plupart
opposées : les supérieures sont sessiles , alternes ; les fleurs
sont d’un violet bleuâtre, inodores et disposées en bouquet au
sommet de la tige et des rameaux ; les siliques sont larges , elliptiques
, obtuses ou arrondies Vers leurs deux extrémités , chargées
du style qui est persistant, et remarquables parla couleur
argentée de leurs valves et même de leur cloison , qui deviennent
en séchant tout-à-fait transparentes, cf. On trouve cette plante
en Alsace et en Provence, dans les lieux montagneux et couverts ;
on laconnoît sous les noms de bulbonac, satinée, satin blanc ,
passe-satin , qui lui sont communs avec l’espèce suivante , et
sous ceux de médaille, grande lunaire.
4207. Lunaire vivace. Lunaria rediviva.
L . rediviva. Linn. spec. 911. Lam. Illustr. t. 56i. f. 1. — L . odo-
rata. Lam. F l. fr. 2. p. 4^7.— Clus. Hist. 1. p. 297. f. 2.-
Elle diffère de la précédente par sa racine vivace et qui,
chaque année, pousse de nouvelles tiges ; par ses feuilles, dont
les supérieures même sont pétiolées , et qui sont toutes plus
pointues ; par ses fleurs odorantes , et sur-tout par ses siliques
lancéolées , étroites , pointues aux deux extrémités, longues de
6-8 centim. , et terminées par un style court et peu apparent.
3£. Elle croît dans les bois des montagnes, dans les Vosges au
mont Ballon (Buch. ), et dans la vallée de Haslach près la cataracte
deRiedeck, oùelleaété trouvée par M. Nestler; dansles
montagnes du Bugey (Latourr.); à Barousse dans les Pyrénées ;
dans le Jura au Creux du Vent; au mont Salève près Genève
( Hall. ) j à la grande Chartreuse , à Corranson , à Sassenage en
Dauphiné (Vill. ) ; dans les arrière-côtes de Nuits ( Dur.).
D C CX X X V II . LUNE T IÈRE . B J S C U T E L L A .
B is cu te lla . Linn. Juss. Lam. Goertn. — Thlaspidium. ïou rn.
Car. Le calice est serré, un peu coloré, à 4 folioles , donfa
bossues
bossues a la base; la silicule plane , à 2 lobes orbiculaires , uniloculaires,
monospermes, attachés latéralement au côté du style,
et qui s’ouvrent sur la suture marginale.
O b s . Les fleurs sont jaunes ; les feuilles entières ou dentées.
4208. Lunetière à oreillettes. Biscutellaauriculata:
£ . auriculata. Linn. spec. 91 t. Lam Illustr. t. 56o. f. 2. — C ly -
peola auriculata. Crantz. Grue. p. 93.
Sa tige est haute de 5 décira. , droite, verte, chargée de
quelques poils écartés , et rameuse seulement vers son sommet *
ses feuilles radicales sont longues, un peu sinuées ou garnies
de quelques dents anguleuses et distantes; elles ont au moins 3
centim. de largeur sur 2 décim. de longueur : celles de la tige
sont sessiles, presque entières, étroites et pointues; les unes
et les autres sont chargées, principalement en leur bord , de
poils blancs un peu roides et écartés; les fleurs sont terminales,
assez grandes, d’un jaune pâle, et remarquables par 2 oreillettes
formées par la base de leur calice ; la silicule est grande ,
hérissée de tubercules saillans, composée de 2 lobes qui , au
heu d’être séparés au sommet, se prolongent de l’un et l’autre
côtés du style. O. Elle croît sur les montagnes, dans les champs
et les beux incultes où la terre a été remuée , en Dauphiné sur
le Glandaz , à Die , à Chaudun près Gap (Vill ) ; à Suze, Tende,
Sospello, la Briga, et aux environs de Nice (A il. ) ; en Provence
près Bormes (Gér.).
420Q. Lunetiere lisse. Biscutella Icevigatcii
B . loevigata. Linn. Mant. 255. Lam. Dict. 3. p. 618. _B . di*
dynta^Scop. Carn. n. 804.
Sa racine est dure, tortue, presque simple; ses feuilles sont
presque toutes radicales, oblongues, droites, velues, entières
ou dentées , rétrécies en pétioles ; la tige est à-peu-près nue
droite, peu ou point rameuse , un peu velue , longue de 2-5
décim., terminée par un corimbe de fleurs jaunes ; les pétales
sont munis à leur base de 2 petites oreillettes; les siliques sont
parfaitement glabres et lisses, composées de 2 lobes orbïcu-
laires séparés au sommet par une échancrure d’où sort le style*
de chaque côté de l ’échancrure, on observe le plus souvent une
denf proéminente. Elle croît dans les rochers et les prairies
des Alpes de Savoie, de Piémont, de Dauphiné; dansles Pyrénées.
M. Nestler l’a trouvée au Polygone près Strasbourg.
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