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* Vraies Capparidées.
D C C L I V . . C A P R I E R . C A P P A R I S.
Capparis. Toiirn» Linn« Juss« Luuii
C a r . Le calice est à 4 folioles ovales, concaves, caduques} la
corolle est à 4 pétales ouvert^} les étamines sont nombreuses ,
insérées sur le réceptacle, et ont des filamens ordinairement
plus longs que les pétales : le stigmate est obtus et sessile; le
fruit est une silique pédiculée, charnue, ovoïde ou cylindrique,
à graines nombreuses et nichées dans la pulpe.
4281. Câprier épineux. Capparis spinosa.
C . spinosa. Linn-. spec. 720. var. ci. Lam. Dict. x. p. 6o5. Desf. ^
A d . 1. p. 4o£. Blackw. t. 4t7*
Arbrisseau dont les tiges ouJes sarmens sont nombreux ,
longs de 6 -9 décim., cylindriques , glabres, feuilles et armés
d’épines qui tiennent lieu de stipules; ses feuilles sont alternes,
pétiolées, arrondies, obtuses , lisses, vertes , et souvent un peu
rougeâtres; ses fleurs sont grandes, pédonculées , solitaires ,
axillaires , et d’un blanc rougeâtre, i>. Cette plante croît dans
les fentes des murs et les lieux pierreux de la Provence ; elle
est très-commune dans les environs de Toulon; son écorce et
sa racine sont diurétiques, apéritifs et emménagogues. On fait
macérer les boutons de fleurs dans le vinaigre pour l’usage de la
cuisine; ce sont les câpres que tout le monde connoît.
** Plan tes qui paraissent voisines des Capparidées.
D C C L V . R É S É D A . R E S E D A .
Réséda. Linn. Juss. Lam. Goertn. — R é s éd a , L u teo la et S e sa moides.
Toum.
C a r . Le calice est à 4-6 parties; la corolle à 4-6 pétales
hypogynes, irréguliers, souvent découpés; les étamines au
nombre de 10-20; l’ovaire presque sessile, chargé de 3-5 styles
très-courts; la capsule anguleuse, à une loge , s’ouvrant par le
sommet; les graines sont nombreuses, attachées à des placenia
latéraux ; elles n’ont pas de périsperme ; leur embryon est courbé
en demi-cercle.
Obs. Les fleurs sont petites, blanchâtres, disposées en grappes
simples ; les feuilles sont alternes , entières ou pinnatifides, ordinairement
simples; les liges sont herbacées; ce genre a été
rapproché des violettes par Lamarck , des Capparidées par Jussieu
; sa place est encore très-indécise.
D E S C A P P A R I D É E S . 72.5
4282. Réséda herbe à jaunir. Réséda luteola.
R. luteola. Linn. spec. 643. Lam. Fl. fr. 3. p. ao3. Desf. Atl. n
p. 3j 3.— Lob. ic. t. 353. f. 1.
Sa tige est droite, glabre, cannelée , feuillée, et s’élève jusqu’à
6-9 décim. ; ses feuilles sont éparses, nombreuses , longues
, lancéolées, un peu étroites, terminées par une pointe
émoussée, lisses et planes, mais ondulées dans leur jeunesse ;
ses fleurs sont petites , de couleur jaune herbacée, et disposées en
un épi fort long, nu et terminal; quelquefois la tige est rameuse
et se termine par plusieurs épis ; le calice est à 4 parties ; les
pétales sont jaunâtres, au nombre de 4 j le supérieur est grand,
arrondi, découpé au sommet, rétréci en onglet; les 2 latéraux
sont étroits, un peu élargis au sommet, souvent bran-
chus ; l’inférieur est nul ou très-court ; les étamines sont au
nombre de 20 environ, cf. On trouve cette plante sur le bord
des chemins ; sa racine est apéritive. On emploie toute la plante
pour teindre en jaune ; elle est connue sous les noms de gaude,
herbe à jaunir, herbe jaune.
4a83. Réséda glauque. Réséda glauca.
R. glauca. Linn. spec. 6441 Lam. FL fr. 3. p. 206. — Pluk. t.
107. f. 2.
Sa racine est cylindrique , épaisse, ligneuse ; ses tiges sont étalées
dans leur sol natal, longues de i -5 décim., foibles , cylindriques
, feuillées / glabres et d’un verd glauque ; ses feuilles sont
longues, étroites, linéaires, éparses, d’une couleur semblable à
celle delà tige, et chargées vers leur base de quelques dents aiguës
, courtes et fort blanches ; les. fleurs sont disposées en épi
terminal ; leurs pétales sont blancs , leurs étamines jaunâtres
et leur ovaire chargé de 4 pointes droites et distantes, cf. Cette
espèce croît dans les Pyrénées.
4284. Réséda faux-sésame. Réséda sesamoides.
R. sesamoides. Linn. spec. 644* — A stellata. Lam. F l. fr. 3.
p .204.
Sa racine, qui est dure , un peu ligneuse , pousse plusieurs
tiges un peu étalées, presque toujours simples , longues de x-a
décim., glabres, ainsi que le reste de la plante, feuillées dans
toute leur longueur : les feuilles sont lancéolées-linéaires , entières
et non dentées à leur hase : les fleurs sont blanches,
disposées en épis terminaux cvlindriques ; les calices sont fort
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