pétales dépassent à peine le calice, et sont tronqués , presque
échancrés au sommet ; le calice est très-velu. Elle a été
trouvée par M. Yillars aux environs de Sigoyer en Dauphiné.
5747- Potentille couleur de neige. Potentilla. nivea,
P o ten tilla nivea. Linn. spec. 715. Gunn.Norv. t. 3. f. t.
Sa racine, qui est grêle et brunâtre , donne naissance à 2 oit
5 tiges ascendantes, hautes de 6-10 cenlim.; les feuilles sont
presque toutes radicales, très-courtes, pétiolées , à 5 folioles
ovales , fortement incisées , vertes et glabres en dessus , couvertes
en dessous par un duvet blanc et serré : celles de la
tige ont des stipules grandes et divergentes ; celles qui naissent
à la base des pédicelles sont réduites aux deux stipules et au
pétiole , qui devient foliacé et qui forme un troisième lobe intermédiaire
; enfin les pédicelles portent 1 ou 2 folioles simples
et linéaires ; les fleurs sont jaunes, petites, -‘f. Elle croît dans
les Alpes du Valais , près de la frontière de France ; au mont
Sylvio (Sut. ) j au mont Leltcherberg , d’oü elle m’a été envoyée
par M. Necker de Saussure; dans les environs du grand
Saint-Bernard ; dans les landes voisines de Nantes $ depuis
Sautron jusqu’à la Roche-Bernard (Bon.).
5748. Potentille des frimats. Potentilla frigida.
P o ten tilla frigicta. Vill. Dauph. 3. p. 563. Poir. Dict. 5. p. 60a.
■— P o ten tilla lle lv e lic a . Selileich. Cat. p. 4». — P o ten tilla
JVorvegica. Sut. Fl. helv. t . p .3io .— Hall. Helv. n. i i i5.
0 . P o ten tilla Brauniana- Hopp. cent. exs. 2. — P o ten tilla mi- ,
nima. Schleicb. cent. exs. n. 5g.
Cette plante est la plus petite de toutes les potentilles connues
, et n’atteint pas 4 cenlim. de hauteur ; sa racine est noirâtre;
ses tiges sont droites ou demi-couchées; les feuilles sont
pétiolées , à 5 folioles ovales , assez fortement dentées dans
leur moitié supérieure ; les stipules sont assez grandes et lancéolées;
la fleur est jaune, terminale, solitaire; ses pétales
sont en forme de coeur renversé , très-légèrement échancrés au
sommet, à peine plus longs que le calice. La variété a, est très-
abondamment chargée de poils sur toute sa surface; la variété 0
est moins velue, mais ces deux plantes se ressemblent trop pour
que j’ose les séparer; elles semblentau premier coup—d’oeil être
des variétés naines de la potentille printannière, dont elles diffèrent
par leurs feuilles ternées. ty. Elle croît sur les plus hautes,
sommités des Alpes , auprès des neiges éternelles ; dans le
^Valais au mont Enzeindaz , à la vallée de Saint-Nicolas; en
Piémont; en Dauphiné sur le sommet de Chaillol-le-Vieux
(Vill.); en Provence; sur les sommités des hautes Pyrénées.
374g. Potentille àcourte tige. Potentilla subacaulis.
P o ten tilla subacaulis. Linn. spec. 715. Jacq. Coll. 2. p. 145. Poir.
Dict. 5. p. 602. non t/Vild. — Leucas. J . Bauli. Hist. 2. p. 398.
g. f. j .— Po ten tilla grandijlora. Scop. Carn. n.626 t. 22.—
P o ten tilla opaca. Poil. Pal. n. 498. ex Hoffm. Germ. 3. p. 23 j..
Cette espèce se distingue de toutes les potentilles à ce qu’elle,
est entièrement couverte d’un duvet court, serré , blanchâtre ,
composé de poils disposés en faisceaux, comme dans les althceay
auxquelles on a, avec raison, comparé l’aspect de notre plante;
sa tigé est très-courte , rameuse au collet; les feuilles sont à 5
folioles ovales ou oblongues , obtuses, dentees dans toute leur
longueur; les pétioles sont assez courts, comparativement à la
longueur des folioles; les fleurs sont jaunes, pédonculées, un
peu plus grandes que dans la potentille printannière. ‘j . Celle
plante sort des fentes des rochers , sur le mont Victoire et dans
d’autres montagnes de la Provence (G é r .) ; elle se trouve
parmi les cailloux le long des roules près Valence , Lauréol ,
Orange, entre Saint-André et Jonquières (V ill.) ; dans les
prés et les bruyères sablonneuses .du Palatinat ; à Holzhof près
Durckheim (Poil. ); dans les lieux exposés au soleil délia Pava-
rina, dans la vallée de Pisi en Piémont.
o j5o. Potentille à grande Potentilla grandijlora.
fleur.
P o ten tilla granctiflora. Linn. spec. ^15. Poir. Dict. 5. p. 59g.
excl. Vaill. syn. — Fragaria grandijlora. Lam. Fl. fr. 3. p.
112. — Hall. Helv. n. 1114- t- 21.
Sa racine est épaisse , de couleur brune ; ses tiges sont droites
ou ascendantes , rougeâtres , légèrement velues et longues de
i -5 décim. ; ses feuilles sont pétiolées et composées de 5 folioles
ovales, assez grandes , un peu velues et profondément
dentées en scie; ses fleurs sont pédonculées, terminales, fort
grandes et d’un beau jaune; les pétales sont arrondis, échancrés,
deux fois plus longs que le calice. Celle plante se
rencontre dans les prairies des Alpes de Savoie; de Piémont;
de Provence (Gér.); de Dauphiné (Vill. ); elle se retrouve à
Fontainebleau (Thuil.) (1).
(1) J’omets ici deux espèces de potentilles indique'es en France par quelques