F A M I L L E
£. I . Garrexiana. Ail. Ped. n. 920. t. 4°- f. 3- et t. 54- f. *•
y. I. Semper-virens. Ail. Ped. n. 919. — Barr. ic. 214.
Sa souche est basse, tortueuse , ligneuse, divisée en rameaux
Redressés, nombreux, herbacés ; les feuilles sont linéaires, un
peu pointues ou ordinairement obtuses , entièrement glabres ,
nullement dentées, légèrement charnues ; celles des rameaux
stériles sont plus longues que les autres; les fleurs sont blanchesy
disposées en corimbes terminaux, d’abord disposés en ombelle ,
puis alongés en forme de grappes. La variété /3 a les feuilles
plus longues et plus obtuses. Ces deux plantes croissent parmi
les rochers des provinces méridionales ; dans les Pyrénées, les
Alpes de Provence et de Piémont. La variété y , qui a la tige
presque herbacée, les feuilles et les fleurs deux fois plus
grandes, a été trouvée sur les bords sablonneux du Pallion près
Nice ( Ail.) ; elle est peut-être une espèce distincte. , J>.
4261. Ibéride des roches. Iberis saxatilis.
I . saxatilis. Linn. spec. go5. Lam. Dict. 3. p. 220. Fl. fr. 2. p.
6j 4- var. 41. — Garid. Aix. t. joi.
Cette espèce ressemble entièrement à la précédente, mais ses
feuilles sont toujours légèrement ciliées, plus étroites et plus
aiguës; ses tiges sont plus grêles, et peut-être moins charnues;
ses rameaux floraux sont plus courts et plus feuillés; ses fleurs
plus souvent rougeâtres. Elle croît de même parmi les rochers
et dans les montagnes des provinces méridionales ; dans les Cor-
bières ; les Pyrénées ; la Provence.
4262. Ibéride amère. Iberis amara.
I . amara. Linn. spec. 906. Lam. Dict. 3. p. 222. — Thlaspi
amarum. Crantz. Austr. 25. — Riv. Tetr. t. 112.
Sa tige est herbacée , droite, dure, rameuse, haute de 1-2
décim. , garnie de feuilles alternes , alongées, rétrécies en pétiole
vers leur bëse, élargies et dentées vers leur sommet ; les
dents sont assez grandes, et écartées les unes des autres; les
fleurs sont assez grandes, de couleur blanche tirant quelquefois
sur le violet, disposées en corimbe, d’abord semblable à une
ombelle, puis alongé comme une grappe ; les silicules sont
planes, orbiculaires, surmontées du style persistant, munies
au sommet de 2 petites pointes droites, beaucoup plus courtes
que le style, et souvent avortées. O. Elle est assez commune
dans les champs pierreux.
4263. Ibéride pinnatifide. Iberis pinnata.
I .p in n a ta . Linn. spec. 907. Lam. Dict. 3. p. 223. — Lob. ic. t.
218. f. 2.
(3. I. pandurceformis. Ponrr. act. Tcral. 3. p. 320.
y . I. crenata. Lam. Dict. 3. p. 223.
Sa racine, qui est blanchâtre et fibreuse, donne naissance à
une ou plusieurs tiges droites, herbacées , presque simples, longues
de 1—2 décim.; les feuilles sont rétrécies en pétiole, un
peu charnues , profondément pinnatifides; celles du bas ont des
lobes arrondis et peu profonds ; celles du haut ont leurs lobes
linéaires écartés et pointus : dans la variété /2, la tige est plus
rabougrie, les feuilles plus charnues , et ont toutes leurs lobes
obtus ; la variété y est encore plus naine, plus charnue , et a
les feuilles bordées de lobes courts, arrondis, semblables à de
larges crénelures : les fleurs sont blanches, disposées en ombelles
serrées, dont l’axe s’alonge peu après la fleuraison; le
calice est d’une couleur violette; les capsules sont disposées en
grappe courte et serrée , orbiculaires , échancrées au sommet
par une fente étroiterque le style dépassé a peine. O- Elle croit
dans les champs et dans les lieux secs et pierreux du midi de
la France; dans les Corbières; les Cévennes; à Montpellier;
en Provence; aux environs de Turin; de Lyon; dans le midi
du Dauphiné (Vill.).
4264* Ibéride intermédiaire. Iberis intermedia.
I. intermedia. G-uers. bull. Philom. n. 82. t. 21.
Cette espèce est herbacée , entièrement glabre, s’élève jusqu’à
5 -6 décim. , et se fait remarquer à l’extrême divergence
de ses rameaux; les feuilles qui se trouvent sur les jeunes tiges
sont serrées , ordinairement obtuses , rétrécies en pétioles , et
dentées en scie sur les bords; ces feuilles tombent lorsque la
tige grandit, et celle-ci porte des feuilles e'parses, lancéolées
et entières; les fleurs sont blanches, un peu purpurines à leur
base, disposées en une grappe d’abord serrée en forme de co-
yimbe, puis alongée et presque cylindrique ; les silicules sont
oblongues , arrondies à leur base , tronquées au sommet, parce
que les 2 pointes qui les terminent, au lieu d’etre parallèles
au style, s’en écartent à angle droit, d*. Elle croit abondamment
sur les roches calcaires qui bordent la Seine entre Rouen
et Duclair, où elle a été découverte par M. Guersent.