pétiolees , oblongues , ailées , et leurs pinnules sont très-découpées
, presque palmées ou divisées en lobes nombreux et diver-
gens. %■ . Cette plante est rare : elle croît parmi les rochers
auprès des neiges éternelles dans les hautes montagnes du Dauphiné,
au villard de Lans et dans le Dévoluy; en Piémont au
mont Cenis et à Feneslrelles (Ail. ) ; dans les Vosges sur le
Ballon et le Rotabac (Buch.) ; dans les Pyrénées.
4654. Renoncule à feuilles Ranunculus hederade
lierre. ceus.
R . hederaceus. Linn. spec. 781. excl. Bauh. syn. Fl. dan. t. 3ai.
non Vill. AU. Poir.
Elle ressemble beaucoup aux variétés de la renoncule aquatique
, qui croissent hors de l’eau , et qui ont toutes les feuilles
arrondies , et s’en rapproche en particulier par ses capsules
ovoïdes , ridées transversalement ; mais elle en diffère par sa
consistance plus foible et plus délicate , par sa tige plus rampante
, par ses feuilles à 5 ou 5 lobes arrondis , entiers et peu
profonds, sur-tout enfin par sa fleur 5 fois plus petite , composée
de pétales presque linéaires et un peu pointus. Elle
croît dans les lieux humides et bourbeux au bord des sources
et des fossés , en Belgique; aux environs d’Abbeville; à St.-
Léger près de Paris ; dans les mares de la forêt d’Orléans
(Dub.) ; à St.-Hubert des Ardennes; dans les Pyrénées.
4655. Renoncule aquatique. Ranunculus aquatilis.
R . aquatilis. Linn. spec. 781. Smith. FI. brit. 2. p .5g6.— R. ca-
pillaris. Gat. Fl. monlaub. 102.
a. R.hederaceus. Poir.Diet. 6,'p. i 3o. excl. syn. — J. Bauh. Hist.
3. p. 782. f. 2.
£. R . heterophyllus. Hoffm. Germ. 197. — R . aquatilis. Thuil.
Fl. paris. II. 1. p. 278. — R .p e lta tu s . Moench. Meth. 214. —
J. Bauh. Hist. 3. p. 781, f. 1.
y . R . cùpillaceus. Thuil. F l. paris. II. 1. p. 278. _R. divaricatus.
Moench. Meth. 214. — R . trichophyllus. Chaix. in Vill.
Dânph. r .p .335. — J.B au h .Hist. 3.p . 781.1'. 2.
S. R . coespitosus. Thuil. Fl. paris. II. 1. p. 279. — R. pumilus.
Poir. Diet. 6. p. r33. — R . circinnalus. Sibth. inSm. Fl. brit.
2. p. 5g6. — R . rigidus. Pers. in Hoffm.Fl. germ. 4. p. 257.
«. R . peucedanifolius. Ail. Ped.n. 1469. — R.fluitan s . Lam. FI.
fr. 3. p. 184. — R .flu v ia lilis . W ild . spec. 2. p. i333. — J.
Bauh. Hist. 3. p. 782. f. 1.
Cette espèce se distingue de toutes les renoncules, i°. par
ses capsules ovoïdes, marquées de rides transversales; 2°. par
D E S R E N O N C U L A C É E S . 8g5
ses pétales blancs, munis d’un onglet jaune , un peu rétrécis à
la base, très-obtus ou un peu échancrés au sommet en forme
de coin ou de coeur; 5°. par ses fleurs axillaires, solitaires et
pédonculées ; 40. par sa superficie toujours glabre; 5°. par ses
feuilles arrondies et divisées en 5 ou 5 lobes cunéiformes . lorsqu’elles
naissent hors' de l’eau , déchiquetées en lanières nombreuses
et linéaires lorsqu’elles croissent sous l’eau. Les variétés
indiquées ici sont tellement prononcées, qu’on pourroit les
désigner sous des noms spéciaux, s’il ne paroissoit pas prouvé
qu’elles doivent leur origine aux circonstances dans lesquelles
se trouvent divers individus d’une même race. La var. a croît
sur le bord des mares et dans les lieux autrefois inondés ; ses
feuilles n’étant jamais submergées, sont toutes arrondies, à 5
lobes profonds en forme de coin , munis au sommet de i-3
dents. La var. , qui est la plus commune , croît dans les
fossés et les mares peu profondes ; ses feuilles submergées sont
découpées en lanières fines et bifurquées; les supérieures qui
sont hors de l’eau, ressemblent à celles de la précédente. La
var. y naît dans les eaux profondes et tranquilles ; toutes ses
feuilles sont arrondies, découpées jusqu’à leur base en lanières
fines, divergentes , bifurquées ; le pédoncule s’alonge pour
élever la fleur au-dessus de l’eau. La var. S' ne diffère de la
précédente que parce qu’elle est plus basse, plus serrée , plus
ferme : ces différences sont dues à ce qu’ elle naît dans des
lieux d’abord inondés et ensuite laissés à sec, de sorte qu’elle
se trouve exposée à l’air avec des feuilles nées dans l’eau.
Enfin , la var. s croît dans les eaux profondes et courantes ;
elle s’alonge beaucoup dans toutes ses parties, et les lanières
de ses feuilles étant entraînées par le courant de l’eau , paraissent
parallèles au lieu d’être divergentes__M. Nestler m’écrit
que les paysans des environs de Strasbourg riverains de l’Ill
retirent cette plante de l’eau , la font sécher , et la donnent à
manger aux vaches ; ils assurent qu’elle rend le lait plus abondant
et le beurre de meilleure qualité.
§. III. Fleurs jaunes ; j e ailles découpées.
4 6 3 6 . R e n o n cu le de Ranunculus montanus.
m on ta gn e .
R . montanus. "VV"ild- spec. 2. p. i 32t. — 7i. nivalis. Jacq. Austr.
t. 325. 326. Lam. Fl. fr. 3. p. ig 3. Varj et, w-Hall. 11. 1168. a.
Celte plante ne s’élève qu’à i-a décim. de hauteur j elle