462g. Renoncule d’Asie. Ranunculus Asiaticus.
H . AÎsiaticus Linn. spec. 777. Mill. ic. t. 216.
M, sanguineus. Mill. Dict. n. 10.
Cette plante, originaire d’Asie , est cultivée dans tous les
parterres pour la beauté de sa fleur -, on recherche sur-tout les
variétés à fleurs doubles : ces fleurs sont blanches , rouges ,
purpurines, couleur de sang ou bigarrées de blanc et de rouge
dans différentes variétés ; la lige est rameuse dans la var. et ,
simple dans la var. /S , velue, cylindrique, haute de 2^3 décim. :
les feuilles sont découpées en 5 lobes profonds, qui sont eux-
mêmes dentés et trilobés , pointus dans la var. et, obtus dans
la var. ; le calice est un peu velu , étalé , mais non réfléchi, du
moins dans les fleurs simples : la racine est composée d’un
faisceau de tubercules obîongs.
4<35o. Renoncule des glaciers. Ranunculusglacialis..
R . glacialis. Linn. spec. 777. Lam. F l. fr. 3. p . »88. Jacq. Coll.
1 . 1. 8. et t.9 . f. 1.2 .
Sa racine est composée de fibres longues, simples et cylindriques,
qui sortent d’une espèce de bulbe oblongue j sa tige est
haute de i5- i 8 cenlim. , peu garnie de feuilles, ordinairement
simple, et chargée communément d’une couple de fleurs assez
grandes , dont la couleur est blanche ou un peu purpurine j les
calices sont chargés de poils luisans, roussâtres ou rougeâtres :
les feuilles radicales sont portées sur de longs pétioles , très-
découpées et d’une consistance un peu épaisse ou succulente 7
le nombre des fleurs varie de -ÿ. Cette plante croît dans
les fentes de rochers auprès des glaciers et des neiges éternelles,
dans les Pyrénées autour du lac du mont Perdu ; dans
les hautes Alpes de la Savoie, du Piémont, du Dauphiné :
elle est connue des paysans sous le nom de carline ou caral-
line ; ils l’emploient en décoction dans l’eau pour exciter la
sueur ( Yill. ).
4631. Renoneule des Alpes. Ranunculus Alpestris.
R.^Alpestris. Linn. spec. 778. Lam. Fl. fr. 3. p. 187. — Clus.
Hist. 1. p. 234. f> 1 et 2.
Ses racines sont des fibres grêles très-longues, un peu Jaunâtres
et souvent rameuses : sa tige est haute de 9 centim. ,
chargée d’une couple de feuilles ligulées , ordinairement trèst-
çntièreSj élargies à la base en a oreillettes membraneuses, et
D E S R E N O N C Ü L A C É E S . 895
soutient à son sommet une seule fleur assez grande et de couleur
blanche j son calice est glabre ; ses feuilles inférieures ou
radicales sont pétiolées , arrondies , lobées , incisées ou dentées,
très-lisses et presque luisantes} leurs lobes ou leurs dents
sont obtus ou arrondis, Cette plante est assez commune sur
les sommets des hautes montagnes dans les Alpes de la Provence,
du Piémont, du Dauphiné , de la Savoie j dans le Jura
au creux du Vent et au Sucheron ; dans les Pyrénées.
4632. Renoncule deSeguier. Ranunculus Seguieri.
R . Segxiieri. Y ill. Dauph. 4- p. 7^7, t. 4g. — R • columnoe. Ail.
Ped. n. i453. t. 67. f. 3. 4- — Barr. ic. 1 153. f. 2.
Elle est voisine de la renoncule des Alpes ; mais sa tige est
un peu plus rameuse j ses feuilles sont portées sur de plus longs
pétioles, découpées jusqu’à la base en 3 lobes, dont les 2-latéraux
eux-mêmes trifurqués et dentés ) les lobes et les dents
sont très-pointus : ces feuilles sont d’une consistance' un peu
charnue, tantôt glabres , tantôt très-hérissées de poils mois j
les pédoncules sont nus ou quelquefois chargés de 1-2 folioles
aiguës et dentées •, le calice est glabre ; les pétales sont blancs ,
et munis à leur base d’une écaille en demi-cornet, qui porte
elle - même un pore à sa face interne j les capsules sont au
nombre de 5 à 9 , assez grosses (Vill.). ty. Elle croît parmi
les débris de rochers calcaires, et dans les graviers le long des
torrens des hautes. Alpes ; en Dauphiné à la Moucherolle, à
Cornafion j sur le Glandaz ; en Champsaur ; en Noyer ; en
Piémont dans les montagnes de Limon et au-dessus de Carlin
(A il.) .
4633. Renoncule à feuilles Ranunculus rutoefolius.
de rue.
R . rutoefolius. Linn. spec. 777. Ail. Ped. t. 67. f. 1. Lam. F l. fr.
3. p. 187.
Cette espècè est bien distincte par ses feuilles, qui, dans
leur jeunesse, sont repliées en dedans comme celles de quelques
pigamons; par ses pétales, au nombre de 8-10, à onglets
rouges , et dont les écailles sont à peine visibles ; par ses çap-
sules, qui sont assez grosses et en petit nombre -• sa tige est
haute de 12 centim. , cylindrique, chargée d’une ou 2 feuilles
qui ont quelques découpures étroites , et soutient à son sommet
uue fleur blanche ou rougeâtre j ses feuilles radicales sont