spatulées , dentées ou sinuées à leur base , et couchées en rond
sur la terre au bas de la plante ; les siliques sont longues , comprimées
, presque tétragones, très-grèles et presque parallèles à
la tige : les fleurs sont blanches, très-petites ; leur calice est glabre
,et leurs pétales sont droits ; les poils sont simples ou bifurqués
sur les feuilles , toujours simples le long de la tige.çf. On trouve
cette plante dans les vignes et les lieux un peu couverts.
4180. Arabette d’Allioni. Arabis Allionii.
Turrilis stricta. Ail. Auct. p. 18. W ild . spec. 3. p. 543.
Elle a le port de l’arabette velue , mais est glabre et lisse
sur toute sa surface , et offre à peine quelques cils épars sur
le bord des feuilles; sa tige est droite, simple , haute de 3-4
décim. ; ses feuilles radicales sont étalées , ovales-oblongues ,
rétrécies à leur base,'presque entières ; celles de la tige sont
droilès , dentées irrégulièrement, lancéolées, demi-embras-
santes , dépourvues de toute oreillette ; les fleurs sont blanches ,
disposées en une grappe qui s’alonge beaucoup après la fleu-
raison ; les siliques sont grêles, planes, linéaires , droites ,
serrées contre l’axe , longues de 2 centim. Elle croît dans les
pâturages un peu humides , en Piémont, au-dessus'de Caselto ,
de Limone et des bains de Yalderio.
4181. Arabette pâquerette. Arabis bellidifolia.
A . be llid ifo lia. Linn. Mant. 94. Lam. Dict. 1, p. 21g. non Fl.
fr. — Turridis b e llid ifo lia . Ail. Ped. n. 980. t. 4o. f. 1.
Sa racine est une souche ligneuse d’oùa’élèvent une ou plusieurs
tiges droites, glabres ainsi que le reste de la plante,
souvent rougeâtres , simples , longues de i-3'décim. ; les feuilles
du bas sont étalées , ovales , rétrécies en un court pétiole et
assez semblables à celles de la pâquerette ; celles de la tige
sont droites , demi-embrassantes , elliptiques ou.oblongues ;
les unes et les autres sont presque toujours entières ou à peine
dentées; les fleurs sont blanches , disposées en grappe terminale
, ordinairement droite , quelquefois penchée ; les pédicelles
sont deux fois plus longs que le calice : celui-ci est glabre ,
souvent rougeâtre au sommet ; les pétales sont blancs , oblongs ,
presque linéaires, obtus, un peu élargis au sommet, longs de
7-gmillim.; les siliques sont droites , linéaires , comprimées, f .
Elle croît dans les Alpes , parmi les pierres , le long des torrens
et des glaciers ; en Piémont ; en SaVoye ; dans le Yalais.
4182. Arabette rude. Arabis scabra.
A . scabra. Ail. Ped. n. 974- — -d- pumila. Jacq. Austr.t. 281.
— A . nulans. W ild . spec. 3. p. 53^.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente ; elle en
diffère parce que les feuilles , et sur-tout les inférieures , sont
hérissées de poils épars , simples ou bifurqués ; la plante ne
dépasse guères 1 décim. de hauteur, et les fleurs sont cependant
un peu plus grandes que dans l’espèce précédente ; les
feuilles de la tige sont moins nombreuses ; la grappe est droite
ou plus souvent penchée , mais ce caractère est variable dans
les deux plantes , et ne peut servir à les distinguer; les siliques
sont droites , roides , comprimées , linéaires , longues de 3 centimètres.
%■ . Elle croît dans les endroits pierreux et sur les
rochers des Alpes du Piémont ( Ail. ); du Yalais.
4 i 83. Arabette roide. Arabis stricta.
A . stricta. Huds. Angl. 292. "Velley. pi. Marit. ic. t. 5. — A . his-
pida. Ait. Kew. 2. p. 4ç>o. — A . hirta. Lara. Dict. 1. p. 220.
— TurriLis Rayi. VM1. Daupli. 3. p. 326. t. 38. — Hesperis,
Ray. extr. p. 296.
$. Turrilis ciliata. Schleich. Cat. 5g. "Wild. spec. 3. p 544-
Cette espèce est remarquable par la rigidité de toutes sesparties,
et par les poils épars, roides , simples ou bifurqués qui naissent
en nombre très-variable sur le bas de la lige, sur la surface
et sur le bord des feuilles dans la variété u. ; on ne les retrouve
que sur le bord de la feuille dans la variété |S : la racine est
fibreuse ; les feuilles radicales sont étalées en rosette , ovales,
obtuses , rétrécies en pétiole, bordées de dents obtuses, plus
ou moins nombreuses ; les tiges sont hautes de 1 décim. environ
, droites, solitaires ou nombreuses , simples ou rameuses
dans les deux variétés , garnies de quelques feuilles droites ,
sessiles , un peu ciliées; les fleurs sont au nombre de 5- ) o ,
disposées en grappe d’abord courte , alongée après la fleuraison ;
leur calice est glabre; leurs pétales sont blancs , droits , oblongs;
les siliques sont droites, serrées contre l’axe , linéaires, comprimées
, longues de près de 3 centim. f-. Cette plante croît
parmi les rochers et les cailloux des montagnes calcaires; au
mont Salêve , près Genève ; en Dauphiné , à l’Hermitage de
Saint-Martin, près Grenoble; dans le Champsaur , à la montagne
des Corps ( Vil!. ) : en Piémont, autour d’Ussay; au mont
Yesoul (A i l.) ; dans les Corbières ; dans les Pyrénées, où
M. Ramond a trouvé les 2 variétés citées plus haut.
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