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{t. Uniflorus.
Sa racine est fasciculée; les pédoncules des fleurs sont parfaitement
glabres, et le calice a ses folioles ovales; sa tige est
haute de 2 décim., droite, lisse , garnie de quelques feuilles ,
et soutient à son sommet 5 à 6 fleurs blanches, pédonculées et
terminales ; ses feuilles sont glabres, nerveuses et un peu dures :
les radicales sont ovales et presque pétiolées ; celles de la tige
sont embrassantes et plus étroites. La variété $ se rapproche
de la suivante par sa tige uniflore et ses feuilles plus étroites.
Elle croît dans les prairies fertiles et un peu humides des
montagnes ; dans les Pyrénées ; les environs de Montpellier.
4626. Renoncule par- Ranunculusparnassifolius.
nassie.
R . parnassifolius. Linn. spec. 774. Lam. Fl. fr. 3. p. 186. Jacq.
Coll. 1. p. 191. t. 9. f. 3.
Sa racine a la même structure que celle de la renoncule des
p y rénées ; elle lui ressemble encore par les poils mois qui
naissent sur les pédoncules ; elle s’élève à peine à 1 décim. ;
sa tige porte de une à 4 fleurs presque disposées en corimbe ,
d’un blanc souvent mêlé de rouge; les folioles du calice sont
larges, arrondies, un peu membraneuses et rougeâtres; les
feuilles radicales, pétiolées, ovales, un peu obtuses, presque
en forme de coeur , de consistance coriace, souvent garnies de
poils mois sur leurs bords , et même quelquefois sur leur face
supérieure, celles de la tige sont sessiles , lancéolées, ^f. Cette
plante est rare : on la trouve dans les Pyrénées sur le sommet
du Canigou ; au mont Perdu ; à la vallée d’Eynes auprès des
sources parmi les schistes (Gou.); dans les Alpes du Dauphiné
au mont de Lans en Oysans (Berard); au Saint-Bernard ; au
mont Fouly; à Jaman ; à la Dent du Midi dans ieValais (Hall.).
§. IL Fleurs blanches ; feuilles découpées.
4627. Renoncule aconit. Ranunculus aconit ifolius.
R . a c o n i t i f o l i u s spcc. 776. Lam. Fl. fr. 3. p. 188. — Hall.
Helv. n. 1164.
et. R . a conilijo liu s .Linn. Mant. 79.— Gins. Hist. 1. p .236. f. 1.2 .
R . plalanifo lius. Linn. Mant. 79. — Loi), ic. t.668. f. J*
Sa tige est haute de 5 décim., quelquefois beaucoup davan-
tage, droite , lisse , fistuleuse et rameuse ; Ses feuilles sont
glabs-es, palmées, anguleuses, et composées de 5 ou 5 lobes
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assez grands, pointus et dentés en scie : les fleurs sont blanches,
pédonculées et terminales ; leur calice est petit et tombe
de bonne heure. La variété $ diffère de la précédente, selon
Wilde now, par ses feuilles à lobes plus obtus ; par ses feuilles
florales plus étroites , et par sa fleur plus grande ; selon Linné,
par ses feuilles à lobes moins profondément séparés ; selon
Villars, par sa tige plus haute à rameaux moins divergens :
mais sous ces divers rapports , on trouve tant de nuances intermédiaires
, qu’il m’est impossible de ne pas croire avec
Haller , Gérard, Scopoii, Lamarck , et Linné lui-même, que
ces plantes appartiennent toutes à une même espèce ; ses fleurs
doublent facilement, et sont cultivées dans les jardins sous le
nom de bouton d’argent. La variété «. croît dans les Alpes j
les Pyrénées; les montagnes d’Auvergne ; de Languedoc, dans
les prairies et sur le bord des eaux : dans les hautes Alpes ,
elle n’a pas plus de 2 décim. de hauteur. La var. $ croît dans
les montagnes un peu plus basses ; on la trouve sur le bord des
bo is ; elle s’élève jusqu’à 10-12 décim.
4628. Renoncule déchirée. Ranunculus lacerus.
R . lacerus. Bell. act.Tur. 5. p. a33. t. 8. — R. Py r enoe u s ,v a r.
C. Vill. Dauph. 4- p. 733. — R . vallesiacus. Sut. Fl. helv. x.
p. 335. — Hall. Helv. n. 1180.
Sa racine est composée d’un faisceau de longues fibres cylindriques,
épaisses, simples et blanchâtres ; ses feuilles.radicales
sont pétiolées , élargies à la base du pétiole , glabres , d’un
verd un peu glauque, assez grandes , en forme de coin, incisées
au sommet en plusieurs lobes pointus, inégaux, et dont
les 2 latéraux sont fortement dentés sur les bords y elles ont
quelque ressemblance avec celles du gincko ou du caryota : la
tige est cylindrique, glabre , un peu tortueuse , garnie de 2 ou
3 feuilles avortées , linéaires , simples ou divisées en 2 ou 5
lobes : cette tige se divise au sommet en 3 ou 4 longs pédi—
celles , terminés chacun par une fleur blanche très-semblable
à celles de la renoncule à feuilles d’aconit. Cette plante seroit-
elle une hybride de la renoncule des Pyrénées et de la renoncule
à feuilles d’aconit, ou une variété singulière de l’une ou
de l’autre, f-. Elle croît dans les prairies fertiles des hautes
Alpes; en Dauphiné près Grenoble et Gap ( Vill. ) ; en Piémont
près Limone (Bell.); au mont de Mille au-dessus de la vallée
de Bagne (Hall.).