F A M I L L E
Erysimum cheiranthoides. Crantz. Austr. p. 28.*—CIus. Hist.
i . p. 29g. f. Tv
Sa racine est cylindrique , pousse une ou plusieurs tiges
droites , anguleuses , longues de 3 décim. , simples ou peu rameuses
, garnies de poils rares et appliqués ; les feuilles sont
lancéolées , entières ou à peine dentées, pointues , glabres ou
garnies de poils rares , appliqués , peu apparens ; les fleurs sont
d’un jaune clair , presque aussi grandes que dans la giroflée
violier; le calice est pâle , prolongé en deux bosses à sa basej
l ’onglet des pétales dépasse le calice j le limbe est ovale , très-
obtus , un peu échancré j les siliques sont menues , droites ,
presque glabres , longues de 5 centim. c?. Elle croit dans les
lieux pierreux des montagnes ^ dans les Corbieres j en Dauphiné
(V ill.)} dans les basses Alpes de Provence ( Gér. ); à
iièvres près Paris ( Thuil. ) j en Bourgogne ( Dur. ) j en Lorraine
(Buch. ) -, à Mayence ( Koel. ).
4140. Velar de Suisse. Erysimum Helveticum.
Cheiranthus Relveticus. Jacq.V ind .t. g.— Cheiranthus boccone.
Al!. Ped. n.988. t. 58. f. 2. — Cheiranthus pallens. Hall. fil.
ex Schleich. car. p. 16.
Cette plante est extrêmement voisine de la précédente , mais
en diffère par ses feuilles étroites et linéaires , par ses fleurs
un peu plus petites et dont les pétales ne sont pas, échancrés
au sommet 5 par ses siliques demi-étalées , roides . tétra-
gones , longues de 8 centim. , couvertes de poils couchés
et blanchâtres , portées sur un pédicelle qui dépasse à peine
3 millirn. Elle croît dans les lieux secs et pierreux des Alpes
voisines du Valais au pied du Cramontj à Biansonj Si.—
JN’icolas j en Piémont dans la val d’Aost, et entre Villafranca
et Menton ( Ail. ) ; dans les Pyrénées.
4 i4i. Velar jaunâtre, Erysimum ochroleucum.
Cheiranthus ochroleucus. Hall. fil. ex Schleich. cat. 16. — Cheiranthus
dubius. Sut.Fl. helv. 2. p .65.— Hall. Helv. n. 44g . 1 . 14.
/?, Cheiranthus A lpinu s. Lam. Dict. 2. p. 716. Vill. Dauph. 3.
p. 315. , t
Une racine longue , cylindrique et souvent rameuse et écailleuse
vers le collet, émet une ou plusieurs tiges foibles , demi-
couchées, longues de 2 décim. , glabres , feuillées dans toute
leur longueur : les feuilles sont lancéolées , glabres ou munies
de poils rares et couchés , pointues , rétrécies à la base, bordées
çk et la de dents écartées : les fleurs forment une grappe
droite j leurs pétales sont d’un jaune clair , à limbe ovale, obtus
, à onglet plus long que le calice : les siliques sont droites,
à-peu-près lélragones , surmontées par le style , garnies de
poils couchés et un peu blanchâtres. '2f. Cette plante croît dans
les lieux pierreux du Jura ; au Chasserale et au Creux-du—
Vent j dans les Alpes du Dauphiné. La variété $, qui se trouve
dans les hautes Alpes , auprès des glaciers, ne diffère de la précédente
que par sa stature de moitié plus basse , ses feuilles
plus étroites et presque toutes entières, ses fleurs un peu plus
petites.
4 i42-Velar giroflée. Erysimum cheiranthoides.
Erysimum. cheiranthoides. Linn. spec. 923. — Erysimum lurri-
tum, var. /3. Lam. Fl. (r. 2. p. ; H j . — Cheiranthus turritoides.
Lam. Dict. 2. p. 716. — Lob. ic. 225. f. 1.
Sa tige est droite , ferme , simple ou rameuse , longue de
5 décim. , anguleuse , garnie de poils rudes exactement appliqués
: ses feuilles sont lancéolées , rétrécies à la base et au
sommet , très-entières ou à peine çà et là dentées , garnies
de poils appliqués , rares , simples ou un peu rameux : les fleurs
sont jaunes, à peine plus grandes que celles du velar officinal,
disposées en grappes qui s’alongent beaucoup pendant la fieu—
raison : le calice 'est un peu jaunâtre : les pédicelles des sili—
ques sont grêles, presque horizontaux : les siliques sont droites
, glabres , menues , tétragones , longues de 2-5 centim.,
terminées par un stigmate simple et sessile. O . Elle croît dans
les champs , sur le bord des haies et des chemins.
4 i 43. Velar épervière. Erysimum hieracifolium.
Erysimum hieracijblium. Linn. spec. 923. Fl. dan. t. 923. noa
Jacq. — Cheiranthus hieracifolius. Lam. Dict. 2. p. 717.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec les précédentes t
sa tige est haute de 5 décim. , simple , dure , rude au
toucher , et feuillée dans toute sa longueur : ses feuilles sont
longues , étroites , pointues , fortement dentées , éparses et
fort âpres au toucher j elles deviennent rouges en se séchant,
et leurs nervures très-courantes sur la tige font paroître cette
partie anguleuse ou chargée de lignes très-saillantes : les fleurs
sont jaunes': les siliques sont garnies de poils courts , rudes et
rayonnans , qui semblent à l’oeil nud de petits tubercules
blancs } elles sont terminées par une petite corne qui soutient
un stigmate à 2 lobes, Cette plante croît dans les lieux
sablonneux et incultes.
T t a