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 ciliées  à  leur  base;  ses  fleurs sont blanches ,  pédonculées et plus  
 grandes  que  le  calice.  La  variété  $  est  remarquable  par  ses  
 tiges plus  rameuses  et  longues  presque  d’un  décim.,  et  par  ses  
 feuilles  plus  fortement  ciliées,  sessiles  et  sans nervures. K, On  
 trouve  ces  plantes  dans  les  lieux pierreux  des  montagnes  de  la  
 Provence, du Dauphiné,  de la Savoie ,  du Piémont. 
 4415.  Sabliae à feuilles de  Arenaria  serpillifolia. 
 serpollet. 
 A .   serpillifo lia.  Linn.  spec. 606.  Lam. Fl. fr. 3. p. 3j . — S te lla -   
 ria  serpillifolia.  Scop. Carn.  a.  544*“”  Fuchs.  Iiist. 23. ic. 
 Ses  tiges  sont  hautes  de  x -  2  décim.,  menues  ,  rameuses  ,  
 dichotomes  et  légèrement  velues,  ainsi  que  les  feuilles  et  les  
 calices;  ses  feuilles  sont  courtes,  sessiles,  ovales  et  très-pointues  
 :  les  fleurs  sont  petites,  blanches,  pédonculées  ,  et,naissent  
 dans  les  bifurcations  et  vers  le  sommet  des  tiges  :  les  corolles  
 sont  plus  courtes  que  le  calice ;  la  capsule  est  penchée  
 à  sa  maturité,  et  s’ouvre  en  6  dents,  comme  celle  des  stellaires. 
   G.  On  trouve  cette  plante  sur  les  murs  et  dans  les  
 champs  sablonneux. 
 4 4 16 . Sabline de montagne.  Arenaria montana. 
 A .  montana. Linn. spec. 606. Lam. FI. fr.  3.  p.  4l -  Vent.  Cels.’  
 t.  34. 
 $ .A .  lin ar ia folia .  Poir. Dict. Enc. 6.  p .367.— Mono. Obs.  137. 
 Ses tiges  sont  longues de  i 2- i 5  centim.  ,  rougeâtres / droites  
 seulement lorsqu’elles fleurissent; les rameaux stériles sont longs  
 et  couchés ;  ses  feuilles  sont  lancéolées-linéaires,  un  peu  rudes  
 en  leurs  bords  et  en  leur  nervure  postérieure  :  les  fleurs  sont  
 grandes,  blanches  et  solitaires.sur  leurs  pédoncules,  qui  sont  
 assez longs  :  les  folioles  du  calice  sont  ovales-lancéolées  :  les  
 pétales  sont entiers;  après  la  fleuraison,  les  pédicelles  sont pen-'  
 dans.  La variété  a  a  la  lige  glabre ;  dans  la  variété /?,  elle  est  
 pubesceéte  :  c’est  à  cette  dernière que  je  rapporte  le synonyme  
 de  Lemonnier  ,  car  elle  est  la  seule  que  j’aie  retrouvée  dans  
 son  herbier.  ty. Cette  plante  croît  dans  les  lieux  arides  ,  sablonneux  
 et montueux,  aux environs du Mans,  de Tours, dans  
 les basses Pyrénées ,  sur-tout aux environs de Barrèges ; M. Ra-  
 inond  l’a  vue acquérir  jusqu’à 7-8 déc.  de  longueur  lorsqu’elle  
 croît  auprès  des buissons, sur lesquels elle s’appuie. 
 4417; 
 D E S   C A R Î O P H Y L L Ë E S .   785  
 44^7-  Sabline rougeâtre.  Arenaria purpuras cens. 
 A .  purpurascens.  Ramond.  Pyren. ined. 
 Ses  tiges ,  qui  sont  grêles,  longues ,  grisâtres,  couchées,  un  
 peu rampantes,  émettent çà  et là des  rameaux  ascendans,  longs  
 de  2-5  centim.  ;  les  feuilles  sont  ovales-lancéolées,  pointues,  
 glabres,  parfaitement  entières,  très-serrées  à  l’extrémité  des  
 rameaux stériles, séparées par des entre.noeuds plus longs qu’elles  
 dans  les tiges fleuries :  celles-ci sont pubescentes,  terminées par  
 3 à 4 fleurs pédicellées ,  assez grandes, d’un blanc plus ou moins  
 rose ou lilas ;  les pédicelles sont courts, pubescens; les folioles du  
 calice  sont  lancéolées ,  acérées,  blanches  sur  les  bords,  lisses  
 sur  le  dos :  les  pétales  sont  très-obtus,  deux  fois  plus  longs que  
 îe  calice:  fa  capsule  est  cylindrique,  à  6  dents. ?f.  Elle  a  été  
 découverte  par  M.  Ramond  dans  les  sommités  des  Pyrénées  
 aux ports  de Gavarni  et  de  Pinède. 
 44l8> Sabline  lancéolée.  Arenaria lanceolata. 
 A .   lanceolata. AU. Ped. n.  1715. t. 26. f. 5. exel. Hall. syu. W ild .  
 spec.  2. p.  727. 
 A .   cherlerioides.  Vill. Daupb.  4. p. 626.  t; 47. 
 Une  souche  grêle,  rameuse,  couchée  ou  rainpantè,  poussé  
 plusieurs  jets  droits  ou  ascendans  ,  longs  de 5 -8   centim.,  cylindriques  
 ,  légèrement  pubescens,  ainsi  que  les  pédicelles ;  les  
 feuilles  sont  lancéolées-linéaires,  aiguës,  demi-étalées,  roides,  
 un  peu  écartées  ,  marquées  de  nervures  longitudinales,  et  bordées  
 de  très-petits  poils  visibles  à  la  loupe  :  tantôt  la  tige  se  
 termine  par  i -5 pédicelles,  tantôt  elle  se  bifurque au  sommet;  
 chaque  rameau  porte  2  pédicelles,  et  il  en  naît un  entre  les  a  
 rameaux ;  ces  pédicelles  sont  2  fois  plus  longs  que  les  feuilles,  
 terminés  par  une  seule  fleur  blanche  ,  droite :  les  folioles  du  
 calice  sont  lancéolées-linéaires ,  marquées  de  nervures  longitudinales  
 :  les  pétales  sont  obtus,  un  peu  plus  longs que  le  calice  
 :  la  capsule  est  conique,  et  s’ouvre  en  5  valves.  Elle  
 croît  dans  les  prairies  pierreuses  des  Alpes  du  Piémont ;  au  
 mont  Cenis  ,  à  la val  d’Aost,  dans  là  vallée  de Queyras,  dans  
 les montagnes  des Vaudois  , aux Alpes de  Fenestrelles. La’var. (&  
 ne  diffère  de  la  précédente  que  parce  qu’elle  est  plus  courte  ,  
 que  ses  rameaux  sont  plus  courts ,  plus  nombreux,  ce  qui  lui  
 donne  quelques  ressemblances  dans  le  port  avec  la  sabline  à  
 fleurs  gemmées.  Elle  croît  sur  les rochers  des montagnes  de  la  
 Provence  et  du  Dauphiné. 
 Tome  I y . Ddd