D C C L V I . P A R N A S S I E . P A R N A S S I A .
P a rn a s sia . Tours- Linn. Juss. Lain. Goertn.
C a r . Le calice est à 5 parties persistantes ; la corolle est à
5 pétales insérés sous le pistil; les etamines sont au nombre de
5 ; une ou 2 écaillés bordées de cils glanduleux, sont placées à
la base de chaque pétale ; l’ovaire est simple, sessile, libre,
terminé par 2 ou 4 stigmates persistans; la capsule a 4 angles
obtus, 4 valves qui se séparent par le sommet, et qui portent
sur leur face interne des cloisons incomplcttes , auxquelles les
graines sont attachées; le périsperme manque; l’embryon est
droit, à radicule inférieure.
4290. Parnassie des marais. Parnassia palustris.
P . palustris. Linn. spec, 391. Lam. Illnstr. t. 216.
Sa racine est fibreuse , chevelue, et pousse une ou plusieurs
tiges menues , très-simples , chargées d’une feuille embrassante
et sessile dans leur partie moyenne , et hautes de 3 déciin.
à-peu-près ; les feuilles radicales sont pétiolées, cordiformes ,
lisses et très-glabres : celles des tiges sont sessiles et embrassantes
; chaque tige est terminée par une fleur assez grande,
de couleur blanche, munie de 5 nectaires qui se divisent chacun
en 4 ou 5 branches terminées par un globule jaune, glanduleux
; les étamines sont appliquées sur le pistil, et s’en éloignent
successivement après la fécondation. ?f. Cette plante croît
dans les prés humides et dans les marais des montagnes.
D C C L V I I . R O S S O L I S . D R O S E R A .
P rosera. Linn. Juss. Lam. Goertn. — Rossolis. T onrn._R a re
lia . Hall. AU.
C a r . Le calice est persistant, à 5 divisions; la corolle est
composée de 5 pétales insérés sous l ’ovaire, marcescens; les
étamines sont au nombre de 5 ; les anthères adhèrent aux fila-
mens par toute leur surface extérieure ; l’ovaire est arrondi ,
chargé de 5 styles ; la capsule est arrondie, entourée par le
calice et la corolle , à une loge , à 3 ou 5 valves qui s’ouvrent du
sommet au milieu ; les graines sont nombreuses, insérées à la
paroi interne des valves telles ont un périsperme charnu, un embryon
droit, petit, globuleux , situé à la base du périsperme.
Obs. Herbes à feuilles radicales , entières , chargées de poils
rouges, glanduleux au sommet, irritables au toucher. Ce genre
n’a de rapports apparens qu’avec le roridula et le dionceay sa
place dans l’ordre naturel est encore indécise.
4291. Rossolis à feuilles Prosera rotundijolia.
rondes.
D . rotundifolia. Linn. spec. 402. Lam. Illnstr. t. 320. f. *•—- Ro-
re lla rotundifolia. Ali. Ped. n. rGoi. — Lob. ic. 802. f. 3.
Petite plante assez jolie, dont la racine est fibreuse , noirâtre,
et pousse beaucoup de feuilles portées sur de longs pétioles,
petites , arrondies , orbiculaires , et remarquables par les poils
rouges et glanduleux dont elles sont herissees ; du milieu de
ces feuilles, naît immédiatement de la racine une ou plusieurs
tiges nues, grêles, presque filiformes, hautes de i 2- i 5 cent. ,
qui portent en leur sommet de petites fleurs blanchâtres , disposées
en épi unilatéral. 0 . Cette plante croît dans les lieux humides
, marécageux et tourbeux.
4292. Rossolis à feuilles longues. P ro se ra longifolia.
P . long ifo lia. Linn. spec. 4°^. Lam. Illustr. t. 220. f. 2. - R o -
r e lla longifolia. Ail. Ped. n. 1600. —■ P • intermedia. Hayn.
journ. Schrad. 1800. p. 3^.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , mais ses
feuilles oblongues et insensiblement rétrécies en pétiole, l’en
distinguent suffisamment. Scopoli pense qu’elle n’est qu’une
variété de la. première , qui dégénère insensiblement, et se
change en celle-ci; mais ces deux espèces paroissent être essentiellement
distinctes, car on observe souvent que l’une d’elles
est très-abondante dans certains lieux, sans qu’on puisse y trouver
un seul pied de l’autre. G. On la trouve aussi dans les prés
humides, les marais; l’une et l ’autre espèces sont regardées
comme pectorales et béchiques ; cependant Haller les dit âcres
et un peu caustiques. On a en effet observé qu’elles nuisoient
beaucoup aux moutons qui en mangeoient.
4293. Rossolis d'Angleterre. Prosera A n g lica .
P , A n g lica . Huds. Angl. i 35. Smith. Fl. brit.437.— P . lo n g i fo
lia . Hayn. jonrn. Schrad. ïSoo.p. 40. — Moris. s. i 5. t. 4-f.i»'
Cette plante ressemble extrêmement à la précédente, mais
ses feuilles sont plus étroites, plus longues, et sa hampe s’élève
à une longueur au moins double de celle des feuilles ; ses fleurs
ont 8 styles , et sa capsule est à 4 loges ( Sm. ), Elle croît
dans les marais aux environs de Mayence , où elle a été trouvée
par M. Koeler.