proporlionnollernent à la grandeur de la fleur; à la base interne
du pétale , on observe 5 on 4 petites raies flexueuses, où les
anciens avoient cru lire les lettres AXA, qui font le commencement
du nom d’Ajax; la fleur offre toutes les nuances de
bleu , violet, rose et blanc. On en cultive une variété à fleur
double. 0. Celte plante , connue sous les noms de pied d’alouette
, bèquette, est commune dans tous les parterres , et
s’est même répandue autour des habitations ; on la dit originaire
de la Suisâe.
g. II. Trois capsules ; éperons de deux pièces à
l’intérieur.
4676. Dauphinelle voya- Delphinium, peregrinum.
‘ geuse.
B. peregrinum. Linn. spec. 7^9. yfXh Ped. n. i5o8. t. 25. f. 3.—
C. Bauh. Prod. p. }4*
fi Petalonnn limbo ovato nec basi cordato.
Cette espèce se distingue facilement de toutes les dauphi-
nelles de France par ses capsules, qui sont au nombre de 5 ;
par ses éperons plus longs que la fleur, formés à l’intérieur de
2 appendices distincts, enveloppés dans une tunique commune;
par ses 2 pétales intérieurs, qui sont glabres, pédicellés , à
limbe arrondi, échancré en coeur à la base dans la variété et,
ovale dans la variété.^, entier au sommet; elle est remarquable
par les variations nombreuses de ses feuilles ; les inférieures sont
découpées à-peu-près comme celles de la dauphinelle d’Ajax;
les supérieures sont entières et linéaires; dans quelques individus
, les feuilles sont presque toutes découpées ; ailleurs , elles
sont presque toutes entières ; la plante est droite , peu rameuse;
ses fleurs sont bleues., et ressemblent à celles des 2 précédentes.
G. Je décris cette plante d’après des échantillons recueillis en
Languedoc; elle se trouve à Moncau près Montauban (Gat.) ;
aux environs de Nice (Ail.).
4677. Dauphinelle elevee. Delphinium elatum.
J). elatum. Liiin. spec. ;49* Lam. Dict. 2. p* 265. var.«..
(è. f^illosum.
Sa tige est droite, creuse, simple, haute de décim., et
atteignant quelquefois la hauteur d’un homme (Hall. n. 1201.);
lavar. a ne porte de poils que sur les pétioles elles nervures des
feuilles; la,variété £ est velue sur toute sa surface, et même à
l’extérieur de la fleur ; les feuilles sont nombreuses, pétiolées,
arrondies, profondément divisées en 5 lobes qui sont eux-
mêmes découpés au sommet en lanières pointues- les fleurs
sont bleues , et forment un épi simple , terminal ; leur éperon
est droit, plus long que la fleur, composé de 2 lames enveloppées
dans une tunique commune; les 2 pétales pédicellés ont
un limbe un peu concave à la base , à 2 lobes à son sommet ,
hérissé de poils très-apparens sur la surface interne ; les capsules
sont au nombre de 5. Cette belle plante croît dans les lieux
pierreux et ombragés des Alpes; en Valais (Hall.); en Piémont
aux Alpes de Sée, de Groscaval, de Vinadio (Ail.); en Dauphine
sur les montagnes du Queyras au mont Vizo ( Vill. ) ■
dans les montagnes voisines de Narbonne.
4678. Dauphinelle sta- Delphinium staphysagria.
physaigre.
B . staphysagria. Linn. spec. 750. Lam. Dict. 2. p. 265. — Lob.
ic. 689. f. 1.
/S. jFloribus pallidis.
Sa tige est droite, pleine , cylindrique , peu rameuse , toute
hérissée de poils mois, et haute de 4-6 décim.; ses feuilles
sont pétiolées , assez fermes , glabres , profondément découpées
en lobes divergens, lancéolés, pointus, entiers ou quelquefois
bifurqués; les fleurs sont assez grandes, disposées en
grappes simples ou rameuses, d’un bleu foncé dans la var. et,
très-pâles dans la variété £; leur pédicelle est très-vdu, et
sort d entre 5 bractées entières, oblongues , dont une inférieure
et 2 supérieures ; leur éperon est plus court que la fleur,
et est composé à l ’intérieur de 2 lames courtes. O. Cette plante
croît parmi les décombres près des villages, dans les lieux maritimes
et un peu ombragés des provinces méridionales ; à
Nice (Ail.); en Provence (Gér.); en Languedoc au bois’ de
Gramont, et à Prades près Montpellier ( Gou. ). Elle est connue
sous le nom d’herbe aux poux, parce que sa graine , réduite
en poudre, sert a détruire ces insectes.
D C C C X X I . A C O N I T . A C O N I T U M.
Aconitum. Tourn. Linn. Juss. Lam. Goertn.
C a r . Le calice est à 5 folioles, dont la supérieure est concave,
en forme de casque; les pétales sont nombreux, très-
petits , en forme d écailles; les 2 supérieurs ( nectaires , Linn. )
sont alongés, cachés sous le casque, munis d’un long ono-let
coudés à l ’extrémité, de sorte que leur limbe est réfléchi et a
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