O bs. C e genre s’approche de la famille suivante , à cause
de ses silicules pédicellées.
42 76 . C ram b é m a ritim e . Crambe maritima.
C. maritima. Linn. spec. 937. Lam. Dict. 3. p. 162. — Co chlea -
ria maritima. Crantz. Crue. p. 96. — Lob. ic. t. 245. f. 3.
Cette plante , connue sous le nom vulgaire de chou-marin,
ressemble en effet au chou cultivé , par l’épaisseur de ses feuilles
et par leur teinte glauque : elle est entièrement glabre ,
forme une touffe étalée et s’élève de 5 à 8 décim. : ses feuilles
sont pétiolées , oblongues , ovales ou arrondies , ondulées , si-
nuées , anguleuses ou dentées : les fleurs sont blanches , petites
, disposées en plusieurs grappes , qui forment une grande
panicule au sommet de la plante : la silicule est charnue , lisse ,
globuleuse. Elle croît dans les sables maritimes aux environs
de Nice ( Ail. ) ; au Tréport , près Abbeville ( Bouch. ) , etc.
D C C L I I I . P A S T E L . I S A T I S .
Isatis. Tourn. Linu. Jnss. Lam. Goertn.
C a r . Le calice est peu ouvert ; les pétales sont étalés ; le
stigmate est sessile sur l’ovaire ; la silicule est ovale-oblongue
ou elliptique , comprimée , à une loge , à une graine , à 2 valves
fortement creusées en carène , un peu spongieuses , et qui
se séparent difficilement.
Obs. Les fleurs sont jaunes ; les feuilles embrassantes , entières
, de couleur glauque $ les silicules ressemblent aux fruits
des frênes.
4279. Pastel des teinturiers. Isatis tinctoria.
I , tinctoria. Linu. spec. g36. Lam. Illustr. t. 554- f-
' fi. 1Sativa la tifolia . — Fuelis. Hist. 33i . ic.
y . I .A lp in a . Vîll. Danph. 3. p. 3o8. non Ail.
Sa tige est droite , très-lisse , rameuse , et s’élève jusqu’à
1 mètre : ses feuilles sont lancéolées , pointues , entières , embrassantes
, prolongées à leur base en 2 oreillettes longues et
pointues , glabres , lisses et d’un verd un peu glauque ; les inférieures
un peu crénelées : ses fleurs sont petites , de couleur
jaune et disposées en panicule au sommet de la plante :
les siliques sont nombreuses, pendantes ^lancéolées, uniloculaires
et monospermes. C?. On trouve cette plante sur les
côtes sèches et pierreuses : elle fournit une teinture bleue. La
variété £ est cultivée en grand dans quelques parties de la
D E S C A $ P P A R I D É E S. 7‘ 23
France , et notamment aux environs de Toulouse ; à Lauragais
, en Provence ; à Quiers , en Piémont : elle a les feuilles
larges et glabres ; elle porte les noms de pastel , guède ou
guesde ; la variété y a les feuilles inférieures un peu velues ,
mais sa durée , la forme de ses siliques et de ses feuilles, la
distinguent de l’espèce suivante y elle se trouve dans le Queyras
( S o i ) ; aux environs de Paris ( Thuil. ) ; et en bas Valais.
4280. Pastel des Alpes. Isatis A lp in a .
I. Alpina. Ail. Ped. n. g44- t- 86. f. 2. non Vill.
Cette espèce diffère de la précédente par sa racine vivace
(AU.) ; par sa stature, qui ne dépasse pas 3 bu4 jlécitu.*; par ses
feuilles prolongées en oreillettes courtes et presque obtuses j
par ses fleurs un peu plus grandes , et sur-tout par ses silicules
ovales-oblongues , obtuses aux deux extrémités et non rétrécies
à leur base. ?f. Elle croît au mont Vesoul. La figure d’Al-
lioni représente les silicules trop larges.
SOIXANTE-DIX-HUITIÈME FAMILLE.
GAP PA RIDÉ ES. C A P P A R I D E Æ .
Capparides. Juss. — Capparideas Vent. — Capparideoe et Dro-
seraceoe. Lam.
L a famille des Capparidées , réduite à ses véritables limites ,
se distingue facilement de presque toutes les autres , à ce que
les fleurs ont un ovaire porté sur un long pédicelle; elle renfermé
des herbes et des arbrisseaux dont les feuilles sont le
plus souvent alternes et entières , et ont souvent à. leur aisselle
2 stipules glanduleuses ou épineuses ; le calice est à plusieurs
folioles ou à plusieurs divisions ; la corolle est à 4 ou 5
pétales hypogynes; les étamines sont en nombre indéterminé;
Fovaire est simple, pédicelle; le style est nul ou très—court; le
stigmate est simple ; le fruit est une silique ou une baie à une
loge, à plusieurs graines nichées dans la pulpe ; le périsperme
est nul; l ’embryon est demi-circulaire; la radicule est courbée
sur les lobes , qui sont cylindriques, appliqués l’un sur l’autre.
Cette famille touche à celle des Crucifères et des Papavéracées; ,
sur-tout par le genre clé orne.
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