et légèrement rameuse ; elle est garnie dans toute sa longueur
de feuilles pétiolées , cordiformes , pointues, dentées , et dont
la longueur surpasse à peine la largeur : les inférieures sont obtuses,
crénelées et presque réniformefj les fleurs sont blanches,
assez petites et terminales ; les siliques sont grêles et longues
de 6 -9 centim. <?. On trouve cette plante dans les haies
et les lieux couverts; ses feuilles, froissées entre les doigts,
rendent une odeur d’ail : elle est diurétique, incisive.
4126. Julienne des dames. Hesperis matronalis
Hesperis matronalis. Linn. spec. 927. Lam. Dict. 3. p. 3 21 .—.
Fuchs. Hist. 45g. ic.
Hesperis modora. Linn. spec. 927. — Hesperis sylveslris.
Crantz. Austr. p. 32.
La tige s’élève jusqu’à 6décim.; elle est cylindrique, velue
et peu rameuse; ses feuilles sont ovales-lancéolées ,
longues de 9-12 centim., légèrement velues, pointues et dentées
en leur bord; elles sont portées par de courts pétioles; les
fleurs sont terminales, pédonculées , de couleur blanche ou
purpurine; les onglets des pétales sont plus longs que le calice:
au sommet de ces pétales, on observe une échancrure presque
imperceptible, au milieu de laquelle se trouve un très-petit
angle , presque aussi difficile a découvrir. Ces caractères, communs
aux deux variétés, ne peuvent être employés pour les
séparer et en former deux espèces à part; les fleurs de la seconde
ne sont pas tout—a—fait inodores, et sont d’un pourpre
très-pâle; celles de la première ont une odeur suave, et sont
quelquefois d’un pourpre violet. On en cultive une variété à
fleurs doubles tout—a-fait blanches, cf. On la conserve dans les
parterres comme fleur d’ornement, sous les noms de julienne ,
cassolette , beurrée , damas ; elle croît naturellement dans
les lieux couverts et cultives, dans les vignes, le long des haies
et des buissons; le long du Tarn au-dessus de la Molle près Mon-
tauban (Gat. ); dans le Jura près Yalangin (Hall. ).
4127. Julienne découpée. Hesperis laciniata.
Hesperis laciniata. AU. Pe«l. n. g85. t. 82. f. 2.
Sa racine est dure, un peu rameuse; sa tige droite, peu
iranchue , longue de 3 déciiri. , hérissée , sur-tout vers la base ,
de poils longs roides et blancs ; les feuilles sont presque glabres ;
les inferieures petiolees , ovales—oblongues , dentées vers l<r
sommet, incisées vers la base; les supérieures sessiles, oblon-
gues-lancéolées , fortement dentées vers la base ; les fleurs sont
d’un jaune pâle , disposées en grappe lâche , simple, terminale
, étalées ou pendantes ; les pétales ont l’onglet un peu
plus long que le calice, le limbe ovale et obtus; les siliques sont
cylindriques , un peu comprimées , velues , grêles , étalées ,
longues de i2 -i5 centim. Elle croît sur les rochers exposés
au soleil aux environs de la Briga et de 6ospello en Piémont ;
en Provence sur le rocher de Cabasse (Ger.); a Digne du cote
de St.-Benoit.
4128. J u lien n e d’A fr iq u e . Hesperis Africana.
Hesperis A f ricana. Linn. spec. 928. — Hesperis diffusa. Lam.
Fl. fr. 2. p. 5o4- — Hesperis hispida. Roth. Cat. 1. p. 78. —
Bocc. Sic. t. f. 1 •
Sa tige est extrêmement rameuse et diffuse ; ses feuilles sont
pétiolées, lancéolées , rhomboïdales , garnies en leur bord de
quelques dents écartées et chargées, de même que la tige , de
poils courts fort rudes au toucher : les fleurs sont petites , presque
sessiles, terminales , et de couleur blanche ou un peu purpurine
; leurs pétales sont étroits , entiers , obtus : les calices et
même les siliques sont charges de poils roi des,,blanchâtres , semblables
à ceux des autres parties de la plante. O- Elle croît au
bord des vignes et des champs , le long des haies à Digne ; à
Avignon ; à Aix en Provence ; à Selleneuve et sous le Pérou
près Montpellier (Gou. ).
4 12 9 . J u lien n e p r intan niè re . Hesperis verna.
Hesperis verna. Linn. spec. 928.— Turritis purpurea. Lam. F l.
fr. 2. p. 491, — Barr. ic. t. 876.
Sa tige est droite, un peu velue , quelquefois rameuse inférieurement
, peu garnie de feuilles dans sa partie supérieure,
et haute de 12 - 15 centim.; ses feuilles radicales sont ovales ,
spatulées, dentées et couchées sur la terre : celles de la tige
sont embrassantes et cordiformes ; elles sont les unes et les
autres rudes au toucher, velues et comme chagrinées : les fleurs
sont petites , de couleur purpurine ou violette; les siliques sont
droites, glabres , comprimées, obtuses , longues de 6 centim.
O. Elle croît sur les côtes et dans les lieux ombragés de la Provence
méridionale ; des environs de Nice (Ail.); au mont St.-
Loup et à Montferrand près Montpellier ( Gou. J.