S od F A M I L L E
portau genêt très-épineux et augenêt de Portugal, mais qui diffère
de l ’un et de l’autre par ses rameaux alternes et non opposés
; sa tige est roussâtre, presque lisse , droite, haute de 2
décim. : ses vieilles branches sont striées en long, de couleur
jaunâtre, chargées de tubercules qui sont les cicatrices des anciennes
feuilles et des anciens rameaux : les jeunes pousses sont
vertes , lisses, piquantes ; les feuilles sont peu nombreuses , caduques
, petites , sessiles, tantôt ternées , plus souvent simples,
pliées longitudinalement, couvertes de poils courts et couchés ,
longues de 4 millim. : les fleurs sont jaunes , plus petites que
dans l’espèce suivante, solitaires ou géminées à l’aisselle des
feuilles supérieures , portées sur des pédicelles courts et un
peu hérissés : le calice est en cloche, un peu velu , à 5 lobes
presque égaux; la corolle est couverte de poils soyeux et couchés.
î>. Cet arbuste croît dans les montagnes de la Provence ,
aux Alpes de la Magdeleine ( Lob. ) , et au mont de Sainte-
Victoire : il se retrouve dans l’isle de Corse.
3817. Genêt très-épineux. Genista horrida.
iSpartium horridum. Vahl. Symb. r. p .5i. excl. syn. W M . spec.
3 . p. 936.— Genista radiata. V jÜ. Danph. 3. p. 419 -? G e nista
lusitanien. Desf. Cal. 184. non Lam. ( 1 ).— Glus. Hist.
i .p . 107.f. 1. — J.Bauh. i.p .2 .p .4 o 3 .f . 1.
Cette espèce a le port de Yanthjllis erinacea ; elle forme
un petit arbuste touffu , épineux , de couleur cendree , haut
de 2-3 décim. , à rameaux opposés, lisses, marqués de 6 stries ,
et qui deviennent épineux en vieillissant : les stipules sont petites
, persistantes, presque épineuses; les feuilles sont opposées,
pétiolées , à 3 folioles linéaires, pliées sur leur nervure
(1). I l diffère du genêt de Portugal de M. Lamarck, par son calice pubescent
, à poils couchés, et non pas hérissé de longs poils roux et éfales;
mais laquelle des deux espèces est le genista lusitanien de Lmné ? La figure
de l’Écluse et conséquembent celle de J. Bauhin , appartiennent certainement
à ma plante ; d’un autre côté , je suis certain qu’elle est bien la même
que celle décrite par Vahl, car j’ai sous les yeux un e'cbantdlon envoyé
par ce botaniste du lieu même où il dit avoir trouvé son sparlium horridum ;
mais la fignre de Lobel qu’il ÿ rapporte, appartient évidemment î. notre
genêt de Lobel / et ne répond point a la description de V ah l, puisqu elle a
L rameaux alternes et tuberculeux ; aussi.M. Wildenow, sans connoître'
la plante figurée par Lobel, n’a point cité sa figure pour son sparlium horridum.
L ’ inspection seule de l’herbier de Linné, peut apprendre si son
g enista lusitanien est la plante décrite par Lamarck ou celle-ci.
D E S L É G U M I N E U S E S . 5oi
longitudinale, couvertes de poils soyeuxet couchés ; les fleurs sont
d’un jaunepâle , assez grandes , entourées de bractées; celles-ci
sont pubescentes , ovales, terminées en pointe acérée : le calice
est pubescent, pâle, â deux lèvres , dont la supérieure profondément
partagée en 2 lobes pointus ; l’inférieure à 3 dents aiguës;
la carène est pubescente ; les gousses sont oblongues ,
couvertes de poils blancs hérissés, et dépassent peu la earène
qui persiste. i>. Cet arbuste croît aux environs de Bayonne et
de Bordeaux ( Clus. ) ; il a été trouvé dans les hautes Pyrénées
par M. Ptamoud; à la montagne de Courgeon ,près de la Saône,
à 2 lieues de Lyon , par M. Hénon.
D C L X X I V . C Y T I S E . C Y T I S U S.
Cytisus. Lam. Juss. — C y tis i, Spartii et Genistoe sp. Linn. —
Cy tisisp, Tourn.
Car. Ce genre est très-voisin du précédent, et n’en différé
que parce que sa carène est droite et enveloppe compietteraent
les organes sexuels : les gousses sont un peu rétrécies à leur base,
et renferment plusieurs graines.
O b s . Les cytises sont des arbrisseaux qui ont le port des
genêts , mais qui sont plus rarement épineux,-et dont toutes
les feuilles sont ternées ; les fleurs sont jaunes, ou très-rarement
rouges. On doit exclure de ce genre , t°. le cjtisus cajan
et 1 e cytisus-pseudo-caf an, Jacq., qui ont les étamines dia-
delphes , la gousse un peu tordue et bourrelée par la saillie
des graines, qui constituent un genre particulier ; 2°. le cytisus
wolgaricus , Pall. , qui a les étamines diadelphes et les
feuilles ailées, et qui diffère peu de notre astragalns megalan-
tJius ; 5°. le cjtisus violaceus , Aubl., que Lamaret rapporte
avec raison au genre crotalaria-.
§. Ier. Calice court en cloche...
38i 8. Cytise autour. Cjtisus laburmim.
Cytisus laburnwn. Linn. spec. io4 t* Lam. Dict. a.-p. 246. —
Cytisus A lp in u s . Lam. F L fr . 2. p. 62.1. — J. Bank. Hist. 1. p.
2. p. 36i. ic..
fî. Cytisus A lp in u s. Mail. Dict. n. 2. Hop. cent. exs. 4-
Arbrisseau de 5-4 mètres, dont l’écorce est unie et un peu
verdâtre ; ses feuilles sont composées de trois folioles ovales-
oblongues , velues en dessous, et portées sur des pétioles fort
longs : les fleurs sont jaunes, et forment de belles grappes
I.i 5