63o F A M I L L E
une baie seche, globuleuse ou conique , qui est divisée en autant
de loges qu’il y a de stigmates, et qui renferme un grand
nombre de graines; celles-ci sont ovoïdes, lisses, munies d’un
giand périsperme farineux; a la base de ce périsperme, est
un embryon eu forme de toupie , revêtu d’une tunique propre,
et divisé en 2 cotylédons distincts (Bull. Phil.n. 57. t. 3. ).
Oiis. Les nénuphars sont des plantes aquatiques dont la tige
(regardée jusqu ici comme une racine) est couchée au fond de
1 eau , et dont les pétioles et les hampes prennent un accroissement
déterminé par la profondeur de l’eau ; les feuilles flottent
à sa surface, et ont leurs pores corticaux à leur face supérieure.
4084. Nénuphar jaune. Njmphcea lutea.
Nymphcea lutea. Linn. spec. 729. Lam. Dict. 4. p. 455. — Gau*.
Epit. 635. ic.
Une souche longue , épaisse , charnue et garnie d’écailles
brunâtres , donne naissance à des radicules fibreuses , et émet
en dessus des feuilles et des fleurs dont les supports s’alongent
jusqu h la surface de l’eau; la feuille est entière , large , arrondie
en forme de coeur , ayant les lobes de sa base assez rapprochés;
la fleur est d’un beau jaune , exhale une odeur analogue à
celle du citron , et se soutient constamment à 1 décim. environ
au-dessus de la surface de l’eau ; son calice est à 5 grandes folioles
jaunâtres et arrondies ; les pétales sont très-petits , disposés
sur x ou 2 rangées; le fruit est conique. Cette plante croît
dans les étangs et les fossés d’eau douce et tranquille.
4o85. Nénuphar blanc. Njmphcea aïba.
JYymphoea alba. Linn. spee. 72g. Lam. Dict. 4. p. 4-55._IVymphcea
officinalis. Gat. FI. montaub. gg. — Cam. Epit. 634. ic.
Sa souche est longue , épaisse , charnue, noueuse , couverte
d’écailles brunes, et pousse les feuilles et les hampes qui soutiennent
les fleurs; ses feuilles sont larges, arrondies, cordi-
formes , épaisses, très-lisses, et portées sur des pétioles qui
s’alongent jusqu’à la surface de l’eau , où elles restent flottantes ;
ses fleurs sont grandes, s’épanouissent à la surface de l’eau,
composées de beaucoup de pétales blancs, plus larges et un peu
plus longs que les folioles du calice, lesquelles sont au nombre
de 4 j les pétales intérieurs vont en diminuant de grandeur ; le
fruit est globuleux, ^f. On trouve cette plante dans les étangs et
les eaux tranquilles ou peu agitées : elle porte les noms de lunette
d’eau , Ijs des étangs.
D E S V A P A V É R A C É E S. 63i
D C C X X L P A Y O T . P A P A P E R.
Papa y e r. Tourn. Linn. Juss. Lam. Goertn.
C-ar • Le calice est caduc à 2 folioles ; la corolle à 4 pétales-;
le stigmate persistant, en bouclier , à 6-12 rayons; la capsule
est oblongue ou globuleuse , s’ouvrant par plusieurs trous sous
la couronne du stigmate , divisée en 6-12 loges par des clmsons
qui n’atteignent pas le centre; les graines sonttrès-nombreuses ,
adhérentes à des placenta qui sont insérés sur les parois de la
capsule. ' r .
Obs. Le sue est jaune ou blanc , toujours épais , un peu
visqueux , âcre et narcotique ; les graines sont huileuses et
exemptes de toute propriété somnifère.
g. Ier. Cap sûtes hérissées.
4086. Pavot hybride. Papaver hjhridum.
Pap a y e r hybridum. Linn. spec. 725. — Papaverhispidum. Lam.
F l. fr. 3. p. 174. — Lob. ic. 276. f. 1.
Sa tige est haute de 5 décim , un peu rameuse, feuillée
et légèrement velue ; ses feuilles sont 2 ou 3 fois pinnatifides ,
et leurs découpures sont étroites , pointues et terminées par
une petite barbe ou un filet particulier , elles sont vertes en
dessus , un peu blanchâtres en dessous, et chargées de quelques
poils en leur bord et sur leurs nervures postérieures ; ses fleurs
sont rouges , terminales et assez petites ; leurs pétales ont les
onglets noirâtres , et la capsule qui leur'succède est ovale-globuleuse
, très-hérissée de poils roides , dont les sommets se courbent
et regardent en haut. O . On trouve celte plante dans les
lieux cultivés et les champs , aux environs de Pans , etc.- etc.
40871 Pavot argemone. Papaver argemone.
P a p a v e r argemone. Lins, spec.^aâ. — Papa v er clavigerum.
Lam. FI. fo. 3. p. 175..— Lob. ic. t. 276. f. 2.
Sa racine est dure, presque ligneuse , divisée au sommet
en 2-5 souches , d’où sortent plusieurs tiges feuillees, un peu
étalées , longues de 2 décim. | hérissées de poxls couches vers
le haut de la plante et dressés dans le bas ; les. feuilles sont
deux fois pinnatifides-, hérissées sur les nervures , à découpures
étroités , pointues et souvent terminées par un poil ; les fleurs
sont rouges., tachées de noir à leur onglet, plus- petites que
celles du coquelicot , portées sur des pédoncules longs , divergeas
et uniflores; leur capsule est oblongue, rétrécie à la
* Ba 4