de rill près Strasbourg. La viola Ruppii ( Ali. ped. n. 1646.
t. 26. f. 2.) semble être une variété de C P Ü e espèce ou de la
précédente. Le n°. 56y de Haller ne doit point être rapporté à
cette espèce, mais à la violette jaune.
4467. Violette à deux fleurs. Viola bijlora,
V . êifïora, Linn. spec. i3a6. — V , lutea. Lam, Ft. fr 2. p.68o.
— Pliik. u a33. f. 7. et t. 234. f. 1.
/8. Untflora. — J. Bauh Hist. 3. p. 545. f. 1.
Ses tiges sont longues d’un décitn. , très-grèles, foibles ,
an peu couchées et terminées par une ou deux petites fleurs
jaunes : ses feuilles, ordinairement au nombre de 2 sur chaque
tige, sont arrondies , réniformes, légèrement crénelées , d’un
verd pâle et portées par de longs pétioles les stipules sont
ovales : les Heurs sont soutenues par des pédoncules plus longs
que la feuille supérieure ; le pétale inférieur de sa corolle est
plus alongé que 1rs autres, d’un jaune plus foncé et marqué
de 5 lignes noirâtres ¥- Elle croît auprès des neiges éternelles
et dans les prairies liumides des hautes Alpes; des Pyrénées;
du Jura.
§. II. L e s P e n s é e s . — Stigmate droit et en forme
d’ entonnoir.
4468. Violette tricolore. Viola tricolor.
y , tricolor. Fl. dan. t. 623.— y . trico lor , II. Linn. spec. i 3a6,
Lam. 1* 1 fr. 2. p, 67g. — Cam. Epit g i 2. ic.
Cette plante, connue sous le nom de pensée, se distingue
facilement à ses belles fleurs , 2 fois plus grandes que le calice ,
mélangées de blanc , de jaune et de violet pourpre d’un aspect
velouté ; la plante est glabre, rameuse , diffuse, haute de 2 dé»
cim, ; sa lige est anguleuse; ses feuilles sont pétiolées, oblon-
gués, obtuses, bordées de larges crénelures ou un peu incisées;
les stipules sont pinnatifides; les pédoncules sont longs, axillaires
, uniflorcs. 0 . Cette plante croît dans les prés montueux
des basses Alpes et du Jura; on la cultive comme fleur d’orne-«
ment, et tous les jardiniers savent que ses graines reproduisent
constamment la même plante , quoique semées dans les mêmes
tcrreins que ceux où l’espèce suivante croit naturellement.
4469« Violette des champs. Viola amenais.
y . a n e à s is . Murr. Prod. j 3. V .tr ico lo r ,« .. Linn. spcc. i3x6«
Lana. Fl. fr. 2. p. 679. — Cam.Epit. g i 3. ic.
8a lige est anguleuse , rameuse, diffuse * glabre , longue
de 2 décim., et plus ou moins droite; ses feuilles sont ovales,
pétiolées, crénelées , et les stipules sont pirnatifides à leur base;
les fleurs sont axillaires, portées sur des pédoncules plus longs
que les feuilles, et agréablement mélangés de blanc et de jaune.,
ou bien de blanc jaunâtre et de violet pâle ; les pétales dépassent
à peine la longueur du calice, de sorte que la corolle est
de moitié plus petite que dans la pensee. O. Elle est commune
dans les champs , les jardins et les terres cultivées.
4470. Violette de Rouen. Viola Rothomagensis.
y . rothomagensis. Desf. Cat. i 53. — y . hispida. Lam. Fl. fr.
2. p. 679.
Ses tiges sont rameuses, diffuses, très-hérissées de poils
blancs, et longues d’un décim.; ses feuilles sont ovales , crénelées
, pétiolées et assez petites ; elles sont, ainsi que les stipules
, chargées de poils semblables à ceux de la tige ; ces stipules
sont grandes et profondément pinnatifides ; les fleurs
sont axillaires, bleuâtres, plus grandes que celles de la violette
pensée , et portées sur de longs pédoncules presque glabres.^.
M. Lamarck a trouvé cette plante sur les coteaux de la
route de Rouen à Paiis , depuis le port St.-Ouen jusqu’à la mi-
voie ; dans les environs de Mantes. Je l’ai trouvée dans les dunes
de Dunkerque.
4471 • Violette jaune. Viola lutea.
y . lutea. Huds. ed. i .p . 331 .Smilli. Fl.brit.248. — y .g r a n d i-
flora. Linn. Mant. 120. Lam. Fl. fr. 2. p. 678. Hall. Helv.
». 567.
Sa tige est droite, simple, anguleuse , glabre , haute de 2-5
décim. ; ses stipules sont pinnatifides , légèrement ciliées ; ses
feuilles sontpeu nombreuses , oblongues, pointues, rétrécies en
pétiole, dentées sur les bords : les pédicelles sont axillaires, 5 fois
plus longs que lès feuilles , chargés d’une seule fleur assez semblable
à celle de la violette pensée , mais toute jaune avec l’éperon
bleuâtre ou violet ; cet éperon est plus court que les pétales ;
ceux-ci sont doubles en longueur du calice; le supérieur est
marqué de raies noires à l’inlerieur : le calice a ses folioles
pointues, et se prolonge à la base en appendices pointus, un
peu dentés , presque égaux à l’éperott. ^f. Elle croit dans les
prés montueux; dans lve Jura près de la Chaux de Fond; dans
les Alpes du Dauphiné et de la Provence ; dans les Vosges.