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rameuses et hérissées de poils blancs un peu écartes; ses feuilles
sont sessiles, presque embrassantes, profondément pinnati-
fides , hérissées de poils blancs dans la variété a,, glabres dans
la variété j3 : leurs découpures sont pointues et dentées , et leurs
angles rentrans sont arrondis; les pédoncules sont unifiores; les
pétales sont rouges, avec une tache violette ou noirâtre en leur
onglet, et les siliques sont longues de 12-i 5 centim. ; le stigmate
est à 2 divisions; la capsule est à 2 valves. O. Elle croît dans les
champs parmi les moissons; aux environs de Nice (A il.) ; à
Villeneuve et à la mer près Montpellier ( Gou. ).
4096. Chélidoine hybride. Chelidonium hybridum.
Chelidonium hybridum. Linn. spec. 724. Lam. JDici. 1. p. 71^-
— Chelidonium violaceum. Lam. Fl. fr. 3. p. 169. — G la u -
cium triualue. Moench. Meth. 249. — Clns. Hist. 2. p. 92. f. 2.
Cette espèce s’éloigne un peu des autres chélidoines par son,
stigmate à 3 divisions, et sa capsule à 3 valves ; sa tige est ra-,
meuse , lisse ou chargée de quelques poils écartés , et s’élève
jusqu’à 5 décim. ; ses feuilles sont alternes, sessiles, profondé-;
ment découpées , deux ou trois fois piunatifides, et à pinnules
étroites , pointues et presque linéaires ; ses fleurs sont grandes ,
d’un violet foncé, et solitaires sur leur pédoncule ; les pétales,
ont une tache noire en leur onglet, et les siliques n’ont que 6L
ou g centim. de longueur. O. Elle croît dans les champs parmi
les bleds; à Orange, St.-Paul-Trois-Châteaux ( Vill. ) ; en Provence
( Gér.); en Languedoc (Lam.) ; à Salason versGrainont^
Mauguio et Castelnau , près Montpellier ( Gou. ).
** Etamines en nombre déterminé.
D C C X X I I I . C O R Y D A L I S . C O R Y D A L I S.
Corydalis. Vent. — Capnoides. Totirn. Goertn. Moench. — Fu-.
marice sp. Linn. Juss. Lam.
C a r . Le calice est très-petit ; la corolle à 4 pétales inégaux ,
irréguliers, dont un (ou quelquefois deux dans certaines espèces
exotiques) se prolonge en éperon: les filamens des étamines
sont soudés en 2 faisceaux qui portent chacun 5 ( quelquefois
une) anthères; le fruit est une capsule en forme de silique, à
une loge , à 2 valves , à plusieurs graines ; celles-ci sont portées
sur 2 placenta filiformes insérés entre les sutures des valves.
Obs. Ce genre a la fleur des fumeterres, et le fruit des ché-.
lidoines.
D E S P A P A V É R A C É E S . 65?
4097. Corydalis tubéreuse, Corydalis tuberosa.
Fumaria bulbosa , cl. Linn. spec. 983. Lam. Dict. 2. p. 570. —*
Fumaria eau a. Retz. Prod. ed. 2. n. 860 . — Fumaria bulbosa.
W ild . spec. 3. p. 860. — Fumaria major. Roth. Germ. I. p,
3oo. — Capnoides eau a. Moench. M edi. 52.— Lob. ic. 7^9- ^ 1 ■
Sa racine est composée d’un tubercule épais , irrégulier , arrondi
ou oblong , quelquefois solide, plus ordinairement creux,
et qui émet des radicules de plusieurs points de sa surface : son
collet donne naissance à 2 ou 5 féuilles radicales et à une tige
simple, chargée de 2 feuilles alternes, haute de 3 decim., terminée
par une grappe simple et droite : les feuilles sont pétio-
lées, trois fois divisées en 5 branches , à folioles larges, glauques
, à-peu-près en forme de coin, divisées en 3 lobes incisés
ou dentés au sommet : les fleurs sont grandes, portées sur
un court pédicelle, placées dans une position horizontale, de
couleur purpurine ou quelquefois blanches; leurs bractées sont
grandes, ovales-lancéolées , parfaitement entières ; leur éperon
est très-obtus , courbé en crosse au sommet. %■ . Elle croît le
long des haies , au bord des bois dans les lieux ombrages et fertiles.
Elle fleurit au printemps.
4098. Corydalis bulbeuse. Corydalis bulbosa.
Fumaria b u lbo sa , y . Linn. spec. 983. Lam. Dict. 2. p. 570. vaF.
jg. — Fumaria bulbosa. Retz. îhod. ed. 2. n. 858. — Fumaria.
H a lle r i. W ild . spec. 3. p. 863. Fl. dan. t. 1224. — Fumaria
minor. Roth. Germ. I. p. 3oo. — Fumaria so lid a . &mith. F l.
brit. 748. — Capnoides solida. Moench. Meth. 52. Lob.
ic. 759. f. 2.
Sa racine est composée d’un tubercule spherique, solide ?
émettant des radicules par la base seulement, enveloppé de tuniques
membraneuses qui ressemblent a celles des véritables
bulbes, et qui paroissent de même les rudimens des anciennes
feuilles radicales ; celles-ci sont souvent avortées : la tige est
simple ou bifurquée, haute de 2 decim., chargée de a ou 4
feuilles ; la feuille inférieure est le plus souvent îeduite à une
simple gaine membraneuse ; les autres sont 3 fois divisées en a
branches , à folioles oblongues, souvent entières , quelquefois
trifurquées : les fleurs sont purpurines , plus petites que dans
l’espèce précédente , portées sur des pédicelles un peu plus
longs , disposées en une grappe simple ; leurs bractées sont
grandes, larges , découpées au sommet en 5 ou 7 lobes linéaires
jet parallèles : l ’éperon est presque droit , le plus souvent diçige