nervure blanche qui les traverse dans leur longueur ; ses fleurs
sont jaunes, grandes , pédonculées , axillaires , à-peu-près
disposées en épi terminal. cT. Celte plante est indigène de la
Vi rginie, d’où elle a été transportée en Europe l’an 16 14- : elle
est maintenant commune dans les marais et les taillis humides-
N. B. Les onagres exotiques, cultivées dans les jardins, se
naturalisent facilement dans la campagne ; ainsi Yoenotliera
îongijlora se trouve sauvage dans quelques endroits aux environs
de Paris, et notamment au Plessis-Piquet : Y oenotliera
muricata a été trouvée par M. Nestler dans l’ancien lit de la
rivière d’ill près Colmar.
D C X L I . É P I L O B E . E P I L O B I U M.
Epilobium, Linn. Juss. Lam. CJoertn. — Chamcenerion. Tonrn.
Car. Ce genre diffère du précédent, parce que les globules
du pollen qe so’-t pas réunis par une humeur visqueuse , et
que les graines sont couronnées par une houppe de poils.
Obs. Les épilobes sont des herbes à fleurs roses ou purpurines,
et jamais jaunes comme dans les onagres.
Ier. Fleurs irrégulières ; étamines et pistil inclinés.
3665. Épilobe à épi. Epilobium spicatum.
Epilobium spicatum. Lam. Dict. 2. p. 3y3. — Epilobium angustifolium.
Ait. Kew. 2. p. 4- —— Epilobium angustifolium , a.
Linn. spec. 4g3. —1 Epilobium Gessneri. Vill. Dauph. 3. p.
507. — Chamcenerion angustifolium. Scop. Carn. ed. 2. n-455.
- — J. Banh. 2. p. 907. f. 1.
fi. Epilobium la tfo lium . Schmidt. Bohem. n.372. non Linn. —.
Epilobium angustifolium, fl. Linn. spec. 494-
Le laurier Saint-Antoine est une belle plante , dont la tige
est haute de 1 mètre et plus, simple, glabre et souvent rougeâtre;
ses feuilles ressemblent un peu à celles de l’amandier :
elles sont longues, lancéolées, poinlues , à peine dentelées,
glabres, traversées par une nervure blanche et longitudinale , et
d’un verd blanchâtre en dessous ; ses fleurs sont grandes , fort
belles, d’une couleur rouge ou violette, et forment un épi
superbe au sommet de la tige; elles ont leur calice coloré et
leur ovaire cotonneux : elles naissent à l’aisselle d’une bractée
linéaire, et n’adhèrent nullement avec elles, if. On trouve
cette plante dans les bois montagneux : on la cultive comme
plante d’ornement.
3666. É p ilo b e à feuilles de Epilobium rosmarini-
l’omarin. folium.
Epilobium rosmarinifolium. Haenk. Jacq. Coll. 2. p. 5o. — E p i lobium
angustifolium , y. Linn. spec. 49b “ “ Epilobium a n -
gusüfolium. Lam. Dict. 2. p. 374. — Epilobium angastissi-
mum. Ait. Kew. 2. p. 5. — Lob. ic. t. 343. f : 2.
fi, Epilobium dodonoei. Vill. Danph. 3. p. 507. — Epilobium
R a lle r i. Retz. Prod. ed. 2. n. 458.
Sa tige est haute de 6 décimètres , cylindrique, glabre et
rameuse; ses feuilles sont alternes , éparses, linéaires, étroites
et rarement dentées; ses fleurs sont assez grandes, purpurines
, et portées sur des pédoncules chargés à leur base d’une
bractée longue et linéaire; elles ont leurs pétales presque entiers,
oblongs, et moins larges que ceux de l’espèce précédente.
La variété au a la tige droite, haute de 5 - 6 décim.,
et ses bractées naissent sur le pédicelle meme qui porte la
fleur, ordinairement vers le milieu de sa longueur : elle se
trouve dans les lieux humides des plaines aux environs de
Paris et dans presque toute la France; la variété (l, qui est peut-
être une espèce distincte, a la tige tortue, demi-couchée , haute
de 2-5 décim., et ses bractées naisseht à la base du pédicelle.
Cette dernière croît dans le sable ou le gravier, le long des
fleuves et des torrens des Alpes.
§. IL Fleurs régulières; étamines droites ; pétales
échancrés.
3 6 6 7 . Épilobe hérissé. Epilobium hirsutum.
Epilobium hirsutum , a. Linn. spec. 4g4- — Epilobium hirsutum.
W ild . spec. 2. p. 3i5. — Epilobiumamplexicaule. Lam. Dict.
2. p. 374. — Epilobium grandiflorum. Ail. Ped. n. 1018.—
Epilobium ramosum. Huds. Ângl. 162. — Epilobium acjuali-
cum. Thuil. Fl. paris. II. 1. p. 191. — Chamcenerion hirsutum.
Scop. Carn. ed. 2. n. 452. — Fnehs. Hist. 49I , *C*
Sa tige est haute de i-2 mètres, cylindrique, feuillée,
velue et branchue dans sa partie supérieure; ses feuilles sont
grandes, ovales-lancéolées, pointues, d un verd noirâtre, velues
sur-tout sur les nervures , alternes ou opposées , toutes embrassantes
à leur base, et ont leurs bords un peu décurrens , et
qui sc réunissent pour former une gaîne plus ou moins distincte :
les fleurs sont purpurines, fort grandes, et ont leurs pétales échancrés
en coeur. if. On trouve cette plante sur le bord des eaux.
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