
C H E L I D O N I U M majus.
Chelidoine commune; Eclaire.
Allemand: Scholkraut, Blutkraut, Sehwalben-Wurz.
Engelsch. Celandine.
Fleurît en M a i , J u in et J u ille t .
'■ M~rai<>;ia^'igi err. ■■ ....
P o l y a n d r i e , M o n o g y n i e *
Ord. Nat. de L i n n é , xxvri. Papavéracées.
C aractères G énéri ques. Corolle à quatre pétales; Galice caduc à deux folioles. Silique
linéaire, à une loge.
Caractère s Spécifiques; Pédoncules ombelles.
Le Calice a , a , a , dont les deux folioles font ovales et concaves ; elfes ne fervent qu* avant qui
la fleur fa it éclofe, car elles tombent, dès que la corolle s*épanouit. La filique b , est
droite et glabre ; elle renferme beaucoup dè graines j la même ouverte c. L'ecorce de la
racine est noire à la fu r fa c e , mais lorsque on coupe la racine, elle rend un fu c jaune »
qui e s t ausfi contenu dans la tige, ainfi que dans les pétioles & lespédoncules, comme on le
voit exprimé dans la figure ; par ce caractère cette plante est distinguée de la p lùpart
des autres plantes de l'Europe> d'après la remarque de M. P e r s o o n . Les noeuds des
tiges, d'ou) portent les pétioles, font très enflés. Les feuilles font pinnées, glabres en des•
f u s , d'un vert g rifâtre en desjous; les pinnes f e confondent à la bafe, et forment des lanières
obtufes.
On remarque beaucoup de variation dans les pétales $ quelquefois on les trouve au nombre de
cinq, et lorsqu'il y en a quatre, ou en voit fouyent deux oppofés, qui font échancrés ;
une des Folioles du calice est quelquefois divifée en deux, La plante ateint une hauteur
de quatre pieds et davantage.
L ie u N a t a l . Les lieux ombragés et les haies.
Très commune eh Hollande.
V ertus et U sage Médi c inal. Toute la plante, furtout la racine, a une mauvaife odeur,
et fon fucorangé est acre et caustique; on lui attribue les propriétés d’être apéritive, diurétique, féfrifuge,
diaphonique. l’Eloge, qu’on en a fait comme remède contre la jaunisfe, n’est fondé que fur la couleur
du fuc. L ’extrait de cette plante est la feule préparation, qui foit encore en ufage en Médecine.
U sage E conomique. La racine ainfi que toute la plante fournit une couleur jaune. (R eus s). La
cire des abeilles, qui picorent furies fleurs de cette plante, a une couleur jaune de citron. (Mattuschka.)
Toute les betes ont de la repuguance pour cette plante, à caufe de fon goût amer ; etM. Bbugmans, rapporte
que le lait des vaches prend de cette plante des qualités ausfi venimeufes que de VEuphorbe ; on rapporté
ausfi que cette herbe, lorsque elle fe trouve avec les bonnes herbes, fait périr les brebis, et les chèvres.
Mund vom unkraute. La décoction de cette plante tue les vers qui fe trouvent dans les ulcérés fordides
des chevaux. (S c o p o l i ). Mêléé avec dufain-doux, cette plante fournit une exellente graisfe contre
la pourriture aux pieds des brebis; en s’en fert pour cette fin en Flandre, d’après un rapportdonné à la
Société d’Agriculture de la Seine,