
A N T H E R I C U M Osfifragum.
Amhéric des Marais. L e b r ise * * o s .
Allemand, Sttmpf-Zaunblume; Beinbrechgras.
Anglais. Bastard Asphodel»
Fleurit en Juillet et Août, if
H e u n d r i e , M o n o g y n i e.'
Ord. Nat de l i n n é x. Cornaire»,
C a r a c t c r . es G(5n c r i q u e s . Corolle ouverte, à six pétale*. Capsule ovale?
CaRAt îTèRES Spé ci Fi QUEs . Feuilles ensiformes; filaments velus.
Une fleur avec Je pédoncule a ., la même grossie b. A la surface extérieure des pétales on voit
une nervure raijée. . La f le u r , plus ouverte, pour en fa ir e voir l'intérieur c., la même,
grossie d. Etam'nes et pistil e . , grossis f. La capsule lancéolée, pointue, a six angles, et
à trois loges g ; la mime y grossie, h , chaque graine . est attachée dans une d loges moyennant
un f il très petit. La tige est recourbée au sortir de la racine » elle est rougeâtre. Les
feuilles forment une gaine, qui embrasse la tige; elles ont quelque rapport avec celtes des
Jri* La tige est terminée par des fleurs serrées & placées l'une au dessus de P autre. Les
pédoncules sont munis de petites bractées à la base.
La plante parvient à la hauteur de six à douze pouces.
L ieu N a t a l . Dan* les bruyères marécageuse* et dans les tourbière??
Dan* les tourbières prés de Haren et ailleurs en Groningue et dan* les Ommeîanle», f A fa bruyère
de Bergum et dans les tourbières près de Staveren en Frise. Elle se trouve souvent avec le galé,
• (M ï t iC i G a l e ) aux environs de Harderwyk, f de Lunteren, de Woudenbsrg, et ailleurs.
U s a g e E c o n om i q u e . Diaprés le P an Suecus de LiNNé cette herbe est broutée par les vaches
et les chevaux, mais elle ne l’est point par les brebis et cochons. Cependant les brebis la mangent,
mais ils en sont fort incommodé*, et M. B ec km an n la met au nombre des plantes qui sont
nuisibles aux brebis. Autrefois ou attribuait à cette plante la faculté d’affaiblir et d’amolir les o* du.
bétail qui la broute, de sorte que ce lu i-c i ne puisse se tenir debout sur Jes jambes. Cette observation
a été confirmée par B a r t h o l i n , L i N N é et P a l l a s , qui disent, que cela a particulièrement
lieu dans le nord de l’Europe; c’est ce qui a fait donner le nom de brise-os à cette plante.
•Gunnea (Flora Norv.) croit que c’ est une fable, et il assure avoir été informé par les habitants
de la campagne en Norvegue, que cette plante peut être mangée sans risque par les vaches, et que
celles .-él en sont même très avides au printem*. D. d e G o r t b r assure de même que cette plante n’est
aucunement nuisible, et il déclare, que dan* ce pays jl n’existe atfeun exemple d’ un mauvais effet
de cette herbe»
Néannmoins j’ai été informé par un observateur demeurant en Frise, que les bêtes, qui sont menées
au pâturage dans la Bruyère de B e r g u m . où cette plante croit en abondance, contractent avec le
tems une faiblesse considérable dans les o, au point d’être exposées à' des fractures des jambes. Peutêtre
çette mauvaise qualité est elle communiquée à la plante par quelque substance aigre, qui se trouve dan*
le sol bas et marécageux ou tourbeux ; sol dans lequel cette plante se plait particulièrement, tandis
que dans un terrain différent elle ne prend pas cette qualité, et qu’ainsiJ elle peut y. être broutée par 1§
bétail *aas aucun mauvais effet.