
P O L Y G A L A Vulgam.
Polygale Commun.
Allemand. Gemeine Kreutzblume, Milchblume.
Angiois. Milkwort.
Elle f le u r it aux mois de Mai & de Juin, ÿ
DlA.DELPHIE, O cT iSD K IE .
Ord. N . de LiNNé. xxxni. Loment ::cées.
Caracwre Generique. Calice à cinq folioles, dont deux en forme d’arles, colorées.
Cap fuie en coeur renverfé et à deux loges.
C aractère Spécifique, (félon W illdenow) Fleurs barbuës, disposes en grappe; les
ailes du calice à trois nervures, obtufes, et de la longueur de la corolle; les tiges plus ou
moins couchées; les feuilles linéaires - lancéolées, peu aiguës.
L a figure A , repré fente une plante, réduite au petit p ied , pour faire voir comment
elle est couchée. De GoRTER .dit, que , dans notre p a tr ie , elle est ordinairement
couchée -, nous ne Pavons jamais vue autrement. Fleur féparée, avec les deux ailes
écartées a* grosfie en b. Les ailes fon t partie du calice coloré, comme on voit en c.
L a Corolle est cylindrique, tabulée, barbue au bord. L'étendard, ainfi nommé, ou
plutôt la lame placée fu r le tube, est divifèe en deux y on voit tout ceci en d. Cha-
que fle u r est munie de deux bractées caduques. Etamines et p i s t i l d. P is til féparé e .
Capfule f. L a même, coupée verticalement g. Semence h. On voit encore dans ta
figure le calice perfistant, dont ta Capfule est recouverte. Les feuilles les plus inférieures
font ovales-lancéolées. L a pla-.te est haute de a. à 8 pouces. Dans les
bruyères elle est très grêle.
"Variétés. L a couleur des fleurs varie beaucoup; on en trouve de bleues, de pourprées,
d'un rouge pale, et des blanches. L e nombre des étamines change ausfi de 8 à io .
Qu ant a P opinion de M. St . J v. G e u n s , qui fuppofe , que la Polygale amère
■ pourvoit bien n être qu une variété de l'espèce, dont nous traitons, nous ne voyons
p a s , que cette fuppofition ait été confirmée ; car ta plûpart des auteurs distinguent
l'une et Vautre plante comme des espèces très différentes.
L ieu N atal. Dans les terreins làbionneux et flériles.
Dans les vallées des dunes, f . ou elle fe trouve dans l’état le plus vigoureux. Dans
les bruyères près du Bits et Renmmtde, départ, d* ütrecht ; f. près de H e e r e n v s e n à 1’
Oranjewoud, aux environs de Dragten, Uretenjo, et Sygerstvol en Frife. Aux environs
de Zw o l; dans les lieux les plus fertiles et gazonnés des bruyères du quartier deZ u tp h en ,
e» plutôt de toute la G ueld re.
V ertus et U sage Médicinal. Quoiqu’elle foît moins efficace que la P . amere, on a
pourtant reconnu que la décoction des feuilles étoit utile comme tisane pectorale; on recommande
auslî la racine comme un bon remède dans l’atrophie.
Usage E conomique. Les boeufs les brebis et les chevres la magnent, mais les cochon3
la refufent. ( L inn. Pan Sueçus.J Les vaches, qui la broutent, donnent beaucoup de lait,
t Mattuschka.}