
MICO CO U L IER .,Celtis. III. Gen. « b '.'844^,
fig. I , celtis occidentalisé Ji°. 2 j-— fig. 1 3 celtis'
Tourjiefortii 3 n°. 4.
Obfervations. i° . Les micocouliers ont un port
qui lès-; rend faciles à reconnoître, même fans le
fecours des fleurs. Ce font, en général, de beaux
& grands arbres, chargés de branches nombreufes,
étalées : leurs feuilles font fermes, (impies, alternes,
médiocrement pétiolées, plus on moins rudes
au toucher, dentées en fc ie , la plupart tronquées
obliquement à leur bafe, d'une verdure fombre,
rarement attaquées par les infeétes. Les fleurs font
petites, verdâtres, polygames, difpofées en petites
grappes courtes-, axillaires, auxquelles fuc-
cèdent des drupes globuleux, de la groffeur d'un
pois, médiocrement pulpeux, renfermant utvoffe-
let à une feule femence..
Il paroît bien prouvé, dit M. Desfontaines, que
le micocoulier de Provence ( celtis auftralis) eft
un des lotos dont les auteurs anciens ont parlé, &
que Théophrafte & Pline ont défigné fous le nom
de celtis (Théophr. liv. 4 , chap. 4 ; Plin. liv. 13,
ch. 17 ) » mais il ne faut pas confondre, comme
l'a fait Pline , le celtis avec le lotos des Lotopha-
g e s , décrit.par Polybe, lequel eft évidemment
une efpèce de jujubier , très-commune encore aujourd'hui
fur les côtes feptentrionales de l'Afrique
& aux environs de la petite Syrte, patrie des
anciens Lotophages. C'eft le ^f-piphus lotus Linn.
( f^ o y e i Jujubier. )
2°. Le celtis crdjfefolia , n°. 3 , eft le celtis cor-
data3 Hort. Parif., & Desfont. Hift. des Arbr. 2 ,i
pag. 448. J'ai foupçonné que le celtis Tournefortii
pourroit bien appartenir à Yabelicea de Léclufe.
(Voye[ A belicea, Suppl, addit.) M. de Lamarck,
qui en a vu des branches munies de feuilles, le
regarde comme une efpèce de chêne, qu'il nomme
C hene de Candie. ( Dift. vol. 1. pag. 72 5.)
S u i t e d e s e s p è c e s ."
10. Micocoulier du Caucafe. Celtis caucafica.
Willd.
Celtis foliis oblongis , acuminatis , ferratis, baß
cuneatis , utrinque glabris , baß fub&qualibus. Willd.
Spec. Plant. 4. pag. 994.
Le port de cet arbre, dans fon lieu natal, pourroit
peut-être affurer davantage l’exiftence de cette
plante comme une efpèce diftinguée du celtis auftralis.
A en juger d'après les feuilles, fi toutefois
elles ne font pas fujètes à des variations trompeu-
fe s , on ne peut la confondre avec la première efpèce
telles ont une forme plus ovale, moins alon-
g é e , bien plus brièvement acuminée ; prefque
égales & un peu rétrécies en coin à leur bafe,
glabres à leurs deux faces, point rudes au toucher,
d’un vert-foncé en deffus, prefque luifantes, d’un
vert-jaunâtre en deflous, â dentelures en fcie
affez fortes, inégales. Le fruit eft un drupe folj’
taire , axillaire., globuleux , un peu rougeâtre j |e
pédoncule de.la longueur des pétioles. Cette def.
cription, a fiez femblable aux caractères que Will.
denow attribue à cette efpèce, a été faite d’après
un’ rameau recueilli autrefois au Jardin des Plante
s , fur un micocoulier qu’on y cultivoit.
Cette planté croît naturellement.fur le mont
Caucafe; Y) (.V. f .)
Obfervations. Il faut être très-réfervé fur la
forme des feuilles dans les efpèces de ce genre:
j’en citerai pour exemple le celtis aujlralis. J’avois
peine à reconnoître cette plante au Jardin des
Plantes, en la comparant aux échantillons que j’en
avois recueillis en Barbarie. Dans ces derniers, les
feuilles étoient bien plus épaiffes, plus fortement
ridées, plus velues & plus rudes, à grofles nervures
(aillantes en deflous ; les dentelures plus
fortes & plus larges. Le climat ou la culture leur
avoir enlevé, dans nos jardins, cette rudeffe
faüvage. '
Je poffède encore des échantillons d'un autre
individu qui portoit, au Jardin des Plantes, le
nom de celtis americanà (micocoulier dé la Loui-
. liane). Ses feuilles font membraneufes, rudes à
leurs deux faces, mais point du tout velues j elles
ont un de leurs côtés non-feulement plus court à
leur bafe, mais encore plus étroit que l'autre dans
toute fa longueur : quelques-unes, font un peu courbées
en faucille. Je ne connois ni les fleurs ni les
fruits. Seroit-ce encore une variété du celtis auftralis
?
. 11. Micocoulier ridé. Celtis rugofa. Willd.
Celtis foliis oyato-oblongis t acuminatis, ferrula-
tis 3 b àfi indqualibus, utrinque fcaberrimis ; Kamulis
hirtis. W illd. Spec. Plant. 4. pag. 996.
D’après les caractères peu tranchés que Wiil-
denow préfente de cette plante, on eft en doute
de fa voir li elle n'appartient point au celtis micran•
tha ou au celtis lima, ou bien fï elle feroit ,foit
une v ariété, foit une efpèce intèrmédiaire entre
ces deux plantes. Elle diffère du celtis micrantka,
dit Willdenow, par fes feuilles point échancrées
en coeur à leur bafe, plus roides, très-rudes à
leurs deux faces, ridées & veinées en deffis, ovales,
alongées, acuminées, finement, dentées en
fcie, inégales à leur bafe, longues de crois pouces;
les rameaux munis de poils roides 8c non pubel-
cens. Les fleurs font nombreufes, axillaires & Tel'
files, difpofées en petites cimes partagées en crois,
plus longues que les pétioles.
. Cette plante croît à Porto-Ricco. T) (Willd.)
i i . Micocoulier à feuilles molles; Celtit
mollis. Willd.
| v Celtis
Celtis foliis ovato-oblongis , acuminatis , ferrula-
t\s s bafe intqualiter cordatis , fupra fcabris, fubtus
pubefcenti-màllibus. W illd. Spec. Plant. 4. pag. 996.
Je ferois bien porté à croire que cette efpèce
diffère bien peu du celtis trinervia, quoique Will-
denow' la rapproche davantage du celtis micrantka,
dont elle diffère, dit- il, par fes rameaux & par
fes feuilles, garnis en deflous d’un duvet mou &
blanchâtre. C ’eft un arbre d’environ foixante-dix
pieds de haut, dont les rameaux font chargés de
feuilles*alternes, pétiolées, longues de trois ou
quatre pouces, ovales, oblongues, acuminées,
finement dentées en fc ie , inégales .& en coeur à
leur bafe, rudes en deffus, pubefcentes, d'un
blanc-verdâtre en deflous, molles au toucher.
Cette plante croît dans l'Amérique méridionale,
où elle a été obfervée par MM. Humboldt
& Bonpland. T? ( Willd. )
13. Micocoulier d’Amboine. Celtis amboi-
tienfes. Willd.
Celtis foliis ovato-oblongis , acuminatis , ferrula-
tis, bafe &qualibus, utrinque fcabriufculis. Wiliden.
Spec. Plant. 4. pag. 997.
Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles
arrondies 8c égales aux deux côtés à leur bafe. Ses
rameaux font un peu'rudes, furtout à leur partie
fupérieure, cylindriques, d'un brun-foncé ; les
feuilles alternes, pétiolées, ovales, alongées, acuminées,
membraneufes, finement dentées en fcie,
un peu rudes à leurs deux faces, d’un vert un peu
fombre en deffus, plus clair 8c jaunâtre en def-
fous, longues de trois pouces : trois nervures principales
partent de la bafe, & fe terminent vers le
milieu des feuilles. Les fleurs font petites, difpofées
en grappes axillaires, à peine de la longueur
des pétioles.
Cette plante croît à l’île d'Amboine , à Java 8c
aux îles Moluques. T? ( V» f in nerb. Desfont. )
MICONIA. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, polypétalées , dont la famille
naturelle ne peut être déterminée avec certitude :
il comprend des arbriffeaux exotiques à l'Europe,
à feuilles (impies, nerveufes , caractère qui les
rapproche des mélaftomes, en y ajoutant celui des
étamines.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq dents; cinq pétales y cinq écailles;
dix étamines inclinées ; les anthères plijfées , éperon-
nées ; une cap fuie a cinq loges j des femences nombreufes
j fort petites.
E s p è c e s .
1. M ic o n ia (pulveruIenta),/b/izV ovatis, quin-
quenerviis, crenatis y acumine obtufo. Ruiz St Pav.
Botanique. Supplément. Tome III.
Syft. Flor. peruv, pag. 104. In PeruvtA tiemoribus•
Tj Flores plurimi 6-petali, nonnulli y-o-petali.
2. M ic o n ia ( triplinervia ), foliis oblongis, tri-
plinerviis , acuminatis) integerrimis.Syft. Flor. per.
1. c. In Peruv. f?
£. Miconia (lanuginofa ), foliis oblo igis, quin-
quenerviis, integerrimis, obtuse acuminatis. Syft.
Flor. peruv. 1. c.
3. M ic o n ia (emarginata), foliis cordatis, emar-
ginatis,_quinquenerviis. Syft. Fior. peruv. 1. c. In
nemoribus Peruvia. Tj
MICRANTHÈME à feuilles orbiculaires. Mi-
cranthemum orbiculatum. Mich.
Micrantkemum glaberrimüm, caulibus filiformi-
bus , repentibus ; . foliis _ orbiculatis, integris , flore
longioribusMich. Flor. boréal. Amer. 1. pag. 10.
tab. 2. — Vahl, Enum. 1. pag. 54.
Globifera umbrofa. Gmel. Syft. Nat. 1. pag. 32.
Anonymos umbrofa 3 caule repente ; foliis fubro-
tundis, fejfelibus , integris , oppofitis ; floribus axilla-
ribus , fejfilibusfolitariis. Walt. Flor. carol. p. 63.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes
, monopétalées, de la famille des lyfima-
chies, qui approche de Yanagallis, qui ne renferme
jufqu’ alors qu’une feule efpèce , & dont le
caractère eflentiel eft d’avoir ;
Un calice a quatre divifeons / les deux inférieures
plus grandes; une corolle prefque campanulée3 a quatre
découpures ; la fupérieure plus petite ; deux étamines ;
un flyle ; une cap fuie bivalve , uniloculaire , poly-
fperme.
Obfervations. Le genre kopea de Willdencvr
offre fi peu de différence avec celui-ci, qu’il de-
vroit y être réuni.
Cette plante a le port de Yanagallis tenella. Ses
racines font capillaires 5 fes tiges rampantes, filiformes,
un peu rameufes, glabres, ainfi que toutes
les autres parties de la plante, les feuilles petites,
fefliles, oppofées, un peu. arrondies, étalées, à
nervures très-fines} les fleurs pédonculées, alternes,
folitaires, axillaires, fort petites} les pédoncules
trois fois plus courts que les feuilles.
Le calice eft partagé en quatre découpures profondes,
fpatuléesj les deux inférieures plus grandes;
la corolle un peu campanulée, à peine plus
longue que le calice; le tube très-court; le limbe
à quatre lobes inégaux ; le fupérieur plus petit >
les latéraux étalés ; celui du milieu plus grand ,
plane, un peu ovale; deux étamines inférées à
l’orifice du tube ; un appendice à la bafe des fila-
mens;les anthères à deux loges; l’ovaire lupé-
rieur, globuleux; lefty le un peu incliné; le (tig-
mate oblique, en tête aplatie. Le fruit eft une
S s ss
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