
Lycopus foliis lanceolatis , profonde ferratis , bre-
viter petiolatis y fioribus dense verticillatis 3fejfilibus3
calïcibus fobfpinofis. ( N. )
Lycopusfoliis finuato-ferratis. Linn. Spec. 30. —
Flor. fuec. 2. n°. 31. — Gmel. Sibir. 3. pag. 248.
— Curtis, Lond. Icon. — Lam. Ilî. 1. pag. 61.
tab. 18. — Berg. Phytogr. 2. pag. 153. Icon. —
Desfont. Flor. atlant. 1. pag. 17. — Mich. Fior.
bor. Amer. 1. pag. 14.
Marrubium paluftre, glabrum. C . Bauh. Pin. 23O.
Lycopus paluftris t glaber. Tournef. Inft. R.
Herb. 191.
Sideritis. Matth. Comm. 7 1 1 . Icon. — Camer.
Epit. 746. Icon.
Marrubium aquaticum. Trag. 9. Icon. —- Dodon.
Pempt. ƒ95. Icon. — Gérard, Hiff. 700. Icon.
Marrubium aquaticum3vulgare, &c. Lobel. Icon.
524. — Parkinf. Theatr. 1230.
Pfeudo-marrubium aquaticum. Morif. § . I I . tab.
9. fig. 20. — Rivin. r. tab. 22.
Lycopus foliis acuie ferratis & appendiculatis.
Haller, Helv- np. 220.
j8. Lycopus incanus s fubpuhefcens, marrubium
paluftre y hirfutum , tenuius laciniatum. C . Bauh.
Prodr. n o , & Pin. 230. •
Lycopus paluftris, villofos. Tournef. Inft. R.
Herb. 191.
Vulgairement P*£D - DE - LOUP , MARRUBE-
d’eau.
Cette plante a des tiges droites, glabres , à
quatre cannelures profondes , hautes de deux ou
trois pieds , rameufes ; les rameaux étales 5 les
feuilles oppofées, médiocrement pétiolées, lancéolées
, glabres, ridées, fortement incifées ou
dentées , aiguës à leurs deux extrémités, ponctuées
en deflous ; les inférieures plus larges,
quelquefois prefque pinnatifides à leur bafe ; les
fleurs fefliles, réunies en verticilles axillaires,
très-ferrés 3 les bradées très-petites; les dents
du calice très-aiguës, fubulées, prefqu’épineufes;
la corolle petite, blanche, parfemée de petits
points rougeâtres ; deux étamines un peu plus
longues que la corolle ; deux autres ftériles 6c
avortées. La variété £ , qui croît dans les terrains
moins humides, eft plus ou moins pubefcente ;
fes feuilles plus étroites, moins profondément
dentées ; les tiges moins hautes.
Cette plante croît en Europe, en Afrique &
dans l’Amérique feptentrionale. if ( V. v. )
2. Lycope élevé. Lycopus exaltatus. Linn.
Lycopus foliis pinnatiftdis , caule altijftmo. Dec.
Synopf. pag. 2 1 7 , & Flor. franç, 3. pag. yoy.
Lycopus foliis in profondas lacinias incifts, Tointi
Inft. R. Herb. 191.
Elle n’eft probablement qu’une variété de l’ef.
pèce précédante, que l’on diftingue par fes tiges
bien plus élevées, hautes de cinq à fîoc pieds-
par fes feuilles, dont les découpures font bien
plus profondes, prefque, pinnatifides, furtout
vers leur bafe. Les fleurs font blanches, ponéïuées
de rouge ; les anthères rougeâtres, à deux loges.
Ces caractères font affez conftans, même dans les
individus cultivés.
Cette plante croît en Italie 8c dans les contrées
méridionales de la France. % ( V . v. )
3. L y c o p e de Virginie. Lycopus virginicus.Linn.
Lycopus, foliis lanceolatis, inferioribus bafip'mna.
tifidis y fuperioribus remote ferratis , cauleque glabro,
Vahl, Enum. 1. pag. 211.
Lycopus ( virginicus) , foliis dqualiter ferratis,I
Linn. Syft. veget. 68. — Lam. 111. 1. pag. 6i."~
Mich. Flor. bor. Amer. 1. pag. 14.
Lycopus foliis lanceolatis, tenuijfime ferratis,
Gronov. Virg. 8.
Ses tiges font droites, glabres, plus grêles &
plus baffes que celles de notre efpèce d’Europe,
légèrement velues à leurs articulations. Les
feuilles font larges, lancéolées, rétrécies à leursI
deux extrémités, nerveufes en deflous, plus pe-j
tires que dans les précédentes; les inférieures
pétiolées, prefque pinnatifides à leur, bafe patI
trois découpures de chaque côté ; les fupérieuresl
feflïles, à trois ou cinq dentelures un peu dif- j
tanres, très-entières à leur bafe & à leur fommet j
les fleurs difpofëes en verticilles axillaires, peuI
garnis ; les calices très-courts ; les dents pointI
piquantes ni fubulées.
Cette plante croît dans la Virginie, if (V. ƒ) I
4. Lycope naine. Lycopus pumilus. Vahl, I
Lycopus foliis lanceolatis , fubferratis , glalrisn
ftolonïbus procumbentibus. Vahl, Enum. i.p . 2IM
Lycopus ( uniflorus), pufillus , radice tuberofiÜ
caulibus fimplicibus y foliis ovalibus , obtufis, obtm
dentacis ; axillis unifions. Mich. Flor. bor. Antëfd
1. pag. 14.
Efpèce prefque naine, dont les racines font
tubéreufes ; les tiges Amples ou feulement ra*
meufes à leur bafe, longues d’environ deux pou*
.. c e s , pouffant des rejetons couchés & feuilles I
; les feuilles pétiolées, oppofées, glabres, ovales,
point veinées, obfcurément & lâchement dentees
; à leur contour, obtufes à leur fommet ; ^
. feuilles des rejétons très-petites ; les dentelures
. obtufes; les fleurs folitaires ,. oppofées dans K*.
‘ ai (Telles des feuilles.
Çette plante.croît au Canada, fur les bords du
[lac Saint-Jean & des Miftaftins. { V . f )
e, Lycope à feuilles obtufes. Lycopus obtufi-
Ifolius, Vahl.
Lycopus foliis lanceolatis, remote & obtuse, ferratis.
Vahl', Enum. 1. pag. 212.
Cette plante, rapprochée du lycopus pumilus ,
a fes tiges droites, plus élevées , fh pies, blanchâtres
à leur partie fupérieure, longues de trois
à quatre pouces jrles feuilles oppofées, pétiolées ,
[lancéolées, à peine longues de fix lignes, pref-
I que glabres à leurs deux faces, obtufes à leur
[fommet , denrées en feie ; les dentelures obtufes
& diftantes ; les fleurs verticiliéés, peu nom-
[breufes. •
Cette plante'a été recueillie par Michaux à la
[baie d’Hudfon. ( Herb. Jujf. )
[ * Lycopus (auftralis), foliis lanceolatis, acumi-
ïnatis y ferratis , pubefcêntibus, fuprà fcabriufculis ,
Yfubtiis glandulofis 3 bafi attenuatâ, integra y ferraturis
Irtmotis, equalibus , acutijfimis y caulibus ftriatis.
[frov’n, Nov. Holl. 1. p. y. In Nov. Holl.
I LYCOPERDON. ( Voyeç Vesse-Loup. )
LYCOPERSICON. Genre de Tournefort, que
[Linné a réuni aux folanum. ( Voyeç Morelle.)
Il en diffère par fon fruit à côtes faillantes, nom-
imé vulgairement T omate.
I. LYCOPODE. Lycopodium. Illuftr. Gen. tab.
B72, lycopodium clavatum 3 n°. I.
w Obfervations. I. Les lycopodes forment aujour- .
K ’hui une famille particulière. On à très-bien ;
■ obfervé qu’ils ne pouvoient appartenir à celle des
■ moufles, dêfquelles ils fe rapprochent fouvent
| a r leur port & leurs feuilles, mais dont ils
■ pifrèrent évidemment par leur fructification : ils
|nappartiennent pas davantage aux fougères, dont
P s s éloignent par leur p ort, par leur dévolop- ;
■ Peinent, quoiqu’ils femblent s’en rapprocher
■ «avantage par leur fructification : mais cette j
■ dernière n’ eft point du tout la même que celle :
|pes fougères ; elle s ’en diftingue par fa pofition , i
■ «tant fituée, non fur les feuilles , mais ordinai- i
Bernent dans leurs aiffelles, offrant des capfules ou
■ pes coques dépourvues d’anneau élaftique, s’ou-
■ vrant d’elles-rpèmes, à la maturité, en deux ou
valves. Ces capfules renferment une pouf- ;
Bere granulée, très-fine, très-inflammable, que
■ tf plupart des botaniftes ont confîdérée comme j
B organe male, Ces capfules exiftent feules dans i
■ “j1 grand nombre d’efpèces ; mais dans beaucoup
P autres, on diftingue encore des capfules particulières,
qui, au lieu de pouflière, ne contien-
|nent que deux ou trois corpuCculës fphériques ,
liftes ou ridés, jaunes ou blanchâtres. On a
préfumé que c’étoit autant de femences, & qu’en
conféquence ces capfules dévoient être l’organe
femelle. M. Defvaux, dans un Mémoire lu à
l’ Inftitut, a combattu cette opinion.
Ilpen.fe que ces dernières capfules font des fortes
de gemmes, qu’il appelle propagules y qu’ il n’exifte
point, dans ces plantes, d’organes fexuels, & que
les capfules à pouflière, qu’on persfoit être l’organe
mâle, renferment également des gemmes d’une
plus petite dimenfion. M. Willdenov/, en avouant
que la fécondation des lycopodes eft encore un
myftère , regarde comme femences les pouflières
des premières capfules, & i l compare les fécondés
à ces bulbes qui croiffent fur plufieurs plantes
monocotylédones, telles que fur quelques efpèces
d’a i l, de lis , & c . M. Defvaux lui objeéte que
ces bulbes font d’une nature bien différente,
qu’elles font nues, tandis que les propagules des
lycopodes ont une forte de tefta qui les enveloppe.
Ces propagules contiennent une matière d’abord
un peu oléagineufe , dans laquelle le microfcope
ne peut rien découvrir d’organifé. Lorfque l’on
ouvre ces corps , leur enveloppe', fi elle eft
blanche , . change de couleur , & devient un.peu
jaunâtre. Dans le lycopodium rupeftre, dont les
propagules font jaunes, cette partie intérieure eft
d’un rouge-orangé. Cette fubftance, dans les
diverfes efpèces, fe change en une mafle lolide,
recouverte par une enveloppe un peu teftacée ,
qui n’eft formée que d'une feule membrane.
Quelle que foit l’opinion que l’on adopte, du
moins eft-Ü certain, d’après plufieurs expérience
s , que les capfules à pouflière des lycopodes
contiennent les organes de . la reprodu&ion.
Kolreuter, le premier, a effayé de femer la
pouflière des lycopodes. S’étant apperçu qu’elle
ne s’ouvroit pas à la manière du pollen, il penfa
qu’elle pouvoit être la graine, 8c l’expérience le
confirma dans cette opinion. Les expériences
tentées depuis par Lindfay & Fox ont offert le
même réfultat. Le premier a femé la pouflière
des capfules dy lycopodium cernuum y il en a
obtenu la même plante. Fox a fait fon.expérience
avec le lycopodium felago y elle a été fuivie d’un
égal fuccès. Willdenow, dans les confidérations
qui précèdent la cryptogamie de Ton Species, dit
avoir femé la pouflière. des capfules du lycopodium
clavatum, & avoir vu cette pouflière donner
naiffance à des individus de la même efpèce.
M. Defvaux avoit obfervé au microfcope que
la pouflière des capfules de plufieurs lycopodes
varioit dans fa forme, plus ou moins arrondie
dans la plupart des efpèces, hériffée d’afpérités
en forme de poils dans le lycopodium felaginoides y
triangulaire, à angles obtus, dans le lycopodium
felago. M. Mirbel, en foumettant cette pouflière
au même examen, a remarqué que cette variété
Y y y i