
Arbriffeau diftingué du loranthus pauciflorus par
fes petites feuilles; par fes pédoncules trifides,
& non difpofés en grappes. Sès tiges font hautes
d ’un pied, liftes, rameufes; les rameaux diffus,
roides, fragiles ; les feuilles oppofées, pétiolées,
fort petites, ovales, entières, rétrécies à leur
b afe, glabres à leurs deux faces { fans .nervures
fenfibles; les pédoncules axillaires, oppofés , plus
courts que les feuilles, divifés à leur fommet en
trois pédicelles courts, uniflores *, le calice inférieur
en forme de coupe, à trois dents droites,
fort petites 5 fix pétales lancéolés, aigus, étalés ,
plus fortement colorés en dedans; lîx filamens
pourpres, plus courts que les pétales; trois anthères
plus intérieures, arrondies; trois extérieures
trigones, rouges, en croiffant; le ftyle de la
longueur des pétales ; le ftigmate jaune, en tetè;
une petite baie alongée, placée fur le calice,
tronquée, noirâtre, monofperme.
Cette plante croît fur les hautes montagnes,
à la Jamaïque, fur les branches des arbres. T?
( Sw a rt[. )
46. Loranthe de la Cochinchine. Loranthus
tockinckinenfis. Lour.
Loranthus pedunculis multifioris , congejtis y "Joins
ucutis. Lour. Flor. coch. vol. 1. pag. 241.
Ses tiges font ligneufes, courtes, tortueufes ,
très-rameufes, garnies de feuilles touffues, oppofées
, glabres, ovales, lancéolées, très-entières ,
aiguës , courbées , réfléchies ; les pédoncules
axillaires, chargés de fleurs nombreufes , en
grappe, d’un vert-jaunâtre ; un calice inférieur
fort petit, à trois divifions profondes 5 la corolle
ample, tubulée, hexagone, profondément divi-
fée en fix découpures lancéolées, linéaires, s’écartant
avec élafticité, roulées en dehors ; fix étamines
; un ftyle plus long que les étamines ; le ftig-
mate prefque fphérique ; une baie monofperme ,
d’ un jaune-rougeâtre, placée fur le calice, couronnée
par la corolle ; une femence ovale , à fix
cannelures.
Cette plante croît dans les jardins, à la Cochinchine,
fur les rameaux des arbres. T? ( Lour. )
* Efpèces moins connues.
* Loranthus ( glaucus ) , pedunculis axillaribus ,
unifions fo liis o va tis, glaucis. Thunb. Prodrom.
pag. y8. A d Cap. B . Spei.
* Loranthus (tetrandra) , floribus aggregato-um-
bellatis, tetrandris y braUeâ tripartitâ , ctliatây foliis
ovatis. Flor. peruv. 3. pag. 46. tab. 275. In regni
Chilenfis filv is. J) Adhibetur ad tingendum pulchro
*colore nigro. Confier cum lonicera corymbofiâ. Linn.
* Loranthus (OYalifolius), fipicis fiolitariis gémi
nifique, brevibus ; floribus confiertis, kexandris} min;,
mis y foliis ovalious, fiubaveniis , carnofis. F lo r. pej
3. p a g . 50. Vaide ajfinis lorantho fipicato. ' j
* Loranthus (polyftachyus), fipicis ternis, |p p
fioribus fiefjilibus , minimis; foliis ovato-lanceolaiis
amplis. Flor. peruv. 3. pag. 50. Petala purpurea;
bacca luteo-fiufica.
LORANTHUS. ( Voyez Loranthe.)
LORENTEA. Ortega a décrit fous le nom de I
loremea purpurea, la même plante que M. de La»
marck avoit d’abord nommée fianvitalia. ( Voye^
San v it ale.)
LOTIER. Lotus. Illuftr. Gen. tab. 6x1, fig. i, ;
fructification du lotus tetragonolobus d’après Tour-
nefort, tab. 227, fig. D ; — fig. 2, lotus filiquofusl
n-°. 1.
Obfervations. i° . M. de Lamarck a mentionné
parmi les ononis quelques efpèces de lotus (wyq
BüGRANE, Dicl. & Suppl.), & le lotus dorycnium
parmi les afipalathus : des auteurs plus modernes
ont confervé pour cette efpèce le genre de Tour-
nefort. ( Voyez les obfervations à la fin de ce
genre.)
2°. Sous le nom de tetragonolobus, Scopoli &
Moench ont réuni, comme formant un genre particulier
, toutes les efpèces de lotus dont les I
gouffes font munies de quatre ailes fo lia c é e s, & I
Moench, fous le nom de lotea, toutes celles à
gouffes comprimées, réfervant pour les vrais low I
toutes les efpèces à goufTes cylindriques, dépour-1
vues d’ ailes membraneüfes.
30. Le.lotus mauritanicus, Linn. Spec. 1091, 1
a été placé fucceffivement parmi les ononis & les I
indigofiera. M. Willdenow le rapporte à ce dernier I
genre, fous le nom à*indigofiera coriacea, ( Voj<\
Indigotier, Suppl., pag. ic i . Il faut fupprimerI
l’aftérifque placé vis-à-vis Y indigofiera mauriwl
nica. )
40. Le lotus corniculatus, var. y, n°. 20, a été 1
décrit par Schkuhr, Bot. hand. n°. 4138, tab. 21b I
& par Ch. Gmelin, comme une efpèce difiinuêjj
fous le nom de :
Lotus (uliginofus) , caulibus pedunculifque ttff l
tibus , tubulofis ; calicibus apice recurvis , laciniatih
leguminibus cylindricis, patentibus. Schk. 1- Ci'*
Gmel. Flor. bad. vol. 3. pag. 24J. Cum fiynonytnü ;
citatis.
Elle fe diftingue du lotus corniculatus par jjl
tiges droites, longues de deux pieds tic plus,c/
îindriques , fiftuleufes, ainfi que les pédoncule»
par fes feuilles,Tes ftipyles & fes fleurs,.beaiico|lr
, plus grandes ; par les dents du calice, recourt
avant la floraifen ; par les gouffes une fois plus
longues, & par les femences plus petites.
Elle croît aux lieux humides & à l’ombre, dans
jes forêts, les prés, les foffés. y Elle fournit un
bon pâturage aux troupeaux. Je ne crois pas que
cette plante foit différente, du moins comme éf-
pèce, du lotus uliginofus, Suppl., n°. 39.
Su it e d e s . e s p è c e s .
# Pédoncules chargés d'une ou de deux fleurs,
rarement trois.
2f. Lotier grêle. Lotus gracilis. Plant. Hung.
Lotus leguminibus fiubternaùs, tereti-fübulatis ,
redis ; calicibus c iliatis, fioliolis oblongis , caule
erefto. Willd. Spec» Plant. 3. pag. 1389. — Waldft.
& Kit. Plant, rar. Hung.
Ses tiges font droites, grêles, amendantes à
leur bafe, cylindriques, hautes d’un pied, garnies
de feuilles ternées, parfemées de poils rares; les
folioles alongées, rétrécies à leurs deux extrémités
; les ftipules ovales, de la grandeur des folioles;
les pédoncules axillaires , plus longs que
les feuilles, chargés de deux, quelquefois de trois
fleurs; une braétée feflile, placée fous les. fleurs,
compofée de trois folioles lancéolées ; les dents
du calice linéaires-fubulées, pîleufes ; la corolle
jaune; les gouffes petites, droites, cylindriques.
Cette plante croît en Hongrie, dans les prés.
§ (Willd.)
26. Lotier de Coimbre. Lotus coimbricenfis.
‘Brot.
Lotus pedunculis fiubunifioris ; caule ramofio , pro-
cumbente ; fioliolis ob ovatis , glabris ; leguminibus li-
nearibus, comprejjis. Willden. Spec. Plaqt. 3. pag.
[I390. — Decand. §ynopf. pag. 353.
Lotus glaberrimus. Decand. Catal. pag. 122.
Æ? Lotus (coimbricenfis), floribus fiolitariis ;
leguminibus longis , arcuatis y pedunculis petiolo bre-
vioribus ; foliis ternatis, glabris y fiipulis magnis ,
'caulibusprocumbentibus. Brot. Flor, lufit. 2. p. 118.
— Balb. Mifcel. 24.
I Lotus ariftatus. Decand. Catal. pag. 122.
i Cette plante a des tiges grêles, couchées, éta-
Ilees., glabres, rameufes, longues de trois à quatre
| Pouces, garnies de feuilles médiocrement pétiole
«, ternées, un peu glauques, glabres dans la
* plante cultivée ; dans fon lieu natal, les feuilles
t ^‘«ieures glabres ; les fupérieures pileufes &
i ciliees vers leur fommet; les folioles entières, en
ovale renverfé, un peu mucronées, longues de
f i * ^ trois lignes; la terminale plus grande > les
j Pédoncules à peine de la longueur des feuilles ;
es Houles oyales, aiguës, de la grandeur des folioles
latérales; les fleurs prefque terminales ; les
pédoncules plus courts que les ftipules, à une,
rarement à deux fleurs ; les braétées ternées, pé-
dieeliées, à la bafe de chaque fleur, une fois plus
courtes que les feuilles; le calice glabre , à; cinq
dents fubulées; la corolle blan.hâtre, traverfée
par quelques ftries rougeâtres ; la carène violette
I à fon fommet; les gouffes giêles, linéaires, comprimées,
un peu arquées, longues d’un pouce tic
demi, à femences petites & nombreufes.
Cetté plante croît en Portugal, aux environs
de Coimbre, & en Provence, aux environs de
Fréjus. On la cultive au Jardin des Plantes de
Paris. O (V . v .)
Obfervations. M. Decandolle regarde comme
deux efpèces diftindes, les deux plantes que je
viens de citer comme variétés, & qui avoient été
confondues. La première, qu’il appelle lotus gla-
berrimus, a fes folioles en ovale renveifé, très-
glabres , ainfi que les calices ; les gouftes linéaires,
comprimées : la fécondé, qu’ il nomme lotus ariftatus,
qui eft, félon lui, le véritable lotus conimbr.tnfis
de Brotero & de Balbis, mais non de W illdenow,
s’en diftingue par fes gouffes grêles, arquées, cylindriques
; par fes feuilles ovales, aiguës, terminées,
ainfi que les calices, par un à quatre poils
alongés ; ils fe rapprochent par leurs autres caractères.
27. L o t i e r glauque. Lotus glaucus. Ait.
Lotus leguminibus fubbinatis, cylindraceis , glabres
; fioliolis fiubcuneifiormibus , carnofis, incanis ;
fiipulis foliifiormibus. Ait. Hcrt. Kew. 3. pag. 92.
Cette efpèce eft prefque glauque fur toutes fes
parties. Ses tiges font glabres, rameufes, herbacées;
fes feuilles [effiles, alternes, compofées de
trois folioles très-courtes, charnues, blanchâtres,
un peu rétrécies en coin à leur bafe, obtufes à
leur fommet, prefqu’en ovale renverfé, accompagnées
de deux ftipules qui leur refTemblent parfaitement,
& lui donnent I’afped d’ un dorycniumy
les pédoncules foiitaires, axillaires, terminés par
deux petites fleurs, auxquelles fuccèdent des gouffes
glabres, prefque cylindriques, comme articulées
par la compreffion des valves entre l’efpace
de chaque femence.
Cette plante croît à File de Madère, y. (V .f i .)
28. L o t i e r étale. Lotus diffiufius. Smith.
Lotus pedunculis fiubunifioris y caule ramofijfimo,
decumbente ; foliis caliceque pilofis y leguminibus te-
retibus, firiftis, gracillimis. Smith, Flor. britan, l .
pag. 794. — Willd. Spec. Plant. 3. pag. 1389.
Lotus pentaphyllos , minor , hirfiutus, filiquâ an-
guftijfimâ. C . Bauh. Pin. 332. —• Tournef. Inft, R.
Herb. 403.